L'ensemble a été entièrement revu dans le courant du 19e siècle, probablement vers 1850. Il conserve cependant les traces d'un culte ancien à Beaucaire, celui de sainte Luce ou sainte Lucie dont la confrérie du Tiers-Ordre prenait soin avant la Révolution.
La visite pastorale de 1688 prend en compte cette chapelle ; lors de la visite d'avril 1715, on note que "le parement est de cuir doré, le tableau est tout deschiré et la balustrade toute rompue » (AD13, 3 G 301). Avant la Révolution, le culte de sainte Luce était confié à la confrérie du Tiers-Ordre. La confrérie de sainte Luce est celle des tailleurs, en neuvième rang dans les processions générales de Beaucaire, tel que décidé par le représentant de l'archevêque d'Arles en 1672.
En 1762, le Tiers-Ordre demande un peu de terrain, de la largeur de la chapelle Sainte-Lucie, dans le cimetière situé près de la porte principale de l'église, pour y créer « un chœur » pour leurs exercices. C'est accordé, ainsi que l'autorisation d'ouvrir une porte de ce chœur vers l'église.Les conditions étaient « 1° que les deux fenêtres que les Tertiaires feront pour prendre le jour dans leur choeur, seront grillées avec de bonnes barres de fer, dont la distance de l'une à l'autre ne sera que de six pouces […] 3° d'entretenir la chapelle de sainte Lucie, avec les maîtres-tailleurs, selon la décence convenable. »« ce choeur existe encore aujourd'hui, mais il a été converti en entrepôt des chaises de l'église. » (BOUZIGUE).