Lors de la visite pastorale du 20 février 1688, la présence d'un "tableau représentant l'Assomption de la Sainte Vierge" est notée (AD13, 3 G 301). A nouveau, en 1699 : "Le reste du maître-autel en bon estat orné d'un tableau de l'Assomption de la Vierge, un dais suspendu, d'un crucifix et de six chandeliers, deux lampes brûlant perpétuellement devant l'autel." (idem). Le 28 mars 1715, il est également mentionné.
L'église Notre-Dame-des-Pommiers est placée sous le signe de l'Assomption, et la présence d'un tableau représentant la Vierge montant au ciel est attestée à partir du milieu du XVIIe siècle. En 1688, il est noté que le « retable est assez vieux mais pourtant encore honeste, entouré d’un cadre à pillier sur lequel il y a un grand crucifix en bosse avec les images de la sainte Vierge, saint Jean et saint Joseph, le tableau représentant l’Assomption de la Sainte Vierge ». Le tableau n'est pas de Philippe Sauvan, dont il va être question plus loin – il suffit de voir son Assomption d'Arles pour s'en convaincre. La composition est de la seconde moitié du XVIIe siècle ; on y représente alors souvent des saints s'élevant dans les nuées et levant les yeux vers le ciel « contemplant ce que les hommes ne voient pas» (Mâle). Mais la peinture est-elle bien du XVIIe siècle ? Imaginons que l'on sépare en deux parties cette œuvre en traçant virtuellement une ligne oblique au dessus de laquelle se trouvent la Vierge, le putto et le grand ange placés à sa droite : on obtient l'exacte copie de la partie supérieure du tableau de l'Assomption peint en 1663 par Nicolas Mignard pour la chapelle des Pénitents noirs d'Avignon. Sans plus d'informations, et en tenant compte du fait que la Révolution n'a pas déplacé les trois tableaux du
chœur, une datation dans la seconde moitié du XVIIe siècle, par un peintre de la mouvance de Nicolas Mignard, est pour l'instant avancée.