De chaque côté du tableau de l'Assomption, deux grandes toiles portent les inscriptions : SAUVAN
IN[venit]. & / PINXIT 1758 et EX DONO ILL[ustrissi]mi & R[everendissi]mi C[laudi]i F[rancisc]i DE NARBONNE-PELET / EP[iscopus] LECTORENSIS OLIM DEC[a]ni HUJUS ECCL[esi]ae.
Le peintre auteur de la composition (invenit) et exécutant (pinxit) des tableaux est Philippe Sauvan (1697-1792). Fils d'un doreur d'Arles, il entre à 17 ans dans l'atelier de Pierre Parrocel, à Avignon ; il semble qu'élève et maître se soient très bien entendus et qu'ils soient partis ensemble à Rome trois ans plus tard. Pierre Parrocel est toujours resté ami avec Sauvan ; il est le parrain d'un de ses enfants et lui lègue les esquisses et les cartons conservés dans son atelier. Après son voyage en Italie, Philippe Sauvan ne quitte plus sa ville d'Avignon, sauf pour un voyage à Paris dans les années 1754-1756. D'une nature pieuse, il travaille beaucoup pour l'Église. Il est aussi ami de l'architecte avignonnais Franque. Autant de facteurs qui pouvaient l'amener à travailler à Beaucaire. L'artiste, dont le corpus reste encore insuffisamment connu, a traité une grande variété de thèmes dans sa carrière et il est, à 61 ans, capable de maîtriser tout sujet, d'autant que son récent voyage parisien l'a sans doute encore enrichi sur le plan créatif. Il apparaît dans les délibérations du chapitre entre août 1756 et juillet 1760 que le chapitre a reçu de Mgr de Narbonne-Pelet quinze cents livres en pur don que ledit seigneur fait au chapitre pour être la dite somme employée à faire deux tableaux dans le chœur de notre église, l'un représentant saint Claude et l'autre saint François d'Assise (Clergeac). Il semblerait que saint Claude, évêque de Besançon, et saint François d'Assise soient tous les deux représentés sur le deuxième tableau. Le donateur, Claude François de Narbonne-Pelet, né à Arles en 1688, a été doyen du chapitre de Notre-Dame de Beaucaire, puis évêque de Lectoure, de 1745 à sa mort, en 1760. Dans son rôle de doyen comme dans celui d'évêque il n'a eu de cesse d'inciter son clergé à respecter la doctrine et à accomplir fidèlement ses offices.
Philippe Sauvan est né à Arles et mort à Avignon où il a travaillé toute sa vie.
Fils d'un doreur d'Arles, il entre à 17 ans dans l'atelier de Pierre Parrocel, à Avignon ; il semble qu'élève et maître se soient très bien entendus et qu'ils soient partis ensemble à Rome trois ans plus tard. Pierre Parrocel est toujours resté ami avec Sauvan ; il est le parrain d'un de ses enfants et lui lègue les esquisses et les cartons conservés dans son atelier. Après son voyage en Italie, Philippe Sauvan ne quitte plus sa ville d'Avignon, sauf pour un voyage à Paris dans les années 1754-1756. D'une nature pieuse, il travaille beaucoup pour l'Église. Il est aussi ami de l'architecte avignonnais Franque. Autant de facteurs qui pouvaient l'amener à travailler à Beaucaire.