V 109. Réparations, achats, donations (1808-1924).

Le 12 octobre 1835, le conseil municipal a autorisé Jean Tavernel, Maire, à assister devant notaire, le 6 décembre 1836, à l'accord entre l'abbé Jean-Pierre Joseph Ricard et Joseph Antoine Mariotti sculpteur marbrier demeurant à Avignon.

Article 1er : Mr Mariotti s'oblige de construire en marbre un appui de communion dans l'église de Notre-Dame des Pommiers de Beaucaire et à exécuter les ouvrages accessoires en dépendant, le tout conformément au devis fait double part le sieur Laurent architecte de la commune le 19 mars

dernier […]. Art. 2. l'entrepreneur demeure tenu de commencer les travaux dès demain, de les continuer sans interruption, avec nombre d'ouvriers suffisant pour que ces ouvrages soient parachevés au plus tard aux fêtes de la Pentecôte prochaine.

Le coût est de 6 400 francs, dont 3000 francs pour la commune et le reste fourni par le prêtre. Déclare Monsieur Ricard que la somme pour laquelle il contribue dans le prix de ce marché provient d'un don manuel que lui a fait Monsieur Jean-Baptiste Bedos, prêtre domicilié à Beaucaire. Le don est fait dans ce but d'utilisation précis.

Archives municipales de Beaucaire : 1 M 11

8 octobre 1839. Rapport de l'architecte suite aux ouvrages de l'appui de communion et du pavé du sanctuaire dont le devis date de 1836.

D'après les plans et devis, ledit appui de communion devait être orné de 20 balustres seulement, et il y en a 24 ainsi qu'il fut approuvé par Messieurs les fabriciens lors de l'exécution sur la proposition qu'en fit le soussigné. Il est donc dû à l'entrepreneur quatre balustres en marbre en augmentation du montant de son entreprise, estimés 50 francs l'un sur place et tout compris.

Art. 2. Les abouts de la traverse supérieure dudit apui de communion ne portent pas dans les piliers de l'église avec lesquels ils devaient se lier ; il s'en manque de 0,08 m de longueur à chaque extrémité

seulement pour arriver au parement des piliers, et ce manquant est remplacé en pierre commune, ce qui est d'un mauvais effet à la vue et contraire à la solidité, tandis que suivant le devis les pilastres correspondant aux extrémités de ladite traverse sont encastrés dans l'épaisseur des mêmes pilliers à 0,11m de profondeur ; par conséquent, l'entrepreneur doit ajouter deux pièces du même marbre que la traverse d'apui de 0,19 m de longueur chacune, en prolongement des deux extrémités de cette traverse, conformément à son profil, et les raccorder proprement et solidement avec le corps des ouvrages.