Au cours du 18e siècle, la place Notre-Dame connaît de nombreux aménagements. Elle est nivellée et une terrasse est bâtie au nord. D'après les Annales manuscrites de Drulhe, en 1754, la croix de fer se trouvant devant le couvent de Sainte-Ursule est déplacée sur la place Notre-Dame. D'après un adjoint municipal de la Restauration, également neveu de l'auteur des Annales, cette croix est détruite en 1793, et remplacée par un ormeau. En 1819, le conseil municipal souhaite remettre en place une croix en fer sur la place. Pour cela, elle alloue une somme de 600 francs. Un livre de paroisse atteste que le projet n'est pas réalisé immédiatement. Un accord est trouvé entre la Ville et la paroisse, cette dernière s'engageant à payer l'excédent des frais de construction. Les plans de la future croix sont confiés à Broquère, professeur de dessin au collège de la ville, et sont achevés le 7 septembre 1822. Toutefois, le projet est ajourné à cause de la fraude pratiquée par des enchérisseurs. Le 13 avril 1825, le piédestal est achevé, béni et une plaque de plomb y est enchâssée. Ne nous étant pas parvenue, cette plaque mentionnerait les noms du roi, du préfet, du maire, de deux adjoints, du président du tribunal, du procureur et du curé de la collégiale. Quelques jours plus tard, le 21 avril 1825, la croix en bois est érigée en présence de l'évêque. En 1842, le projet de mettre en place une croix en fer revient à l'ordre du jour. L'effondrement de la croix de bois accélère la réalisation de ce projet. Le 31 octobre 1843, deux charpentiers sont mandatés. La base de la croix étant vermoulue, le maire prend un arrêté pour sa déposition le 1er novembre 1843. Une nouvelle croix de fer est exécutée en décembre 1843, par le serrurier villefranchois Michel Tarayre. Un Christ en bois est installé sur cette croix, et est remplacée par un Christ en fonte en 1864. L'ancienne croix en bois est transférée à l'ancien cimetière. Lorsque le nouveau cimetière est construit, la croix en bois est installée dans le choeur de la collégiale, puis transférée dans la chapelle de Notre-Dame de Treize Pierre où elle est toujours conservée. La clôture en fer qui ceinturait l'emmarchement de la croix a été déposée vers 2010, quelques mois avant les travaux de réaménagement de la Place-Notre-Dame.