La constitution et l'évolution de la collection d'archéologie de l'établissement Saint-Joseph de Rodez sont peu renseignées. Les seules traces écrites possédées sont les cartels et quelques notes prises sur des feuilles volantes. Démarrée à la fin du 19e siècle, cette collection fut peu à peu enrichie par les différents frères qui animèrent l'institution ou par leurs relations qui firent don ou déposèrent les objets au fil du temps.
La collection reflète les liens de l'institution ruthénoise avec les territoires coloniaux ou les écoles étrangères appartenant au réseau lassalien. Ces derniers sont rappelés d'une part, par des outils préhistoriques recueillis sur le site d'Edjeleh près de Maison Rouge, en Algérie et, d'autre part, par des éléments de l'Egypte ancienne. Les objets, récupérés à proximité de la pyramide de Chéops en 1890, ont été offerts par le frère Isidore-de-Péluse ou par le collège de Sainte-Catherine d'Alexandrie. Ces éléments sont sans doute les premiers objets et les plus anciens de la collection. On sait que la collection de céramiques conservée dans la vitrine n° 6 provient de la Gaufresenque, dans la commune de Millau et que le goulot d'une amphore a été apporté par M. Souques et Basile en 1954.
Deux objets sont ruthénois : l'amphore près de la vitrine n° 4 a été trouvée à une date indéterminée dans l'enclos même de l'établissement tandis qu'un crâne féminin - qui est aussi l'élément le plus récent de la collection puisqu'il y a été déposé en 1978 - a été découvert au lieu-dit la Boule-d'Or à Rodez.