Pierre Joseph Dissez est secrétaire de l'Assemblée Provinciale sous louis XVI et maire de Villefranche-de-Rouergue. Les Dissez sont une très ancienne famille, qui apparaît au consulat de Villefranche-de-Rouergue dès le 15e siècle. Elle a fourni plusieurs officiers de l'armée du Roi (surtout des bombardiers), un professeur de médecine à Montpellier (il a étudié au 17e siècle les eaux de Feneyrols dans le Tarn-et-Garonne et celles de la ville de Toulouse, où un monument à été élevé en son honneur). L'inscription apposée au bas du côté dextre indique que cette toile serait une copie d'un pastel exécuté par Henri Delisle en 1795. L'hôtel de ville de Villefranche-de-Rouergue conserve un tableau qui semble être effectivement un portrait de Pierre Joseph Dissez (IM12000436). Il ne s'agit cependant pas du pastel mentionné dans la signature du tableau de Jacquemond, puisque d'une part, c'est une huile sur toile, et d'autre part, le personnage masculin ainsi représenté est beaucoup plus jeune et porte un costume totalement différent. Antoine Jacquemond (1885-1970) est un peintre actif à Villefranche-de-Rouergue au cours de la première moitié du 20e siècle qui a réalisé de nombreuses vues de la ville et des portraits de personnages historiques liés à l'histoire villefranchoise. Né en 1885, il suit les cours de l'Ecole des Beaux-Arts de sa ville natale Saint-Etienne puis ceux de l'Ecole des Arts Décoratifs de Paris. Plus tard, il se dirige vers l'enseignement et occupe, de 1912 à la fin de sa carrière, le poste de professeur de dessin au collège de Villefranche-de-Rouergue, où il meurt en 1970. Il existe une autre version de ce portrait de Dissez dans une collection particulière de Villefranche. La mairie conserve une autre huile sur toile de Jacquemond représentant une vue générale de la ville depuis le quartier de la côte pavée (IM12000447). Commandée à l'initiative d'un élu, elle orne le bureau du maire. Au 20e siècle, le conseil municipal a baptisé du nom du peintre une ruelle de la ville.