Dossier d’œuvre objet IM11003861 | Réalisé par
  • recensement des peintures murales
Plafond peint de la grande salle du 1er étage, Château de Malves-en-Minervois
Œuvre étudiée
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  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation

Une partie des informations retenues dans cette notices sont extraites du rapport de restauration de 2013 d'Anne Rigaud (Malves en Minervois, Opérations de dépose d'un plafond XVIII pour mise à jour d'un plafond d'époque Renaissance). Elle remarque par exemple la précision du trait d'une peinture proche de la miniature et qu'il pourrait y avoir plusieurs mains d'artistes sur les peintures des poutres. Et que ce décor exceptionnel possède plusieurs niveaux de lecture selon que l’on regarde les faces des poutres, les planches ou les solives.

La décoration de ce plafond datable de la première moitié du XVIe siècle correspond à un tournant classique de la Renaissance française dont l'inspiration est directement puisée dans l'Antiquité visible ici dans les évocations des architectures en ruine, les motifs de chimères, sirènes, ou d'atlantes...Sur les poutres, les scènes "burlesques" entre chaque cartouche paysager délivrent certainement un message, une référence à des scènes connues de la commedia dell’arte non encore identifiées. Parmi les grotesques, des rinceaux d’acanthes sortent des personnages masqués, l’un aux grandes oreilles, l’autre avec des cornes, le dernier porte un visage vert aux moustaches et barbichette démesurées, probablement inspirés de ce théatre populaire italien né au XVIe siècle où les acteurs masqués improvisent des comédies marquées par la naîveté et la ruse.

Les planches offrent une déclinaison de fleurs réalistes dont certaines sont plus significatives : la tulipe qui devient au XVIe siècle une des fleurs les plus évoquées symbolisant le luxe la richesse et la puissance. L’œillet et la rose sont les symboles du mariage et de l’amour.

Le plafond peint de cette salle d'apparat manifeste, comme il se doit, la puissance et la dignité des commanditaires qui pourraient être Pierre II de Bellissen, fils de Guillaume, puis Pierre III mort en 1575 qui agrandissent et embellissent l'édifice. L'analyse de dendrochronologie faite en 2024, conforte cette datation en proposant pour ce plafond des arbres abattus après 1486.

  • Période(s)
    • Principale : 1ère moitié 16e siècle

Salle du 1er étage avec un plafond à la française de 5 travées qui était à l'origine cloisonnée avec une pièce comprenant une cheminée et une autre pièce plus petite. L'ensemble comprend 7 poutres maîtresses. Sur chaque poutre reposent trois travées de solives.

Les poutres sont peintes sur un fond rouge d'une composition répétitive associant au centre une cartouche rectangulaire paysagère traitée en grisaille entourée de motifs décoratifs divers s'inspirant de la commedia dell'arte. La palette utilisée est vaste et compatible avec l’utilisation de l'huile.

Anne Rigaud (restauratrice) a remarqué une précision du trait qui produit une peinture proche de la miniature et qu'il pourrait y avoir plusieurs mains d'artistes identifiables sur les peintures des poutres. La plupart des motifs a été réalisée à main levée. Quelques motifs ont été réalisés à l'aide d'un poncif comme les fleurs de lys.

  • Catégories
    menuiserie, peinture
  • Structures
  • Matériaux
    • sapin, peint, détrempe à la colle
  • Mesures
    • l : 160
    • la : 65
  • Précision dimensions

    Dimensions de la pièce : 106 m2 au sol. Les zones peintes se situent à 3.50 jusqu'à 4 m du sol.

  • Iconographies
    • ornementation, paysage, chimère à l'antique, comique
    • grotesque, dragon, acanthe, à rinceau, masque, corne d'abondance, à fleur de lys
    • barbier scène
    • chasse scène
    • combat scène
    • banquet scène
  • Précision représentations

    Les poutres maîtresses sont illustrées de scènes narratives et émaillées de médaillons en grisailles ou polychromes dans une composition répétitive : dans les cartouches rectangulaires au centre et ovales sur les côtés des paysages avec des architectures souvent liées à l’eau ; moulins, fontaines, ponts. Ils sont encadrés de motifs végétaux et floraux, de personnages inspirés de la commedia dell’arte, de scènes de chasse, de monstres hybrides, issus du vocabulaire mythologique, de rinceaux…

    Le principe décoratif des solives est recherché et astucieux car en se plaçant légèrement de biais on peut reconstruire le schéma géométrique proposé de cercles s'opposant aux carrés. On a ainsi une représentations d'entrelacs.

    Les planches sont ornées de diverses fleurs naturalistes dont la tulipe qui devient au XVIe siècle une des fleurs les plus représentées, symbolisant le luxe, la puissance et la richesse.

  • État de conservation
    • oeuvre restaurée
    • repeint (incertitude)
  • Précision état de conservation

    Le plafond a été dégagé en 2013 lors de la dépose du plafond en plâtre du XVIIIe siècle puis plusieurs opérations de conservation ont été mises en œuvre (cf. Malves en Minervois, Opérations de dépose d'un plafond XVIII pour mise à jour d'un plafond d'époque Renaissance, Anne Rigaud, 2013).

  • Statut de la propriété
    propriété de la commune, propriété de la commune
  • Intérêt de l'œuvre
    À signaler
Date(s) d'enquête : 2023; Date(s) de rédaction : 2023
(c) Inventaire général Région Occitanie
Édifice
Château de Malves-en-Minervois

Château de Malves-en-Minervois

Commune : Malves-en-Minervois
Adresse :
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