Vers 1300-1310, 16e s. 17e-19e s. (?), 1913, 1997-1998.
Verrière légendaire de l'Enfance et de la vie de la Vierge, de l'adoration à Bethléem et des saints Innocents, réalisée aux frais de Gilles Aycelin (?), évêque de Narbonne de 1290 à 1311 (sources, héraldiques) et de nombreuses fois remaniée, en dernier lieu en 1997-1998.
Lancettes, bordures à bornes composées entre la fin du 17e s. et les premières décennies du 19e s. avec remplois divers, dont des fleurs de lys et des mufles de lions se rapportant à Gilles Aycelin (?) et les armoiries du chapitre cathédral répétées.
Lancettes, champs portant les médaillons figurés : résilles de verres de couleur retaillés dans des pièces anciennes sur fond blanc composées entre la fin du 17e s. et les premières décennies du 19e s.
Tympan recomposé entre la fin du 17e - l'intervention est documentée par les archives du chapitre à la date du 26 mars 1674. Le maçon Jean Lanes est alors chargé de refaire tous les piédroits des baies, de changer les pièces de verres cassés sur les bordures des vitraux - et les premières décennies du 19e s. au moyen de pièces d'époques diverses depuis le 14e s. 4 ajours latéraux : compositions géométriques. Lancette centrale : montage contenant deux bustes de saintes femmes voilées, trois bustes de saintes femmes couronnées, celle de la partie supérieure avec un bouche-trou, tête du 15e s. (?) au centre. Ajour supérieur : au centre Christ en croix de la fin du 15e s. (tête et fond modernes) ; à droite et à gauche : bustes de femmes composés avec des têtes réalisées vers 1300 et des pièces souvent anciennes d'époques diverses. Les scènes figurées ont globalement été délibérément respectées au cours des siècles, bien que leur ordre ait été à plusieurs reprises modifié, ce dont témoignent les états antérieurs connus (bibl.) ; fonds et bordures, en revanche, ont été entièrement recomposés à l'aide de pièces de toutes les époques depuis 1300, le plus souvent retaillées de façon à éclaircir l'ensemble. Ce remaniement majeur, qui a donné à la verrière son aspect actuel, n'est pas documenté, mais il a pu intervenir entre la fin du 17e siècle et les premières décennies du 19e s. Ou bien cette mise en présentation date de la campagne de travaux de 1822 : façon des vitreries, présentation des armoiries du chapitre à la façon néo classique. On aurait là le résultat de la remise en état du vitrage après la Révolution. La restauration menée par le verrier Edmond Socard en 1913 a eu pour ambition de redonner un maximum de cohérence aux scènes ; les bouche-trous ont alors été retirés, remplacés par des pièces neuves de belle qualité, et repérables grâce à leur numérotation. Après les intervention de Burgsthal et de Chigot, l'état actuel a été fixé en 1997-1998 dans l'atelier Pierre Rivière : remise en ordre de l'iconographie d'après les propositions de Jean-Pierre Suau et de Nathalie Frachon-Gielarek, qui à conduit au déplacement de nombreux panneaux, y compris des panneaux de fond, enlèvement de multiples plombs de casse, restitution des traits de grisaille manquants sur des verres de doublage, mise en place d'une double-verrière de protection.
Né à Mulhouse. Conservateur en chef du patrimoine - Centre André Chastel (Laboratoire de recherche en Histoire de l'art - UMR 8150 du CNRS) Institut national d'histoire de l'art, 2, rue Vivienne.
Directeur du Comité français du Corpus vitrearum.
Vice-directeur de la Revue de l'art.
Docteur habilité à diriger des recherches (Université François Rabelais, Tours).