2 lancettes trilobées (8 registres), tympan à 3 trilobes et 20 écoinçons.
Verrière des vies des saints Nazaire et Celse, patrons de l’église. Réalisation dans le 1er quart du XIVe s. au temps de l’épiscopat de Pierre de Rochefort (armoiries), don du chapitre selon Cals 1927 ?! . Restauration 1851 sous la direction de Viollet-le-Duc par Alfred Gérente (inscriptions) et en 2001 par l’atelier Parot.
Lancettes, 16 scènes disposées dans des médaillons polylobés sur fonds de mosaïques géométriques, bordures à rinceaux de vigne. Lecture de gauche à droite et de bas en haut.
Registre inférieur, à gauche : représentation symbolique des villes de Rome et de Cimiez, villes natales de saint Nazaire et de saint Celse (inscriptions Roma et Gemellus), signatures des restaurateurs dans un médaillon Viollet le Duc/architecto/me restauravit/atque complevit/Alfred Gerente/pint. vitr. et monogramme d’Alfred Gérente, panneau moderne avec remploi de quelques pièces originales ; à droite, vue symbolique de Milan lieu du martyre des saints (inscr. Mediolanum) identifiée par erreur par l’abbé Cals comme une vue ancienne de Carcassonne, monogramme de Viollet-le-Duc dans un médaillon et inscription complétant celle du panneau voisin PARIS/ANNO DOMINI MDCCCLI, panneau moderne avec remploi de quelques pièces originales.
2e registre, à gauche : baptême de saint Nazaire par saint Lin ; à droite : saint Nazaire distribue ses biens aux pauvres (panneaux inférieurs des deux scènes presque entièrement par Gérente).
3e registre, à gauche : predication de saint Nazaire (tête du saint moderne) ; à droite : saint Nazaire visite les saints Gervais et Protais dans leur prison.
4e registre : battu de verges sur ordre du préfet, saint Nazaire est chassé de Milan ; à droite, saint Celse enfant est conduit par sa mère à saint Nazaire.
5e registre, à gauche : baptême de saint Celse par saint Nazaire ; à droite : un ange apporte la communion à saint Nazaire et à saint Celse emprisonnés (quelques restaurations anciennes ; pièces du XIXe s. assez nombreuses).
6e registre à gauche : les saints sont conduits à l’initiative de Néron dans un temple païens où ils font tomber les idoles par leurs prières (assez nombreuses pièces restaurées) ; à droite ; comparution des saints devant Néron (panneaux assez restaurés).
7e registre, à gauche : sur l’ordre de Néron, les saints sont précipités à la mer depuis un navire (panneau assez restauré, dont la tête du marin de droite) ; à droite : saint Nazaire et saint Celse marchent sur la mer (panneau assez restauré).
8e registre, à gauche : décollation des deux saints à Rome (diverses restaurations) ; à droite : ensevelissement de saint Nazaire.
9e registre, à gauche : translation du corps de saint Celse à l’initiative de saint Ambroise ; à droite : un couple vient en pèlerinage au tombeau des saints (tête de la femme restaurée). Motifs de vigne sur fond de mosaïque dans les têtes de lancettes.
Ecoinçons modernes. Tympan, 2 trilobes du rang inférieur : blason répété de l’évêque Pierre de Rochefort dans l’oculus central, motifs végétaux dans les lobes (importantes restaurations, mais armoiries crédibles, spécialement dans le trilobe de gauche) ; trilobe sommital : armoiries de France (modernes) dans l’œil du trilobe, fleur dans chacun des lobes (diverses restaurations).
Verrière provenant peut-être de la baie 2, d’où elle aurait été déplacée lors de la réalisation du vitrail mis en place vers 1503-1512.
Restaurations anciennes presque totalement retirées lors de la restauration par Alfred Gérente. Avant cette intervention, plusieurs panneaux de la vie des saints Nazaire et Celse sont signalés au bas de la baie d’axe (baie 0). Lors de la restauration réalisée en 1851 les panneaux déplacés reviennent dans la baie 4, des panneaux de compléments sont réalisés et la verrière est entièrement recomposée (filets de compléments horizontaux), des pièces particulièrement effacées sont repeintes. Restauration très limitée par Richard Burgsthal en 1932-1933. Dépose en 1939, puis remontage1949-1950 par l’atelier Ouillac de Toulouse. En 2000-2001 restauration à l’atelier Pierre-Alain Parot (Aizeray) : enlèvement de très nombreux plombs de casse, mise en place d’une double verrière de protection en verre antique avec mise en plomb simplifiée. Verre anciens souvent très altérés, particulièrement les verres pourpres (oxydation du manganèse).
Né à Mulhouse. Conservateur en chef du patrimoine - Centre André Chastel (Laboratoire de recherche en Histoire de l'art - UMR 8150 du CNRS) Institut national d'histoire de l'art, 2, rue Vivienne.
Directeur du Comité français du Corpus vitrearum.
Vice-directeur de la Revue de l'art.
Docteur habilité à diriger des recherches (Université François Rabelais, Tours).