Verrière de la fin du 13e s. (vers 1280-1290 ?) et de 1851-1853.
Réalisation vers 1280-1290 (?) aux frais (?) de l’évêque de Carcassonne Bernard de Capendu (1266-1278) (armoiries disparues) (?). Disposition actuelle établie en 1851-1853, lors de la restauration par Alfred Gérente.
Les nombreuses bandes de remises aux dimensions anciennes, les fonds rassemblant des pièces hétéroclites, les parties recoupées témoignent de nombreux remaniements anciens. Avant la restauration de 1851-1853, Ferdinand de Lasteyrie (Lasteyrie, 1853) signale la présence dans la partie inférieure de la baie d'armoiries écartelé au 1 et 4 d’argent au lion d’azur, et aux 2 et 3 fasces de gueules et d’or ou écartelé aux premier et quatrième d’argent au lion d’azur, et au troisième et au quatrième, burelé de gueules et d’or, qui pourraient appartenir à Bernard de Capendu évêque de Carcassonne (?), et de quatre scènes de la vie de saint Celse provenant vraisemblablement de la baie 4.
Lors de son intervention, Alfred Gérente remplace les scènes manquantes par des scènes neuves reprises pour trois d’entre-elles (Annonciation, Visitation, Nativité) d’après les cartons dessinés par son frère Henri Gérente d'après les vitraux de Saint-Sulpice-de-Favières (Essonne), pour l’église Notre-Dame-de-la-Couture du Mans (1843), complète largement les scènes conservées et modifie l’ordre de lecture de la verrière, montant dans la partie inférieure des lancettes les scènes de l’Enfance et dans la partie supérieure les scènes de la Passion, bien que la lecture soit initialement prévue une lancette après l’autre et non horizontalement ; de nombreuses pièces sont remplacées, fortement patinées en raccord avec les pièces originales altérées.
Restauration par Richard Burgsthal en 1932-1933. Dépose en 1939, puis remontage en 1949-1950 par l’atelier Ouillac de Toulouse. En 2000-2001 restauration à l’atelier Pierre-Alain Parot (Aizeray) : enlèvement de très nombreux plombs de casse, mise en place d’une double verrière de protection en verre antique avec mise en plomb simplifiée. Verres anciens souvent très altérés, particulièrement les verres pourpres (oxydation du manganèse).
Né à Mulhouse. Conservateur en chef du patrimoine - Centre André Chastel (Laboratoire de recherche en Histoire de l'art - UMR 8150 du CNRS) Institut national d'histoire de l'art, 2, rue Vivienne.
Directeur du Comité français du Corpus vitrearum.
Vice-directeur de la Revue de l'art.
Docteur habilité à diriger des recherches (Université François Rabelais, Tours).