Les deux machines sont des trieurs alvéolaires à grains dénommés ""trieur double de Clert"". Elles permettent de trier les grains de différentes tailles qui passent dans les tambours cylindriques inclinés munis d'alvéoles. Ces deux trieurs fonctionnent ensemble, liés entre eux par les deux axes en fer situés dans la partie haute de chaque bâti en bois et par des charnières en fer situées à l'intérieur de chaque cadre en bois.£La conception de chacun d'eux est la suivante : un châssis en bois puis, à l'intérieur, des parties en métal, cylindres inclinés qui tournent autour d'un axe et sont munis à l'intérieur d'une vis d'Archimède. Le trieur numéro 1 comporte une roue extérieure, en bois, liée à un axe horizontal. Cette roue tournait grâce à une courroie en cuir reliée probablement à un moteur. Elle entraînait l'axe en fer horizontal situé dans la partie supérieure de chaque châssis, qui permettait de faire tourner, grâce à une étroite courroie en cuir, chaque cylindre dans lequel passe le grain à trier préalablement inséré par une trémie puis par le conduit en zinc près de la roue. La trémie, en bois, est posée sur le trieur numéro 1 et porte peints sur les côtés l'identité de l'inventeur celle du fabricant et le lieu de fabrication. La vitesse du cylindre est, sur cette machine, réglée par l'outil en forme d'aiguille placé sous la roue d'entraînement, et par un outil semblable situé en sortie de cylindre sur le trieur numéro 2. L'axe en fer horizontal, qui traverse la goulotte du trieur numéro 1 permettant d'insérer les grains dans le cylindre, est équipé d'une roue en fer, solidaire, et d'une roue crantée qui donne un mouvement à une grille posée dans la partie supérieure de la machine numéro1. Le cylindre est composé de plusieurs parties : un premier cylindre intérieur composé d'alvéoles demi-sphériques comporte une vis d'Archimède servant à évacuer les corps étrangers, équipée d'une goulotte en zinc et d'un racloir permettant de récupérer le grain non trié. Un deuxième cylindre entoure, en partie basse seulement, le premier et les nombreuses ouvertures rectangulaires permettent le passage du grain trié récupéré par un racloir composé d'une trentaine de morceaux de bois liés entre eux par un axe en fer. Le même principe est adapté sur le trieur numéro 2. Des planches rapportées sont fixées sur les châssis en bois assemblés par tenons et mortaises et chevilles en bois. Le trieur numéro 1 porte le numéro ""38087"" peint sur une des deux planches - celle supérieure - rapportées sur chaque côté et celui du trieur numéro 2, ""38088"" est également porté sur le côté de cette machine avec l'identité de l'inventeur et du fabricant. La partie supérieure du châssis du trieur numéro 2 se soulève, rendant possible l'accès à cette machine.