Le groupe sculpté situé au monument aux morts de Capoulet-et-Junac a été fondu par Eugène Rudier, signant du prénom de son père, Alexis Rudier fondeur et ami d'Antoine Bourdelle. Cette sculpture, ""présentée comme fragment autonome lors du Salon de la Société nationale des Beaux-Arts de 1899"" selon Colin Lemoine (musée Bourdelle à Paris), fait partie des études menées pour le projet d'un monument commémoratif de la guerre de 1870 érigé dans la commune de Montauban (Tarn-et-Garonne) en 1902. Elle représente trois têtes humaines réalisées par Antoine Bourdelle né Emile Antoine Bordelle le 29 octobre 1861 à Montauban (Tarn-et-Garonne), mort le 1er octobre 1929 au Vésinet (Yvelines). Artiste, il entre à l'école des Beaux-Arts à Toulouse. Elève de Falguère puis de Dalou, il rejoint celle de Paris. Il expose, à partir de 1884 dans de nombreux salons, obtient en 1887 la commande du monument de 1870-1871 à Montauban. Il réalisera pour la même ville celui, monumental et élancé, dédié aux morts de la Grande Guerre inauguré en novembre 1932. Grâce à Paul Voivenel (1880 - 1975), médecin, écrivain et conférencier, maire de Capoulet-et-Junac dans les années 1930, rugbyman puis dirigeant, ami d'Antoine Bourdelle, la statue ""l'Héraklès"", monument dédié aux rugbymen morts au cours de la Grande Guerre, est érigée à Toulouse en 1925. C'est également grâce au maire ariégeois, au choix qu'il effectue en 1935 dans les ateliers d'Antoine Bourdelle que les ""trois têtes"" sont depuis le 17 novembre 1935 au monument aux morts de Capoulet-et-Junac. Cette sculpture porte le tire ""la Guerre ou Figures Hurlantes"". Elle a été baptisée par Paul Voivenel ""l'Epouvante Héroïque, la Souffrance et la Mort"".