Le tableau situé contre le mur nord de la chapelle de France est dédié aux Grands hommes de France. Composée de quatre lès, la toile peinte est sur un encadrement en bois peint en bleu. Le bois est attaqué par des insectes xylophages. Comme son pendant situé contre le mur sud, il occupe, au-dessus d’une peinture imitant un lambris, toute l'élévation épousant l'arc brisé dans sa partie supérieure. Ce tableau comporte de nombreuses scènes présentant l'Histoire de France. Les personnages sont disposés dans de multiples registres. Les peuples de l'empire colonial français même Indiens d'Amérique du Nord, évangélisés par le clergé représenté par le cardinal Lavigerie, le père Faucould et ""vraisemblablement Montmorency Laval et Pigneau de Béhain""d’après B. Ducoourau sont représentés dans le registre inférieur gauche. Ils sont accompagnés des militaires suivants, les généraux Marchand, Laperrine, et l’explorateur Savorgnan de Brazza. Dans la partie centrale, entourant le soldat de 1940, couché sur le dos et recouvert du drapeau français, sont présents le maréchal Lyautey à l’écart du groupe composé d’un poilu, des maréchaux Foch et Joffre, du général Gouraud, et du célèbre aviateur le capitaine Guynemer. Le personnage central est le maréchal Pétain. A l’arrière-plan, les paysages contrastent. Celui à gauche est un champ de bataille sous un ciel tourmenté de couleur rouge, avec des édifices en ruine sur une colline jonchée de croix qui sont autant de tombes. Celui de droite derrière le maréchal Pétain, annonce la paix : il est verdoyant, paisible et la route bien entretenue mène au village qui comprend des maisons et une usine. Un pont enjambe une rivière limpide et le château de Montségur situé sur la montagne protège les habitants. A droite du maréchal Pétain, des hommes, femmes et enfants forment les familles, l’ouvrier habillé de la combinaison bleue des usines de filature symbolise le travail et le scout représente la propagande de Vichy envers la jeunesse. Le registre supérieur présente dans sa partie centrale, la cathédrale de Reims avec Jeanne d’Arc qui couronne Charles VII, saint Louis à l’arrière. A gauche derrière Louis XIV se tiennent Louvois, Colbert, Bossuet et Pascal. Des entrepreneurs en industries sont présents. A droite de la cathédrale de Reims, peut-être Louis XIII tenant à bout de bras la couronne, Richelieu et Henri IV puis à droite, Napoléon signant le concordat avec le pape Pie VII et probablement le cardinal Consalvi. Dans cette partie sont peints, entre Louis XIV et saint Louis, la cathédrale Notre-Dame de Paris, celle de Reims et le château de Foix à droite d’Henri IV. Les croisades occupent une large place dans la lutte contre les infidèles. A gauche, le pape Urbain II et Pierre l’ermite initient la première croisade avec probablement Godefroy de Bouillon qui chevauche devant le pape. Gaston de Foix arborant l’oriflamme et un autre chevalier leur font face. De gauche à droite sont représentées la cathédrale de Rouen, au centre Jérusalem, la ville sainte, et à droite la cathédrale de Chartres. La partie supérieure concerne les événements majeurs de l’Eglise. A gauche, le baptême de Clovis, sa femme sainte Clotilde à ses côtés, par l’évêque Rémi, à gauche de sainte Geneviève repoussant les Huns, le sacre de Charlemagne par le pape Léon III et à droite l’épisode de Roncevaux où l’arrière garde est attaquée lors de la traversée des Pyrénées par les Vascons. Roland à terre, souffle dans le cor et appelle ainsi les secours de l’armée. Enfin, se trouve en haut du tableau Dieu le Père trônant au milieu d’anges et d’évêques et d’hommes d’églises, l’inscription ""CES TA DEI"" et ""PER"" étant portée en rouge, d’anges. Une planche est fixée sous le tableau et porte les inscriptions peintes en or suivantes ""COMME. ROLAND. BAYARD. JEANNE. D’ARC. GASTON DE FOIX / NOS JEUNES DE LAVELANET SAVENT MOURIR POUR LA FRANCE"". La signature de l’auteur ""REYNOLD H. ARNOULD / LAVELANET XI-VIII-43"" est en bas à gauche.