Dossier d’œuvre objet IM09002332 | Réalisé par
  • enquête thématique départementale, monuments aux morts de l'Ariège
tableau de la Vierge et des saints, ensemble de la chapelle de France
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Ariège - Pays d'Olmes
  • Commune Lavelanet
  • Emplacement dans l'édifice deuxième travée, chapelle latérale ouest, l'église étant orientée le choeur vers le sud
  • Dénominations
    peinture monumentale
  • Appellations
    Vierge et saints

Répondant à la demande du chanoine Ruffié, desservant alors l'église Notre-Dame-de-l'Assomption, à Lavelanet, le peintre Reynold Arnould (1919-1980), grand prix de Rome en 1939, réalise dans la chapelle de France deux tableaux dont celui consacré à la Vierge et aux saints. Peint sur place, il est terminé le 5 septembre 1942 juste avant la célébration de la Nativité de Marie, le 8 septembre. Cette toile et celle en pendant, ""Les grands hommes de France"" réalisée un an plus tard dans la même chapelle dans laquelle se trouve depuis 1921 le monument aux morts paroissial, font partie d'un projet global, politique, porté localement. En effet, en 1943, sont ajoutées la verrière signée Bénac, située au-dessus du monument aux morts puis, en février 1944, la statue sur la place de l'église signée Paul Manaut. De plus, Bertrand Ducourau indique qu’""une peinture murale devait compléter le décor sur le mur [ouest] de la chapelle, mais la fin de la guerre en empêcha la réalisation"". Le tableau terminé en septembre 1942, représente la Vierge et les saintes abritées sous un dôme dont on voit les piliers. Elles sont associées à la France, association accentuée par la carte des sites mariaux (Reims, Paris, Chartres, Sainte-Anne-d’Auray, Strasbourg, Lyon, Le Puy, Lourdes, Marseille…) que tient la Vierge et le livre que lui présente sainte Radegonde, patronne secondaire de France. Aussi, le livre est-il ouvert à la page ""Histoire de France"". La présence de la seule femme qui n’est pas auréolée, Blanche de Castille, renforce également l’association de l’Eglise et de la France : Blanche de Castille présente son fils, saint Louis, le seul homme sur cette toile, à la Vierge. Le registre supérieur du tableau comporte trois groupes d’anges, le premier constitué de quatre anges, l’un d’eux portant la couronne de la Vierge, les deux autres sur les côtés. Au-dessous, de part et d’autre d’un axe vertical composé de la Vierge et du Christ en croix, sont disposés saint et saintes, 13 de chaque côté. La recherche de cet équilibre dans l’ensemble est accentuée à travers les positions de chacun et chacune. Par exemple, seulement deux saintes sont agenouillées et ces deux couples le sont de part et d’autre du Christ, dans la partie inférieure du tableau. D’autres saintes paraissent détachées de l’évènement comme à gauche Sainte (Jeanne de) Chantal (12) et Sainte Marguerite le Pelletier (13) et à droite sainte Colette (23) et sainte Marie Barat (24). La plupart porte des vêtements amples, quelques-unes des habits de religieuse (6), (15), (22), quatre sont couronnées et Jeanne d’Arc (21) bergère tenant un fuseau, est la seule femme tête nue. La peinture témoigne d’une certaine vision de l'histoire de France et de l’appui de l’Eglise catholique dans la politique de Vichy et de la place importante occupée alors par cette institution. En revanche, il est curieux qu’une telle propagande n’ait pas laissé de traces dans la presse locale de l’époque, ni religieuse ni civile. Le tableau est inscrit au titre des Monuments Historiques et la liste des saints identifiés est jointe en annexe.

Le tableau situé contre le mur sud de la ""chapelle de France"" est consacré à la Vierge et aux saints. A l'exception de saint Louis, les représentations sont toutes féminines et seule, Blanche de Castille n'est pas sainte. Composée de quatre lès, la toile peinte est sur un châssis en bois, encadrée également en bois, peint en bleu. Comme son pendant situé contre le mur nord de la chapelle, elle occupe, au-dessus d'une peinture imitant un lambris, toute l'élévation, épousant l'arc brisé dans sa partie supérieure. Le bois est attaqué par des insectes xylophages.

  • Catégories
    peinture
  • Structures
    • baie libre, en plein cintre
  • Matériaux
    • toile, support peinture à l'huile
    • bois, peint, en plusieurs éléments
  • Précision dimensions

    h = 585, la = 570, pr = 7

  • Iconographies
    • Vierge
    • saint Louis
    • sainte
    • histoire
    • France
    • Christ en croix
    • ange
    • femme
  • Précision représentations

    La toile présente dans sa partie supérieure des anges puis, autour de la Vierge et d'un Christ, les nombreuses saintes identifiées ainsi que saint Louis et Blanche de Castille. La Vierge tient la carte de France des lieux du culte marial et porte son regard vers le livre ouvert à la page ""Histoire de France"".

  • Inscriptions & marques
    • peints
    • date
    • inscription concernant l'iconographie
    • inscription concernant l'auteur
    • inscription concernant le lieu d'exécution
  • Précision inscriptions

    L'identité de chacune des saintes est portée peinte ainsi que les inscriptions suivantes ""REYNOLD H. ARNOULD / Lavelanet 5-IX-1942"".

  • État de conservation
    • oeuvre infestée
  • Précision état de conservation

    Le cadre en bois est attaqué par des insectes xylophages

  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
  • Intérêt de l'œuvre
    À signaler
  • Protections
    classé au titre objet, 1998/12/16
  • Précisions sur la protection

    arrêté du 16 décembre 1998

  • Référence MH

oeuvre protégée

Date(s) d'enquête : 2004; Date(s) de rédaction : 2016
(c) Inventaire général Région Occitanie
Édifice