L'architecte Jacques Constantin Barrières propose d'employer pour la décoration du groupe scolaire Sabart et Pradelet le sculpteur Robert Pagès et la peintre Claire Foré Bauhain. Lorsque le dossier est présenté à la commission nationale, le 7 juillet 1952, il fait savoir que le chantier du groupe scolaire est engagé depuis 1951, que l'exécution des oeuvres a déjà démarré et qu'il est urgent que le sculpteur soit chargé de sa mission pour que les motifs décoratifs soient mis en place avant l'inauguration.

Trois œoeuvres sont initialement prévues pour l’ensemble du groupe scolaire : sur le bâtiment de l'école primaire, un motif représentant "un élément de la faune ariégeoise évoquant un amusement enfantin" ; à l'école maternelle, un élément taillé en granit du pays avec "un animal représentant une idée de persévérance dans le travail (castor, abeille, etc...)", et, sur le bâtiment de l'école primaire une sculpture plus imposante en ronde bosse dont le sujet sera "la protection et l'éducation de l'enfance". Deux seulement ont été réalisées dont le groupe sculpté.

Le dossier conservé aux archives nationales conserve plusieurs esquisses de l'oe’œuvre qui montrent que l'’artiste a modifié son projet initial : alors que la figure de l'’Education était envisagée assise et à l'’arrière de l'’enfant, elle finit debout et devant ce dernier qu’elle protège de son bras.

L’'arrêté qui entérine la décision de confier la réalisation de plusieurs décorations à Robert Pagès est signé le 21 juillet 1952