La découverte en 2012 de cet ensemble roman s'inscrit dans la tradition régionale pyrénéenne déjà abondamment illustrée. Bien que le style soit moins raffiné et le trait plus épais, la palette est toute aussi "brillante" que dans ces grands ensembles que sont San Pere d'Ager au sud, Santa Maria de Taüll et Saint-Lizier plus au nord. Le peintre d'Ourjout, sans être un artiste majeur, maîtrise une technique comparable à celle de l'Italie du Nord. Et c'est encore à travers les peintures de Taüll où les rapprochements italiens semblent établis que se fait le parallèle. Ainsi, comment expliquer la ressemblance entre les peintures de Santa Maria de Taüll et les peintures d'Ourjout autrement que par la connaissance évidente de l'artiste du sanctuaire catalan. Car s'il est légèrement postérieur aux peintures de Saint-Lizier, si proche, aucune similitude n'est visible s'il on excepte la sculpture. Les rapprochements faits tout au long de la description stylistique nous ont ramené régulièrement aux peintures de l'église Santa-Maria de Taüll consacrée en 1123 par Ramon de Durban évêque du Couserans et de Roda qui consacra aussi la cathédrale de Saint-Lizier en 1117. Ce personnage influent pourrait être à l'initiative de cette création du 2e quart du 12e siècle.
Les sondages faits lors de l'étude de diagnostic en 2014 ont révélé un décor conservé sur les murs de l'ancienne travée droite du chœur, au dessus des arcs d'entrée des chapelles nord et sud.
Photographe prestation Fish Eye dans le cadre de l'étude du patrimoine industriel du département de l'Hérault de 2011 à 2013