Dossier d’œuvre objet IM09000278 | Réalisé par
  • inventaire topographique
ensemble de 18 verrières à personnages et figurées (baies 0 à 9, 101 à 112), de style néo-roman, église paroissiale Saint-Blaise
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communauté de communes du Pays de Pamiers - Pamiers-est
  • Commune Villeneuve-du-Paréage
  • Emplacement dans l'édifice choeur, nef et revers de la façade occidentale
  • Dénominations
    verrière
  • Titres
    • Sainte Trinité, Christ Bon Pasteur, Christ au Jardin des Oliviers, Immaculée Conception, Saint Joseph et l'Enfant Jésus, Donation du scapulaire à saint Simon Stock, Sainte Thérèse d'Avila en prière, Saint Bernard présentant les règles de son ordre, Saint
  • Appellations
    style néo-roman
  • Parties constituantes étudiées

Ces verrières sont l'oeuvre de l'atelier du Carmel du Mans. La mise en place de ces verrières intervient à la suite des travaux de construction de la nouvelle église paroissiale de Villefranche-du-Paréage sous la direction de l'architecte diocésain Ferdinand de Coma à partir des années 1855-1856, l'achèvement réel des travaux ayant lieu en 1873, même si le procès-verbal de réception des travaux a lieu le 12 juin 1867. Débute alors la mise en place du mobilier, et ce jusqu'au début des années 1880. Les verrières sont mises en place avant même l'achèvement de la construction de l'église. En 1857, le prêtre desservant de la paroisse Alexandre Brunet a déjà pris contact depuis quelques années avec le Carmel du Mans pour exécuter ""20 verrières"" décrites comme de ""magnifiques vitraux à grands personnages, de style roman"". Le bail concernant l'achat des vitraux est daté du 18 mai 1857. Dans les devis alors établis, la dépense semble monter à 938 francs et 25 centimes. Les verrières sont achevées ou posées semble-t-il en 1858, au moins avant 1859-1860, date de reconstruction du clocher par l'architecte Ferdinand de Coma. La baie 110, représentant saint Thomas, est effectivement bouchée par l'élévation du clocher. Le clocher a en effet été construit lors d'une deuxième phase de travaux succédant à l'édification de la nef. Dans le devis de 1862, repris en 1864, il est mentionné que les vitraux sont montés ""en plomb et verre gris avec baisure colorisés damassées (2 dans le sanctuaire, 10 dans la nef, 5 dans les bas-côtés)"", soit 18 verrières, ce qui correspond effectivement à l'ensemble toujours en place. Ces verrières sont techniquement remarquables, en raison de l'histoire même des ateliers de vitraux du Carmel du Mans. L'innovation technique du Carmel du Mans est en effet celle d'un procédé nouveau, le carmin dû à 2 allemands Carl et Frederic Küchelbecker employés à l'Office de vitraux peints du Carmel du Mans qui est fondé en 1853. Il s'agit d'une carnation particulière et un éclat des couleurs aboutissant à une qualité esthétique remarquable des vitraux qui serait à rechercher dans le domaine des techniques de la porcelaine. Les frères Kuchelbecker, formés à la Manufacture royale de porcelaine de Munich ont également été en relation avec les peintres nazaréens allemands. La production de ces verrières intervient dans le contexte de l'installation au Mans d'un groupe de fabricants de maîtres verriers ambassadeurs de la foi catholique dans le renouveau du Catholicisme, de la redécouverte du Moyen-Age et des acquis techniques de précurseurs comme Demarne et Mortelègue. Les Carmélites confrontées à une situation financière précaire offrent leurs ateliers qui commencent en 1853 à produire des verrières sous la direction artistique et archéologique du maître-verrier Eugène Hucher. En 1854 les frères Küchelbecker entrent dans l'atelier et dessinent alors les cartons des vitraux. En 1871, l'évêque du Mans demande aux Carmélites de mettre fin à cette aventure artistique car la situation financière était redevenue positive. L'entreprise est cédé à un nouvel acquéreur à la fin de l'année 1873. Parmi les candidats au rachat, Eugène Hucher, Frederic Küchelbecker, c'est Edouard Rathouis, neveu de la Mère supérieur du carmel qui va reprendre les ateliers du Carmel du Mans qui seront actifs jusqu'en 1903 sous sa direction. La date d'exécution de cette série, 1857-1858, en fait l'un des touts premiers grands ensembles du Carmel du Mans sous la direction artistique d'Eugène Hucher et des frères Küchelbecker. Il est particulièrement remarquable par son iconographie souvent inédite tranchant sur des cycles souvent beaucoup plus stéréotypés. C'est également le premier ensemble du Carmel du Mans à avoir été recensé en Midi-Pyrénées.

  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
  • Intérêt de l'œuvre
    À signaler
Date(s) d'enquête : 2002; Date(s) de rédaction : 2003
(c) Inventaire général Région Occitanie
(c) Communauté de communes des Portes d'Ariège Pyrénées
Édifice
église paroissiale Saint-Blaise

église paroissiale Saint-Blaise

Commune : Villeneuve-du-Paréage