Dossier d’œuvre objet IM09000002 | Réalisé par
  • recensement des peintures murales
peintures monumentales : ex-voto, église paroissiale Notre-Dame-de-Tramesaygues
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Ariège - Castillon-en-Couserans
  • Commune Audressein
  • Emplacement dans l'édifice porche et mur nord de la nef

Ce lieu de pèlerinage dédié à Notre-Dame de Tramesaygues, agrandi au 14e siècle, est sur l'emplacement d'un édifice plus ancien de la fin du 11e siècle ou du début du 12e siècle. Le 8 septembre 1315, une confrérie dite du Saint-Nom-de-Marie est attachée à l'église. Cette église voit son importance s'accroître par l'institution de cette confrérie, jointe au pèlerinage ancien, ce qui motive des agrandissements. A commencer par le clocher à arcades appliqué contre la façade occidentale, puis augmenté d'un porche.

Du 15e siècle au 16e siècle, des travaux importants ont lieu. Le bas-côté nord est édifié, celui du sud terminé en 1564. Le porche central est complété par deux porches latéraux. Le chevet polygonal est ajouté lui aussi pendant cette campagne de construction.

Les peintures sont datables de la première moitié du 16e siècle. Selon Annie Cazenave, d'autres peintures étaient visibles dans le presbytère qui ont aujourd'hui disparues.

  • Période(s)
    • Principale : 1ère moitié 16e siècle

Les scènes miraculeuses sont construites sur un même modèle ; avec au registre supérieur le motif du miracle représenté et au registre inférieur le remerciement par la prière devant le monument de Notre-Dame. La profondeur est rendue d'une manière maladroite. Les plans sont superposés les uns derrière les autres. Par contre la perspective est justement rendue sur les peintures de la nef non restaurées. Le tombeau de la scène de la Résurrection est peint en perspective (lignes fuyantes) avec un bon rendu de la profondeur grâce au jeu des ombres colorées.

Les drapés sont lourds avec des tracés trop nets (certainement repris), les plis cassés.

Il y a une tentative d'effets d’ombres par exemple sur le manteau de saint Jean-Baptiste relevé de brun et de noir mais qui peuvent être dû au travail du restaurateur.

Les expressions des visages ne peuvent être prises en compte pour ce qui concernent les peintures du porche, trop repeintes. Par contre, nous pouvons étudier les peintures visibles du mur de la nef. Où les contours des formes sont rehaussés d'un trait noir et la couleur est utilisée de manière à rendre des effets de modelé : sur le visage du personnage allongé ou sur le corps du Christ ressuscité.

La palette de couleur est étendue. Le peintre utilise savamment les ombres colorées et les dégradés.

  • Catégories
    peinture murale
  • Matériaux
    • enduit, support peinture à la chaux, polychrome
  • Précision dimensions

    Dimensions non prises.

  • Iconographies
    • ex-voto, Vierge miracle, guérison miraculeuse, statue
    • figure, pèlerin, chapeau saint Jacques, bâton
    • figure, musicien, flûte, harpe, violon, guitare ange
    • saint Jean-Baptiste : en pied, agneau mystique
    • Annonciation
    • signe du zodiaque, le sagittaire)£Les Saintes Femmes au tombea
    • la Résurrection
    • ornementation, ? à draperie
  • Précision représentations

    Les peintures du porche :

    Sur le voûtain nord de la voûte d'ogives sont représentés, sous un décor d'architecture trilobée, saint Matthieu accompagné de l'ange, son symbole. Les trois autres évangélistes devaient être peints sur les autres voûtains sur lesquels on ne distingue plus rien.

    Sur le tympan, de part et d'autre de la petite baie romane, on peut voir peinte l'Annonciation. La Vierge, à droite de la composition, tient un livre à la main. L'archange Gabriel, face à elle, est très effacé, seul le bas du drapé de son vêtement est visible. Au niveau de la retombée de voûte, on distingue du côté droit le signe zodiacal du sagittaire. La peinture du côté gauche a disparu.

    Sur les intrados des arcs du porche central, les scènes peintes s'organisent en deux registres avec, au registre supérieur, un grand personnage en pied et, au registre inférieur, une scène de miracles avec la satisfaction des voeux. Dans ces ex-voto, la Vierge, devant laquelle les personnages sont représentés en prière, peut être rapprochée de la statuette du 15e siècle trouvée dans cette même église. Chaque ex-voto se déroule en deux scènes : la première où la personne est en danger, puis, dans la deuxième elle va porter un cierge devant la statue de la Vierge en témoignage de sa reconnaissance.

    A l'intérieur de l'église, la peinture dégagée lors des sondages sur le mur au-dessus de l'arc de la travée médiane de la nef nous dévoile, sous la couche épaisse de plâtre, les représentations, très piquetées, de la Résurrection du Christ et de la visite des Saintes Femmes au tombeau.

  • État de conservation
    • oeuvre restaurée
  • Précision état de conservation

    Ces peintures, à la détrempe, sont connues depuis 1869, date à laquelle l’abbé Cau-Durban les découvrent[1]. Elles sont restaurées une première fois par Bertrand Bernard à la fin du XIXe siècle, qui en fait alors un relevé[2]. Il est possible que des repeints ou des contours retracés, visibles surtout sur les deux personnages de saint Jacques et saint Jean-Baptiste, datent de cette 1ère restauration. Un autre relevé est fait en 1946 par Maxime Rihet[3]. Puis la restauration est reprise par Ernest Eczet entre 1988 et 1989[4], qui fait alors des sondages à l'intérieur de l'église et découvre les peintures de la nef.

    [1]Bulletin de la Société Ariégeoise, n°1, 1909, Le chanoine Cau-Durban.. Extrait : "Nos promeneurs...supposent qu'il y a des fresques sous le badigeon. Il suffirait de faire tomber la  croute calcaire...et leur prescrit de gratter, de frotter, de laver les murs pour leur faire révéler leurs mystères." On imagine le résultat, ce qui laisse supposer l'importance des repeints entrepris par la suite.

    [2]Relevés conservés au musée Paul Dupuy de Toulouse qui sont à ce jour introuvables.

    [3]En 1946, Maxime Rihet fait des relevés à l'aquarelle pour le musée des Monuments Français de Paris.

    [4]Rapport des prélèvements du Laboratoire de Recherches des Monuments Historiques (n°664) de 1985 concernant les ocres utilisés.

  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
  • Intérêt de l'œuvre
    À signaler
  • Protections
    classé au titre objet, 1903/09/26
  • Précisions sur la protection

    Eglise classée MH le 13/08/1990.

  • Référence MH
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Date(s) d'enquête : 1995; Date(s) de rédaction : 2000
(c) Inventaire général Région Occitanie