Sur le plan cadastral de 1834, la maison actuelle (I 275, 276) correspond aux parcelles 448 et 447 et aux parcelles 448 et 467 sur le plan de réalignement de 1860.
L'édifice semble avoir accueilli plusieurs habitations qui ont générées, depuis l'époque médiévale, de multiples transformations rendant la compréhension délicate. Les vestiges les plus anciens, vraisemblablement du 13e siècle, sont concentrés dans les deux niveaux de sous-sols.
La façade rue Béral conserve les éléments d'un pan-de-bois du 15e siècle (solives, corbeaux à double ressaut) et d'autres pièces de bois situées dans le comble peuvent appartenir à cette construction en pan-de-bois.
A la fin de l'époque moderne, le pan-de-bois des étages (rue Béral) a vraisemblablement été déposé comme en témoigne la façade rebâtie en brique (module fin) et percée de trois grandes fenêtres avec des linteaux au tracé segmentaire. Une porte de communication conservée à l'étage décorée de moulures chantournées témoigne également d'un réaménagement interne à cette période.
Des cloisons partiellement reconstruites en brique traduisent sans doute une nouvelle répartition de l'espace intérieur. Les deux parcelles qui nous occupent n'ont pas été toujours divisées de la même manière et il semble notamment que la chambre de l'un des propriétaires était disposée au-dessus du rez-de-chaussée d'un autre. La brique est aussi présente dans les caves où de grands arcs de décharge ont été ajoutés, sans doute pour participer aux renforts des étages.
Durant la seconde moitié du 19e siècle et au cours du 20e siècle des modifications sont encore apportées en particulier sur le rez-de-chaussée de la rue Béral. En 1834, Antoine Bach, charpentier possède la parcelle 448 puis c'est Jean Bach qui en devient propriétaire à partir de 1864 et ce, jusqu'en 1911. Durant cette période, la commune cède la vaste pâture de 8200 m2 (les anciens fossés) qui s'étend sur les anciens fossés et la partage entre les différents propriétaires de la rue Béral (voir notice IA82118952, fortification d'agglomération). Son gendre Benjamin Delrieu revend la maison (parcelle 448), mais pas la pâture (parcelle 455), à Emile Penche. Il la conserve jusqu'en 1928 avant qu'elle n'appartienne à Joseph Lacassagne.