Le hameau du Couaillou présente des constructions qui, pour les plus anciennes, datent de la fin du Moyen Âge. Elles sont englobées dans le logis au centre du hameau. Il s’agit d’un pan de mur assez épais avec une porte en grand appareil de pierre de taille, des piédroits chanfreinés surmontés d’un linteau en accolade.
Le pigeonnier isolé au nord, peut dater du 17e siècle (cf. notice IA82119227). Le logis daterait de la seconde moitié du 18e siècle ou du 19e siècle, la grange (au nord) de la fin du 19e siècle ou du début du 20e siècle. La maison la plus au sud a pu être reconstruite au 19e siècle. La plupart des bâtiments ont connu de nombreux remaniements qui ne permettent pas de les dater précisément. Aujourd’hui, il n’y a plus qu’un seul propriétaire exploitant au Couaillou mais c’était au 18e siècle, un véritable hameau avec plusieurs cultivateurs, laboureurs. Un dénombrement de 1638, mentionne 33 habitants au masage de Coualiou et 25 habitants en 1791 (cf. Jacques Neveu, monographie de Monteils, p. 26 et p. 46).
D’après le cadastre de 1766, (ADTG, 3 E 653) Jean Badel, Jean Beq et Pierre Beq sont laboureurs et propriétaires au Couaillou. Mais il y a également Jean Sol (brassier) et le Sieur Jean Dumas (bourgeois). Ces 5 propriétaires possèdent des « maisons, establous, four, fourniol, granges, gelinière, pigeonnier », etc. et les terres aux alentours.
En 1835, les constructions du hameau se divisent en 3 propriétés, celles de Pierre Bec, de Joseph Bec et d’Eugène Dumas (et ses frères). Ils ont tous une maison et une ou plusieurs granges chacun. Seul Pierre Bec possède le pigeonnier et le four, isolés. Eugène Dumas a vraisemblablement un four intégré à sa maison (cf. appendice en demi-cercle dessiné au nord de la maison sur le plan de 1835).
En 1842, la maison de Joseph Bec (parcelle 342) est démolie.
Les propriétés d’Eugène Dumas, passent en 1874 à la famille Andissac qui engage des modifications sur les bâtiments. Les 3 granges (en parcelles 336, 337 et 338 sur le plan de 1835), sont démolies à la limite des 19e et 20e siècles. La famille Andissac vit et exploite les terres alentours jusqu’au milieu du 20e siècle. Les filles du cultivateur Philippe Andissac, Marie et Anaïs sont ouvrières en chapeau de paille autour des années 1896-1901 (cf. dénombrements de population).
Les propriétés de Pierre Bec sont également vendues en 1874 mais à la famille Moulet (d’Augé) jusqu’en 1904 puis aux Lugan James (de Lugan-bas). C’est vraisemblablement les Moulet ou les Lugan James qui font reconstruire, à la fin du 19e siècle ou au début du 20e siècle, la grange visible actuellement. Lorsque les Moulet puis les Lugan James deviennent propriétaires, ils ne vivent pas au Couaillou mais ils laissent leur propriété en métayage. En effet, les Bayol sont les métayers qui travaillent au Couaillou entre la fin du 19e siècle et le début du 20e siècle. Fait rare, une brique trouvée au Couaillou porte l’inscription « Bayol Antonin, 27 X 1901 ». Il s’agit du fils de Jean Bayol (métayer), alors âgé de 13 ans en 1901.
Un linteau sur le logis du 18e siècle, porte l’inscription « LAMIC » mais il s’agit vraisemblablement d’un remploi car ce nom ne semble pas être associé à la propriété.