• inventaire topographique, Belle Epoque
ferme
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Pays Midi-Quercy
  • (c) Conseil départemental de Tarn-et-Garonne
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pays Midi-Quercy
  • Commune Molières
  • Lieu-dit Lacanal
  • Cadastre 1834 C 455  ; 2012 C 142
  • Dénominations
    ferme
  • Parties constituantes non étudiées
    chai, grange, étable, fenil, remise agricole, puits

Cet ensemble homogène et bien conservé est construit au début du 20e siècle. En 1834, le plan cadastral mentionne deux bâtiments de petite taille (une maison et une dépendance appartenant à la veuve de Jacques de Molières, seigneur d'Espanel) qui ont entièrement disparus. Une partie des matériaux ont vraisemblablement été utilisés pour la construction de la grange-étable en 1905. Mise à part ces quelques éléments récupérés, la grande majorité des matériaux utilisés dans les constructions du logis et de la grange-étable sont neufs.

Des sources orales rapportent que le calcaire a été acheminé en charrette tirée par un cheval depuis la carrière de "Pilou" au nord-est de Montpezat-de-Quercy. On ne sait pas de quelle briqueterie proviennent les briques régulières, de bonne qualité et très bien assisées du logis (38 cm de long et 5 cm d'épaisseur). Quant à la brique crue, il est fort probable que la terre soit issue de la mare située à l'est des bâtiments.

Le propriétaire qui en 1905 et en 1910 fait construire la grange-étable et le logis se nomme Pierre Valès. Il fait appel aux services d'un maçon local : Baptiste Bécaïs qui signe sous la date "1905" de la grange-étable. La tradition orale rapporte que la charpentier Lavergne s'est associé à Baptiste Bécaïs pour réaliser la charpente. C'est également Baptiste Bécaïs qui construit le logis en 1910 (sans signature).

Durant les cinq années qui séparent la construction de la grange de celle du logis, la famille vit dans le bâtiment en face du logis qui sert aussi de dépendance polyvalente (fournil, toit à porcs, poulailler, cuvage, etc.) Une partie des murs ont été réparés au milieu du 20e siècle avec de la brique creuse (à 3 alvéoles). Ce bâtiment encore visible en 2014, a aujourd'hui disparu.

Implantée au sommet d'un coteau, la ferme est composée d'un logis, d'une grange-étable et d'une dépendance polyvalente. Seul le logis de plan massé est construit sur un terrain en pente. Il comporte un chai pour le stockage du vin en barriques construit en soubassement et uniquement accessible par l'élévation sud. On accède au rez-de-chaussée surélevé par la porte percée au centre de l'élévation est. Le logis compte un comble à surcroît qui servait à stocker les grains après la moisson. Les élévations sont ordonnancées avec des fenêtres surmontées de jours cruciformes en brique. Les fenêtres présentent toutes la même facture : elles sont quadrangulaires avec des appuis et des linteaux en calcaire et des piédroits en brique. Seule la façade orientale est en brique, les trois autres élévations sont en moellons de calcaire. Le logis présente des dispositions intérieures caractéristiques de l'époque : un couloir central d'une largeur considérable (2,30 m) dessert quatre pièces de cinq mètres de côté. Ce couloir est traversant.

La grange-étable de près de 287 m2 est semblable à celle située au lieu-dit Cammas, également construite d'après la tradition orale par Bécaïs et Lavergne. Elle adopte un plan et une distribution fréquente sur les territoires de coteaux. Sous un toit à longs pans et demi-croupes couverts de tuiles creuses, prennent place une grange, une étable surmontée d'un fenil et une remise. Un auvent en "L" sur poteaux borde les élévations nord et est. Les poteaux sont préservés des remontés capillaires grâce à une base constituée de quelques assises de brique et d'une pierre taillée en fût de colonne. Les matériaux sont variés : l'élévation ouest est en moellons de calcaire, la sud en brique et les autres en brique crue. A l'intérieur, l'espace est divisé en deux vaisseaux : la grange et l'étable. L'entrée dans l'étable (à gauche) et dans la grange (au centre) s'effectue sous l'auvent par de larges portes rectangulaires percées dans le mur oriental en adobe. Les charges exercées par les longs pans de toit sont reprises verticalement par des poteaux soutenant le faîte et reposant sur le mur de l'étable élevé à mi-hauteur. Cette grange présente la particularité d'abriter une écurie au nord, uniquement accessible depuis la porte percée au sud. Une remise occupe l'angle nord-ouest ; on y a accède par la porte au nord. Les adobes mesurées dans la grange mesurent 29 cm de long et 6 cm d'épaisseur.

  • Murs
    • calcaire
    • brique
    • brique crue
    • moellon
  • Toits
    tuile creuse, tuile creuse mécanique
  • Étages
    étage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé, comble à surcroît
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • croupe
    • demi-croupe
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Documents d'archives

  • AD de Tarn-et-Garonne, 3 P 1176 : tableau indicatif des propriétés foncières de 1836

    AD Tarn-et-Garonne : 3 P 1176
  • AD de Tarn-et-Garonne, 3 P 2415_07 : plan cadastral de 1834

    AD Tarn-et-Garonne : 3 P 2415_07
  • AD de Tarn-et-Garonne, 3 P 1185 : Matrices, 1911.

    AD Tarn-et-Garonne : 3 P 1185
Date(s) d'enquête : 2014; Date(s) de rédaction : 2014
(c) Pays Midi-Quercy
(c) Conseil départemental de Tarn-et-Garonne
(c) Inventaire général Région Occitanie
Articulation des dossiers