• inventaire topographique
ferme
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Pays Midi-Quercy
  • (c) Conseil départemental de Tarn-et-Garonne
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pays Midi-Quercy
  • Commune Molières
  • Lieu-dit Carrières
  • Cadastre 1834 I 5  ; 2012 I 54
  • Dénominations
    ferme
  • Parties constituantes non étudiées
    grange, étable, fenil, chai, toit à porcs, poulailler, hangar

La présence du lieu-dit "Carière" est attestée sur la carte de Cassini dressée au cours de la seconde moitié du 18e siècle. Hormis le noyau central en terre massive de la grange, aucun bâtiment de la ferme n'est antérieur au 19e siècle. Le plan cadastral de 1834 mentionne, à Carrières, une maison et un bâtiment appartenant à Louis Antoine Justin Bédué, pharmacien à Molières. Précieux témoignage des activités de ce propriétaire au début du 19e siècle, une plaque en cuivre pour l'impression des étiquettes de contenants de produits pharmaceutiques a été conservée. La plaque porte les inscriptions suivantes : "Bédué pharmacien à Molières", "sirop", "potion", "pommade", etc. Le plan de la maison dont dispose le pharmacien en 1836 ne correspond à aucun des deux logis visibles aujourd'hui. La maison a visiblement disparu. En revanche le noyau primitif de la grange-étable, largement agrandi par la suite, se trouve au même emplacement. En 1836, Louis Bédué possède également les parcelles aux alentours (patus, jardin, vivier, pré, pâture, terre, friche, bois et vignes). Ces dernières, localisées le plus à l'ouest, sur la pente des premiers coteaux, sont encore présentes en 1841, sur le plan cadastral cantonal d'Aubry. En 1874, les deux parcelles de bois et de vignes sont cédées à la voie publique (cf. matrices : cahier des augmentations et diminutions de 1849 à 1913).£En 1893, Louis Bédué construit une nouvelle maison avec dix ouvertures imposables. Ce logis a été construit au sud (parcelle I 3) mais a été entièrement remanié au cours de la seconde moitié du 20e siècle. En revanche, l'autre logis (parcelle I 5) a conservé ses dispositions d'origine (sur les élévations comme dans la distribution intérieure : escalier, pavement, plancher, cheminée, etc.). Bien que ce logis porte toutes les caractéristiques (structurelle et stylistique) de la fin du 19e siècle ou du début du 20e siècle, la construction n'est pas reportée dans les matrices en 1893 ni en 1908, lorsque Marie Bédué, veuve (née Baussac à Molières) acquiert la propriété. Plusieurs propriétaires se succèdent alors, Pierre-Marie Dasse en 1942, puis Adrien Rigal en 1954. La ferme encore en exploitation aujourd'hui a connu des remaniements et agrandissements au cours de la seconde moitié du 20e siècle (construction d'un troisième logis en 1995, de hangars agricoles et stabulations). Le petit vivier présent sur le plan de 1834 est aujourd'hui un lac de rétention.£La grange-étable, bâtiment le plus remarquable de la propriété, a connu une succession d'agrandissements (au nord-ouest et au sud-ouest) aux 19e et 20e siècles. Le noyau ancien, en terre massive, est difficilement datable. Il a pu être construit à l'époque moderne (entre le 16e et le 18e siècle). Les parties en adobe (surélévations de tous les murs en terre massive, agrandissement de la partie centrale de la grange au nord-ouest, porche à arcade dans oeuvre au sud-est) sont vraisemblablement des ajouts du 19e siècle.

  • Période(s)
    • Principale : Temps modernes
    • Principale : 4e quart 19e siècle
    • Principale : 2e moitié 20e siècle
  • Dates
    • 1893, daté par source

La ferme est située dans la vallée du Lemboulas, à l'ouest du village de Molières. Elle est composée de nombreux bâtiments (trois logis, une grange-étable, une petite dépendance rassemblant les fonctions de toit à porcs et poulailler, ainsi que plusieurs hangars agricoles). Seuls deux bâtiments présentent aujourd'hui un intérêt architectural : le logis en rez-de-chaussée et la grange-étable. Le logis, de plan massé est construit en adobe et porte un enduit. La façade orientée au sud-est est ordonnancée à trois travées. Les fenêtres quadrangulaires sont de simple facture avec des piédroits de briques et des linteaux en bois. De taille modeste, il comporte un couloir central qui dessert à gauche la cuisine et à droite, deux petites chambres. Disposition originale, au fond du couloir prend place un escalier tournant en bois qui permet d'accéder au comble. Ce dernier est ajouré par des jours en terre cuite quadrilobés.£La grange-étable mérite une attention particulière tant pour sa mise en oeuvre que sa structure. Il s'agit d'un bâtiment construit en terre massive (pisé) et en adobe, couvert de deux longs pans et deux demi-croupes (au sud-est et au nord-ouest). Elle comprend un auvent, au nord-est. L'intérieur est divisé en trois travées, la grange en position centrale, le chai construit en soubassement (à 1 mètre sous le niveau de la grange) et l'étable (construite au 20e siècle, au sud-ouest). L'entrée dans le bâtiment s'effectue par une large arcade en plein-cintre placée au centre de l'élévation sud-est et formant ainsi un petit porche dans-oeuvre. Ce dernier dessert à droite le chai, en face, la grange et à gauche, l'étable. La façade sud-est est construite en adobe mais l'essentiel du bâtiment (les quatre murs du chai, deux murs de la grange) est bâti en couches continues de terre (probabalement damée dans un coffrage). Dans la grange, les murs en terre massive sont régulièrement interrompus afin de laisser des espaces d'accès aux fenils placés au-dessus du chai et de l'étable. Les murs en terre massive mesurent environ 3 m de haut. Au-dessus de la terre massive, comme il est d'usage, les murs se poursuivent en adobe. Le mur mitoyen entre la grange et le chai mesure 85 cm (à 1.50 m du sol). Les lits de terre damée mesurent entre 8 et 9 cm. D'après les vestiges en place, il semblerait que le premier noyau en terre massive de cette grange (constitué à l'origine de deux travées : le chai et la grange) présentait un plan carrée de 12 m de coté.

  • Murs
    • brique crue
    • terre
    • enduit
  • Toits
    tuile creuse
  • Étages
    rez-de-chaussée, comble à surcroît
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • toit à longs pans
    • croupe
    • demi-croupe
  • Escaliers
    • escalier intérieur : escalier tournant en charpente
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Documents d'archives

  • AD de Tarn-et-Garonne, 3 P 2415_21 : plan cadastral de 1834

    AD de Tarn-et-Garonne, 3 Pères de 1911. : AD de Tarn-et-Garonne, 3 P 2415_21 : plan cadastral de 1834£3 P 1177 : tableau indicatif des propriétés foncières de 1836£3 P 1178 : matrice des propriétés foncières de 1836£3 P 1183 : matrice des propriétés foncières de 1882£3 P 1184 : matrice des propriétés foncières de 1911.
  • AD de Tarn-et-Garonne, 3 P 1177 : tableau indicatif des propriétés foncières de 1836

    AD de Tarn-et-Garonne : 3 P 1177 : tableau indicatif des propriétés foncières de 1836
  • AD de Tarn-et-Garonne,

    3 P 1177 : tableau indicatif des propriétés foncières de 1836

    3 P 1178 : matrice des propriétés foncières de 1836

    AD Tarn-et-Garonne : 3 P 1177, 3 P 1178
  • AD de Tarn-et-Garonne, 3 P 1183 : matrice des propriétés foncières de 1882

    AD Tarn-et-Garonne : 3 P 1183
  • AD de Tarn-et-Garonne, 3 P 1184 : matrice des propriétés foncières de 1911.

    AD Tarn-et-Garonne : 3 P 1184
Date(s) d'enquête : 2014; Date(s) de rédaction : 2014
(c) Pays Midi-Quercy
(c) Conseil départemental de Tarn-et-Garonne
(c) Inventaire général Région Occitanie
Articulation des dossiers