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  • (c) Inventaire général Région Occitanie
  • (c) Pays Midi-Quercy
  • (c) Conseil départemental de Tarn-et-Garonne

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Terrasses et Vallée de l'Aveyron est
  • Commune Montricoux
  • Adresse 30 rue des Templiers , impasse des Jardins
  • Cadastre 1810 D 631  ; 2005 D 0301

La maison est adossée au mur d’enceinte (14e -15e siècles) fermant la partie nord de la ville. D'après l'étude du compoix de 1478 par Michaël Gourvennec (Gourvennec 2010), cette parcelle située dans le faubourg est un ayral (non bâti). Le type de pan-de-bois et la forte section des pièces de bois en chêne sont caractéristiques des maisons édifiées à la fin du 15e siècle. La découverte fortuite, en 2018, d’une peinture murale de grande qualité est également attribuable à la fin de l’époque médiévale (voir notice IM82002353). À l'automne 2021, des analyses dendrochronologiques ont permis de préciser la datation de la maison, les bois utilisés pour édifier la structure ont été abattus entre 1471 et 1474 (laboratoire Dendrotech).£Le plan du 18e siècle (vers 1770-1780) mentionne que la maison appartient alors au « Sieur Maffre Arbus » (AD. 82, 2 Fi 48).£La maison a connu quelques modifications au cours du 19e ou du 20e siècle, l’organisation de la façade et ses croisées sont cependant restituables. À l’emplacement de la fenêtre du premier étage se trouvait une croisée. Au deuxième étage, le percement de la fenêtre a entraîné la suppression d'un poteau, remplacé par une pièce utilisée en remploi ; la baie d’origine (jour), aujourd'hui bouchée, est encore visible à sa droite. Cette modification a vraisemblablement été effectuée lors de l’aménagement d’un pigeonnier dans ce dernier niveau. En façade, contrairement aux étages, le rez-de-chaussée entièrement bouleversé n’est pas restituable. Il devait, à l'origine, être en retrait et porter l'étage en pan-de-bois en encorbellement.

  • Période(s)
    • Principale : 3e quart 15e siècle
  • Dates
    • 1474, datation par dendrochronologie

La maison occupe une petite parcelle rectangulaire et s’élève sur trois niveaux. Le mur d’enceinte médiéval en moellons de calcaire équarris constitue l’élévation postérieure qui, en rez-de-chaussée, mesure 1,10 m d’épaisseur. La façade (6 m de largeur), dont les étages sont en pan-de-bois, se développe sur le mur gouttereau et borde la rue des Templiers au sud. Le mur-pignon est et une partie du mur ouest (information orale) du rez-de-chaussée sont en pan-de-bois et le reste de ce niveau est en moellon de calcaire. Le premier étage est aujourd'hui à l'aplomb du rez-de-chaussée tandis que le deuxième étage est porté en encorbellement, peu prononcé, par des solives de section importante (20 x 20 cm en moyenne). Le pan-de-bois du premier étage est constitué de poteaux, contreventé aux deux extrémités par une écharpe et des tournisses. L’écharpe est assemblée au poteau cornier et à la sablière de chambrée (voir aussi IA82113950). Le deuxième étage est quant à lui contreventé d'écharpes simples. La section des bois est importante, entre 17,5 et 28,5 cm pour les éléments du cadre de bois de la façade. Les pièces en place sont chevillées.£À l’intérieur, les solives visibles en rez-de-chaussée supportent le plancher de l’étage. Deux d’entre elles, d’un seul tenant, ont une portée de plus de 7 m. Certaines solives sont amincies à leur extrémité. Des traces encore perceptibles montrent qu'elles étaient assemblées en queue d'aronde avec la sablière de la façade, aujourd'hui disparue. Une poutre transversale (ou sommier) disposée sous les solives est ancrée dans les murs pignons latéraux. Elle comporte des mortaises orphelines qui indiquent la présence à l’origine d’une cloison divisant le volume de ce niveau en deux. Ce système de poutre (sommier) qui reprend la charge des solives est employé à chaque niveau.£En rez-de-chaussée, à l'intérieur, la maçonnerie du mur ouest conserve un encorbellement à plusieurs degrés qui devait supporter une cheminée à l’étage. Actuellement, seul le conduit de cheminée est conservé aux étages. L’unique aménagement domestique identifié est un placard dans le mur ouest (en rez-de-chaussée) difficilement datable.£Le système distributif est simple : dans l’axe de la porte du rez-de-chaussée, remaniée, prend place rapidement, un escalier droit accolé au mur-pignon est en pan-de-bois. L’étage d’habitation est en partie pavé en carreaux de terre cuite de 26X26 cm tandis que le dernier niveau, espace utilitaire, présente des plus petits carreaux (de terre cuite) de 20X20 cm.£La forte section des pièces de bois de l’ossature et des cloisons (19/20 cm jusqu’à 25 cm) a permis un espacement important des poteaux. Espacement qui varie entre 58 et 79 cm. Le remplissage qui a pu être observé est en torchis appliqué sur des éclisses (de bois fendu) horizontales maintenues grâce à un système de poteaux à rainures ou à trous. Le torchis est l’hourdis d’origine comme l’atteste ce décor exceptionnel de la fin du Moyen Âge découvert sur un panneau du mur-pignon est, à l’étage, au débouché de l’escalier. Le décor est peint sur un enduit à la chaux appliqué sur une couche d’accroche à la terre. L’enduit de finition (orné) semble venir au nu des faces externes des pièces de bois et devaient laisser ainsi les bois apparents.

  • Murs
    • calcaire
    • bois
    • torchis
    • enduit
    • moellon
    • pan de bois
  • Toits
    tuile creuse
  • Étages
    2 étages carrés
  • Couvertures
    • toit à deux pans
  • Typologies
    maison en pan-de-bois
  • Techniques
    • peinture
  • Représentations
    • femme
    • phylactère
    • ornement végétal
  • Précision représentations

    La peinture à la détrempe représente une fileuse dont la partie inférieure est manquante. Elle tient une quenouille dans une main et le fil dans sa main gauche. Au-dessus de sa tête coiffée, se développe un phylactère dont les écrits altérés sont à déchiffrer "Je file bien selon ma corde. Comment vo(us) aide angarder [la].p[orte]".£Le fond de cette scène historiée est enrichi d'un décor végétal composé de rinceaux et de fleurs rouges à cinq pétales réalisées au pochoir. Ces enroulements végétaux à feuilles sont pourvus de fruits de couleur sombre, gris ou vert (?).

Présentation succincte

  • NOTSUC L'étude de cette maison alimente la connaissance des constructions en pan-de-bois de la fin du 15e siècle à Montricoux. La peinture murale, exceptionnelle, témoigne du cadre de vie des habitants de la fin du Moyen Âge.

Champs annexes au dossier - Architecture

  • NOTB_G Gourvennec Michaël." Une communauté rurale à la fin du Moyen Age : Montricoux au prisme du compoix de 1478. Restitution d'une société et d'un finage médiéval". Mémoire de master 2 sous la dir. de J.-L. Abbé, université de Toulouse-Le Mirail, 2010.£Gourvennec Michaël. "Montricoux et son territoire au XVe siècle. Etude d'un finage à la fin du Moyen Âge, BSAHTG, tome CXXXV, 2010, p. 59-70.£Decottignies Sylvie, Ruefly Sandrine, Stadnicki Carole. "Une modeste maison en torchis de la fin du XVe siècle au décor exceptionnel à Montricoux (Tarn-et-Garonne, France) ", dans Architecture et construction en terre crue, approches historiques, sociologiques et économiques. Echanges transdisciplinaires sur les constructions en terre crue 5. Actes de la table-ronde internationale de Montpellier, 23-24 octobre 2019, Montpellier, éditions de l’Espérou (à paraître).
  • NOTB_S A.D. Tarn-et-Garonne :£1 Fi 48, plan du XVIIIe siècle (vers 1770-1780)£3 P 2434, plan cadastral de 1810£3 P 458, matrice cadastrale 1811.
  • APPA
  • APRO
  • ARCHEO
  • AVIS
  • CCOM
  • CHARP
  • CHARPP
  • COORLB93
  • COORMLB93
  • COORMWGS84
  • COORWGS84
  • ENCA
  • EPID
  • ESSENT
  • ETACT
  • FEN
  • FEN2
  • FENP
  • INTER
  • MHPP
  • NOPC
  • OBSV
  • PAVIS
  • PETA_MA
  • PLU
  • PSAV_FA
  • SAV_FA élévation antérieure (restituable) ; structure du rez-de-chaussée indéterminée ; à écharpes aux extrémités ; encorbellement 2 sur 3
  • SELECT oeuvre sélectionnée
  • TAILL
  • TAILLP
  • TOITU
  • USER IVD82_MIDIQUERCY
  • VALID accessible au grand public
  • VISI
  • VISIB visible depuis le domaine public
  • VOIR_AUSSI
  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Sites de protection
    abords d'un monument historique, site inscrit
Date(s) d'enquête : 2006; Date(s) de rédaction : 2006, 2011, 2018
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