L'église Saint-Sauveur de Marzens est une église gothique à l'origine. Transformée en grande partie durant le 19e siècle, son clocher-mur traditionnel est remplacé en 1894 par un élégant clocher à flèche, finement décoré.
- inventaire topographique
- (c) Communauté de communes Tarn-Agout
- (c) Inventaire général Région Occitanie
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Tarn-Agoût - Lavaur Cocagne
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Commune
Marzens
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Lieu-dit
Saint-Sauveur
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Cadastre
1825
A
438
;
2015 A 368, 389
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Dénominationséglise
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VocablesSaint-Sauveur
L'église Saint-Sauveur est attestée au 17e siècle, elle est en effet citée dans le compoix de la commune de 1640 puis dans les registres paroissiaux de 1676 (A.D. Tarn : 157 EDT CC 1 ; 2 E 157 1/1). Bien que les voûtes gothiques du choeur et d'une des chapelles dateraient du 15e siècle (Crozes, p. 115 ; Bastié, p. 386), l'édifice est profondément transformé durant le 19e siècle.
Les traces archéologiques et les archives permettent de distinguer trois états : un état antérieur à 1843, un second entre 1843 et 1894 et enfin un état postérieur à 1894.
Les plans et devis de travaux dressés en 1843 par l'architecte Becqué permettent de connaître les transformations mais aussi l'ancien état de l'église (A.D. Tarn : 2 O 157/1). En effet, le porche est reconstruit, il avait auparavant l'aspect d'un hangar vétuste et abritait un portail en arc brisé donnant accès une nef en grande partie couverte d'un plafond de bois. Enfin, l'élévation occidentale de la nef était surmontée d'un clocher-mur à trois arcades, haut de 18 mètres (Crozes, p. 115).
Le clocher-mur est de nouveau cité dans un devis de réparation non daté mais dressé par le charpentier Jean-François Catala et le maçon Pierre Galy, actifs au milieu du 19e siècle (A.D. Tarn : 2 O 157/1). La réparation est effectuée grâce aux matériaux venant de l'église de Preignan. Le document révèle également que la nef était dotée d'une tribune puisqu'elle est réparée par les mêmes entrepreneurs.
Lors de la phase de travaux amorcée en 1843, l'entrée de l'église est reconstruite car elle jugée trop vétuste et trop étroite. Le portail en arc brisé est alors muré, un nouveau en plein cintre et plus vaste est percée à côté. Le porche est entièrement reconstruit dans le même style et il est ajouré par deux arcades en plein cintre. Les travaux ont nécessité la reconstruction du mur séparant le porche de la chapelle voisine.
A la même occasion, l'architecte fait remplacer le plafond de bois de deux chapelles et d'une partie de la nef par une voûtes d'arêtes en brique (A.D. Tarn : 2 O 157/1).
Le clocher actuel, à flèche, n'est réalisé qu'en 1894 par le maçon Joseph Raynis, il remplace l'ancien clocher-mur (A.D. Tarn : 2 O 157/1). Les archives des travaux n'indiquent pas le nom de l'architecte qui a dressé les plans cependant ce clocher est en tout point identique au clocher de l'église Saint-Pierre à Aguts. Le clocher d'Aguts est en projet dans les années 1880 et sera réalisé à partir de 1889 d'après les devis de Guillaume Aurignac, architecte de la ville de Lavaur mais surtout inspecteur des édifices diocésains depuis 1878. Il est alors plus que probable que Guillaume Aurignac soit l'auteur du clocher de Marzens. Enfin, les vitraux de la première travée de la nef sont exécutés la même année par le gaillacois Henri Fauré. Les vitraux du choeur et des deux premières chapelles sont, eux, réalisés précédemment par Dominique Rigaud, actif dans la seconde moitié du 19e siècle.
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Période(s)
- Principale : 15e siècle
- Principale : milieu 19e siècle
- Principale : 4e quart 19e siècle
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Dates
- daté par travaux historiques, daté par source, porte la date
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Auteur(s)
- Auteur : maçon attribution par source, signature
- Auteur : architecte attribution par source
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Auteur :
Rigaud Dominiquemaître verrier attribué par sourceRigaud DominiqueCliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
- Auteur : maître verrier attribué par source
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Auteur :
Aurignac Guillaumearchitecte attribution par sourceAurignac GuillaumeCliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
L'église se présente sur un plan allongé composé d'un choeur à cinq pans, d'un clocher à flèche et d'une nef flanquée de quatre chapelles latérales et d'un porche.
Les murs sont en grande partie recouverts d'enduit, excepté les encadrements de baies, chaînes d'angle, contreforts et décors qui sont laissés en briques ou en pierres apparentes. Les contreforts et baies en partie basse sont en pierre alors que la brique est préférée en partie haute. La différence de matériaux indique une reprise des parties hautes ou bien un exhaussement de l'édifice.
Le clocher est élevé sur une base carrée surmontée d'une flèche polygonale en brique. La base, percée d'un oculus et de jours en archères, est renforcée par des contreforts en brique. Plus haut, la chambre des cloches est ajourée par des baies campanaires jumelées munies d'abat-sons. Des chanfreins, mâchicoulis, corniches, pinacles et mitres d'amortissement témoignent de l'effort esthétique voulu pour ce clocher. Contrairement aux usages traditionnels, le clocher n'est pas placé contre l'élévation occidentale de la nef mais dans la continuité du porche. Ce changement peut s'expliquer par la présence de l'ancien clocher-mur lors de la construction du nouveau ou bien par des problèmes de solidité du mur occidental de la nef.
La sacristie est comprise entre le chevet et le presbytère et accessible des deux côtés. La baie en arc brisé et la reprise de la chaîne d'angle sont les rares éléments permettant de différencier la sacristie du presbytère depuis l'extérieur.
Le porche, situé dans la continuité des chapelles sud, est ouvert par deux arcades en plein cintre construites en briques. Le portail de la nef, construit dans le même style, est agrémenté de chapiteaux et est fermé par deux vantaux et une imposte vitrée. Toujours visible mais muré, l'ancien portail sert aujourd'hui d'élément de décor. La différence de hauteur entre les deux portails indique une probable surélévation du sol.
La nef est divisée en trois travées recouvertes de peintures murales datant du 19e siècle et couvertes de voûtes d'arêtes reposant sur des culots sculptés. Des baies en partie haute permettent d'éclairer l'église, la première travée dispose de deux baies plus vaste munies de vitraux signés Henri Fauré.
Le choeur, voûté en ogives, accueille un autel de style néogothique et également une piéta du 17e siècle classée Monuments Historiques. La lumière pénètre dans le choeur par trois baies munies de vitraux signés Dominique Rigaud représentant, de gauche à droite : saint Jean, le Christ et Marie-Madeleine. Le même peintre verrier est intervenu dans les deux chapelles près du choeur, dédiées à la Vierge et à saint Joseph. Les deux chapelles sont également voûtées en ogives contrairement aux deux chapelles restantes couvertes de voûtes d'arêtes.
Une cuve baptismale sculptée en pierre est placée dans une niche creusée dans le mur nord de la nef. Absente du plan de 1843, la niche est certainement creusée tardivement.
Enfin, un abri en appentis est accolé à l'élévation ouest de la nef.
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Murs
- calcaire moellon
- brique
- pierre pierre de taille enduit
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Toitstuile creuse
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Plansplan allongé
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Étages1 vaisseau
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Couvrements
- voûte d'ogives
- voûte d'arêtes
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Couvertures
- toit à longs pans
- flèche polygonale
- appentis
- croupe polygonale
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Typologiesclocher à flèche
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Techniques
- sculpture
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Représentations
- pinacle
- mitre
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Statut de la propriétépropriété de la commune
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Intérêt de l'œuvreà signaler
Piéta du 17e siècle protégée MH au titre objet (PM81000242).
- (c) Communauté de communes Tarn-Agout
- (c) Inventaire général Région Occitanie
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Documents d'archives
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AD Tarn : 2 E 157 1/1 : Registres paroissiaux daté de 1676 de la paroisse de Saint-Sauveur de Marzens.
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AD Tarn 2 O 157/1 :
Devis estimatif de réparation dressé par Jean-François Catala, charpentier à Lavaur, et Pierre Galy, maçon à Lavaur, concernant des réparations à l'église notamment à la tribune et au clocher.
Devis estimatif et plans des travaux à effectuer, dressé le 27 octobre 1843 par l'architecte Becqué.
Renseignements statistiques sur l'église et le presbytère, dressés en 1845.£2 O 157/1 : Procès-verbal d'adjudication du 4 février 1894 désignant Joseph Raynis, maçon à Teulat, en charge des travaux d'agrandissement de l'église et de la construction du clocher.
Bibliographie
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Allègre (Victor), Les richesses médiévales du Tarn. Art gothique, suivi du répertoire complet des vestiges romanes et gothiques dans le Tarn, t. I, Toulouse, Imprimerie régionale. Toulouse 1954, 405 pages.
p. 387 -
Bastié (Maurice), Le Languedoc, description complète du département du Tarn, Albi, Impr. Nouguiès, 1875.
p. 386 -
Crozes (Hippolyte), Répertoire archéologique du département du Tarn, Paris, impr. Impériale, 1865.
p. 115.
Documents figurés
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Dessin, papier, 1843
architecte communal