Dossier d’œuvre architecture IA81030021 | Réalisé par
  • inventaire topographique
église Sainte-Cécile de Manens
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Communauté de communes Tarn-Agout
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Tarn-Agoût - Les portes du Tarn
  • Commune Ambres
  • Lieu-dit Sainte-Cécile
  • Cadastre 1825 C 507  ; 2015 C 241
  • Dénominations
    église
  • Vocables
    Sainte-Cécile
  • Appellations
    Sainte-Cécile de Manens
  • Parties constituantes non étudiées
    cimetière

L'église Sainte-Cécile et son cimetière sont établis dès le 17e siècle près de l'Agout. Orientée, l'église se présente sur un plan allongé composé d'une nef à deux vaisseaux, d'une chapelle latérale et d'un chevet plat. Elle conserve des moulures et traces de polychromie attestant son ancienneté. Sainte-Cécile reste un élément fort de ce paysage rural.

L'église placée sous le vocable de Sainte-Cécile est également connue sous le nom de Sainte-Cécile de Manens. Le terme proviendrait de l'occitan "manent" signifiant manant, propriétaire terrien.

La paroisse Sainte-Cécile est une annexe de l'église Saint-Sauveur d'Ambres, elle est attestée dès 1648 dans les registres paroissiaux lors d'une inhumation (A.D. Tarn : 1 E 11/7). De plus, l'abbé Aversenc, dans sa monographie d'Ambres, indique qu'un vicaire est en charge de l'église dès 1650 (Aversenc, p. 11). Une église serait donc établie dès le milieu du 17e siècle.

Les travaux historiques sont également confirmés par la présence de moulures dans le choeur et sur le portail de l'église. Des traces de polychromie sont également visibles sur les piédroits du portail.

En ruine au début du 19e siècle, l'église nécessite d'importants travaux de réparation et de reconstruction (A.D. Tarn : 2 O 11/1). L'édifice conserve encore les traces des réparations au niveau du mur nord : rajout de briques, reprise grossière pour corriger le déversement du mur.

Le porche est ajouté postérieurement au sud de la nef, en léger surplomb de la chapelle voisine. Probablement construit au cours du 19e siècle, il n'est pas représenté non plus sur le plan cadastral de 1825.

L'église est décrite au 19e siècle par Crozes en 1865 de style moderne avec une nef et un campanile (Crozes, p. 112). Le terme de campanile est associé à celui de clocher-mur qui n'existe pas encore à cette période. En effet, le terme est absent du dictionnaire de Viollet-le-Duc.

L'église est devenue chapelle vicariale au 19e siècle (Aversenc, p. 43), elle est toujours affectée mais n'est aujourd'hui ouverte que pour certains offices.

  • Période(s)
    • Principale : 17e siècle , (incertitude)
    • Principale : 19e siècle
  • Dates
    • daté par travaux historiques

Orientée, l'église est se présente sur un plan allongé composé d'une nef flanquée d'une chapelle et d'un porche, et d'un chevet plat.

Les murs sont construits en appareil de chaîne de pierre calcaire et remplissage de brique, et sont en partis recouverts d'enduit. La brique est également utilisée pour les baies qui semblent être toutefois refaites postérieurement.

Le mur occidental est surmonté d'un clocher-mur à pignon triangulaire ajouré de trois baies campanaires et agrémenté de deux pinacles. Le clocher est construit en brique et est recouvert d'un enduit en mauvais état.

Le porche est ouvert par deux arcades en plein cintre, il abrite la porte de la nef composée d'embrasures et d'un linteau moulurés. Les traces de polychromie visibles sur les piédroits indiquent que la porte devait être intégralement peinte.

L'église, dépourvue de voûte, est simplement couverte d'un plafond de faible hauteur. La nef est prolongée d'une abside circulaire servant de choeur, ornée de pilastres à chapiteaux et d'une corniche à denticules.

Un arc-triomphal en brique délimite le choeur et la nef, il est agrémenté de chapiteaux et piédroits moulurés en pierre qui pourraient dater du 16e ou 17e siècle.

La nef est à deux vaisseaux, un vaisseau central et un collatéral, plus bas, au nord. Le collatéral est divisé en trois travées, les fonts-baptismaux sont placés au départ du vaisseau qui est terminé par un autel orientée dédié Sacré-Coeur de Jésus. L'escalier maçonné, toujours présent, permettait d'accéder à la chaire à prêcher, aujourd'hui disparue. La sacristie, attenante au choeur, est placée dans la continuité du collatéral nord. La chapelle latérale, au sud, est ouverte sur la nef par une arcade en plein cintre, elle conserve son autel dédié à la Vierge et une statue de la Vierge en bois dorée placée dans une niche.

  • Murs
    • calcaire pierre avec brique en remplissage
    • brique enduit
  • Toits
    tuile creuse
  • Plans
    plan allongé
  • Étages
    2 vaisseaux
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant en maçonnerie
  • Typologies
    clocher-mur
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
  • Sites de protection
    site inscrit

Documents d'archives

  • A.D. Tarn £1 E 11/7 : Registre des baptêmes, mariages et sépultures de la paroisse d'Ambres (1648-1651).

    AD Tarn : 1 E 11/7
  • AD Tarn : 2 O 11/1 :

    Etat des édifices non aliénés, servant à l'exercice des Cultes dressé en l'an X. (1801-1802).

    Mémoire concernant le projet d'érection en succursale de Saint-Eugène au préjudice de l'église Sainte-Cécile, 1867

    AD Tarn : 2 O 11/1
  • 1 V 16 : Etat des églises supprimées dans le département du Tarn dressé en 1807

    AD Tarn : 1 V 16

Bibliographie

  • Aversenc (Abbé), Monographie d'Ambres, copiée par Jean Narcisse Barthe et complétée par René Imbert, s.l.n.d., dactyl.

  • Crozes (Hippolyte), Répertoire archéologique du département du Tarn, Paris, impr. Impériale, 1865.

    p 112
  • Desprats (Bernard), « Sainte-Cécile en terre tarnaise », Revue du Tarn, n°181, 2001

    p. 137
  • Roques (Jean), Guide du Tarn, Editions de la Revue du Tarn, Albi, 1981

    p. 244-245
  • Viollet-le-Duc (Eugène-Emmanuel), Dictionnaire raisonné de l'architecture française du XIe au XVIe siècle, tome 3, Paris, Bance, 1859.

    p. 286-408 (article Clocher).
Date(s) d'enquête : 2016; Date(s) de rédaction : 2016
(c) Communauté de communes Tarn-Agout
(c) Inventaire général Région Occitanie
Articulation des dossiers