Dossier d’œuvre architecture IA66006118 | Réalisé par
  • recensement du patrimoine thermal
Anciens thermes Poudade et logements
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie
  • (c) Université de Perpignan Via Domitia, laboratoire CRESEM

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pyrénées
  • Hydrographies Aude
  • Commune Fontpédrouse
  • Lieu-dit Saint-Thomas-les-Bains, Bains de Saint-Thomas, Aygue Calente
  • Adresse Aygue Calente , route départementale n°28b
  • Cadastre 2020 B3 996

L’arrivée du train en 1910, conjuguée à l’essor de l’automobile, contribue au développement de la station. La gare de Fontpédrouse dessert Saint-Thomas-les-Bains. Dès 1906, c’est le gendre de Michel Sougné, Jean Poudade, qui prend la direction de l’établissement. Il conduit d’importantes rénovations des installations hydrothérapiques. Au décès de son épouse en 1920, il devient propriétaire de l’établissement. Il se remarie en 1927, et l’exploitation des thermes sera dès lors gérée de père en fils jusqu’en 1981 (ROSENSTEIN, 1997, p.29). En 1923, il fait construire le bâtiment visible actuellement à l’entrée de la station, avec des thermes et des logements. Les installations de soins occupent le rez-de-chaussée et comprennent dix baignoires en fonte émaillée, douches et appareils de humage et de vaporisation. Aux étages, on trouve vingt-six chambres sont certaines avec salle de bains, et la salle à manger. Une passerelle couverte perpendiculaire au bâtiment, abrite les cuisines et un solarium. Elle permet la circulation entre le nouveau bâtiment et les constructions plus anciennes. La famille Poudade abandonne l’exploitation des thermes de Saint-Thomas en 1981. La commune de Fontpédrouse s’en porte alors acquéreuse. S’en suit un grand projet de réhabilitation, qui prévoit la rénovation du bâtiment des anciens thermes construit par Poudade dans les années 1920 et la destruction des bâtiments anciens pour les remplacer par des appartements établis autour d’une piscine extérieure alimentée en eau thermale courante. La commune souhaitait ainsi rallier la liste des nombreuses stations thermales des Pyrénées-Orientales. Mais le Ministère de la Santé n’a pas reconnu Saint-Thomas-les-Bains comme station thermale. À défaut d’agrément, la commune opte pour un projet plus simple sur le modèle de Dorres, qui exploite des bassins d’eau sulfureuse à des fins de bien-être et de détente, sans indications thérapeutiques. Le site est entièrement rénové dans cette direction. Une partie de l’ancien établissement est aménagé en vestiaires et cafétéria. L’ouverture des nouveaux thermes de Saint-Thomas a lieu le 8 mars 1993 avec l’inauguration du premier bassin. Dès la première année, les bains reçoivent 50 000 visiteurs, alors que la commune en avait prévu moitié moins. Les retombées sont immédiates, et le bassin est rapidement saturé. La commune envisage la construction d’un second bassin et l’agrandissement des structures existantes, inauguré en 1995. L’ancien hôtel se reconvertit en centre de remise en forme et accueille au rez-de-chaussée une boutique qui met en avant des produits cosmétiques à base de plancton thermal de Saint-Thomas-les-Bains.

  • Période(s)
    • Principale : 1er quart 20e siècle , daté par source
    • Secondaire : 4e quart 20e siècle

Le bâtiment des anciens thermes et des logements suit un plan centré. Il est composé d’un rez-de-chaussée surélevé et augmenté de quatre étages. Situé entre la rivière et le chemin suivant un axe nord-est/sud-ouest, il est édifié en pierre et son toit à deux pans est couvert d’ardoise. Le mur pignon au nord-ouest porte toujours l’inscription « St Thomas ». Une verrière a été ajoutée dans les années 1990. Elle recouvre l’inscription « les Bains » visible sur la photographie de 1978. Une passerelle réaménagée en 1993 par la commune, était un solarium au moment de sa construction. Elle est constituée d’une large baie vitrée de part et d’autre, formant un arc outrepassé. Aujourd’hui, cette passerelle correspond à l’accueil des thermes et au passage entre les vestiaires et l’accès aux bassins extérieurs.

Dans le prolongement, les anciens garages disposés sur un plan semi-circulaire, sont aménagés en boutique de produits cosmétiques à base de plancton thermal de Saint-Thomas-les-Bains.

Le bâtiment des anciens thermes et logements, remanié dans les années 1990, ne comporte pas de décor architectural particulier. Il abrite aujourd’hui les vestiaires de l’établissement, ainsi qu’un centre de soins et de remise en forme.

  • Murs
    • pierre
  • Toits
    ardoise
  • Plans
    plan centré
  • Étages
    en rez-de-chaussée surélevé, 4 étages carrés
  • Escaliers
    • escalier de distribution extérieur
  • Techniques
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune

Documents d'archives

Bibliographie

  • Chemin de fer, Guide illustré du Département [Pyrénées Orientales) 1910, principales stations thermales, balnéaires ou hivernales.

  • Guide illustré du Département, 1909, principales stations thermales, balnéaires ou hivernales

  • ANGLADA, Joseph. Traité des eaux minérales et des établissements thermaux du département des Pyrénées Orientales. Baillière, Paris/Sevalle, Montpellier, 2 volumes, 1833 (réimpr. 1899).

    En ligne : https://books.google.fr/books?id=GU_u8O9zDs8C&pg=PA149&lpg=PA149&dq=anglada+trait%C3%A9+eaux&source=bl&ots=xb_KbPEA1_&sig=V2KAK7gAKD7Rf85zjvOER50zV6o&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjDopvVmYDaAhWF6RQKHe9hAWwQ6AEISDAG#v=onepage&q=anglada%20trait%C3%A9%20eaux&f=false

  • GENSANNE, Histoire naturelle du Languedoc, 1778

  • PORCHERON, Louis (Dr). Villes d'eaux, les stations climatiques françaises. 1911. [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5849135c]

  • FRENAY, Etienne, Le Thermalisme dansles Pyrénées Orientales, ADPO, Perpignan, 1986 (BIB 82 AM).

    AM Perpignan : BIB82
  • RUIZ, Sophie, Les stations thermales du Languedoc Roussillon, étude Monuments Historiques, 1999, non publié.

  • Rosenstein, Jean-Marie, Barnades, Guy, Graus de Canavelles, Oleta, Toès, stations thermales d'antan, Revue Terra Notra n°97, 1988.

  • BRGM, Valorisation de la ressource en eau chaude et développemnt local du canton d'Olette, juillet 2004.

  • CARRERE, Thomas(1714-1764), Traité des eaux minérales du Roussillon, J.B. Reynier, Perpignan 1756 réimpression 1898. [En ligne]

  • BOUIS, Dominique. Vallée de la Têt, affluents et itinéraire. Société agricole, scientifique et littéraire. 1858.

    Bibliothèque nationale de France

Documents figurés

Date(s) d'enquête : 2019; Date(s) de rédaction : 2020
(c) Université de Perpignan Via Domitia, laboratoire CRESEM
(c) Inventaire général Région Occitanie