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  • (c) Université de Perpignan Via Domitia, laboratoire CRESEM

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Thuir
  • Commune Thuir
  • Adresse place de la Cellera
  • Cadastre AB 733
  • Précisions
  • Dénominations
    église paroissiale
  • Vocables
    Notre-Dame-de-la-Victoire

Une église romane est citée en 957, dans le cartulaire de Saint Michel de Cuxa, sur le même emplacement. Elle était dédiée à saint Pierre.

Rebâti une première fois au XIIe siècle, l'édifice trop exigü, fut ensuite remanié au XVI° siècle, et encore aux XVIIe et XVIIIe siècle. Des réparations sont effectuées en 1723 sur le clocher et la toiture. L’église actuelle fut construite par les villageois eux-mêmes ; chaque corporation de métiers ayant financé une chapelle. La décision de reconstruire l’église est prise en 1781 et les travaux semblent être achevés en 1785.

Le maître autel de l’église a été consacré en 1816 par Arnaud Ferdinand de la Porte, évêque de Carcassonne. Le vocable de l'église devient alors Notre Dame de la Victoire en l’honneur d’une statue de la vierge qui remonterait, selon la légende, à l'époque carolingienne. Le clocher adossé à l’église est ajouté ultérieurement. Les cloches, sonnées par les enfants du village, auraient servi pendant les guerres mondiales à alerter de l'arrivée des troupes ennemies.

  • Période(s)
    • Principale : 4e quart 18e siècle, 19e siècle
  • Dates
    • 1785, daté par source

L'architecture de l'édifice est typique du Roussillon. On retrouve des briques et des pierres, sous forme de moellons ou taillées, certainement des remplois de l'église Saint-Pierre. Les chaînages d'angles sont en pierre de taille.

Il s’agit d’un édifice à nef unique, composé de quatre travées, et terminé à l’ouest par une abside semi-circulaire, bordée de deux petites absidioles faisant office de transept. 6 chapelles rectangulaires s’ouvrent sur la nef par des arcs en plein cintre surmontés d’oculi. Les chapelles sont dédiées à Saint Jean-Baptiste, Notre-Dame de la Salette, saint Isidore, Saint Roch, Notre-Dame de Piété et saint Joseph. Le clocher, de plan carré, se trouve quant à lui contre la façade nord. Il est le fruit d’un remaniement du XVIIe siècle, par contre la tour d’accès qui lui est accolée pourrait être soit un ancien clocher roman, soit une tour de défense de l’enceinte fortifiée.

Marcel Durliat précise : " l’édifice de style néoclassique a un chœur semi-circulaire et une nef unique voûtée d’un berceau dont les cinq doubleaux prennent appui sur de minces pilastres ".

La façade principale située au sud est percée du portail. Il s’agit en fait d’un remaniement datant du XVIe siècle, à partir d’une porte du XII° siècle. Il est surmonté d'une baie circulaire fermée par un vitrail. Un imposant contrefort de brique vient soutenir la maçonnerie sur le côté gauche. On constate plusieurs remaniements suggérant un portail autrefois plus grand et d'autres ouvertures, aujourd'hui rebouchées. Une autre porte en arc surbaissé, existait sur le mur sud, elle a été murée au XVIIe ou au XVIIIe siècle.

Il est possible d'observer des éléments repris à l'édifice précédent. On trouve sur le mur sud, à 2 m du sol, une plaque de marbre sculpté rectangulaire de 0.42 m sur 0.26 m. Cet élément très abimé date du XIIIe siècle porte une inscription et bouche une ancienne baie obturée délimitée par une tore ornée de motifs floraux et d'entrelacs. Sur le mur ouest s'intègre dans le mur une pierre en marbre, sculptée du motif des clés de saint Pierre croisées. Elle est une croix en forme de trèfle, s'inscrivant dans un carré de 0.35 m de côté, datant du XVe ou XVIe siècle. Cet élément pourrait provenir d'une ancienne croix du cimetière, encastrée dans le mur, ou être une clef de voûte de l'ancienne église Saint-Pierre.

  • Murs
    • pierre galet
    • brique enduit partiel
    • pierre de taille
  • Toits
    tuile
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler

Bibliographie

  • MALLET, Géraldine. Églises romanes oubliées du Roussillon. Éditions Les Presses du Languedoc. Montpellier. 2003.

    Médiathèque de Prades
Date(s) d'enquête : 1975; Date(s) de rédaction : 2005, 2023
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