Dossier d’œuvre architecture IA66003719 | Réalisé par
  • inventaire topographique
Orri ou cabane d’Ambullà
Œuvre recensée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie
  • (c) Communauté de communes Conflent Canigó

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Conflent-Canigou
  • Commune Corneilla-de-Conflent
  • Lieu-dit Lieu-dit Chemin de Corneilla
  • Cadastre 1810 A2 192 Indication sur la parcelle : « friche » ; 2022 0A 204
  • Dénominations
    cabane
  • Appellations
    orri d'Ambullà, cabane d'Ambullà
  • Destinations
    édifice agricole

La construction se trouve sur le plateau des Ambouillas au cœur d’un ancien haut lieu pastoral, dont les troupeaux en estive étaient conduits pendant la transhumance. Postérieure à 1810 en raison de son absence sur le cadastre napoléonien, elle a été identifiée en 1953 en tant qu’orri ou orry par les archéologues Anny de Pous et Pierre Ponsich, qui l'ont comparée avec celle de Taurinya (1400 m d'altitude, en contrebas du plateau de Llasseres) [PONSICH, Pierre, 1956. p. 314]. Des fouilles archéologiques permettraient de dater la période d’édification, comme cela a pu être fait sur la montagne d’Enveig (Cerdagne) entre 1992 et 1994, lors d’une campagne dirigée par Christine Rendu.

Lorsque Anny de Pous établie sa notice de repérage en mai 1969, elle indique que l'orri identifié est une « bergerie de pierre sèche ». De plus, son propriétaire est Fontanille-Vergès, habitant de Villefranche-de-Conflent [A.D.66 : 53J88].

Selon Anny de Pous, l’orri est « toujours rectangulaire et voûté en forme de carène renversée. Il peut mesurer de de 4 à 20 m de long sur 2 à 4,50 m de large » (…) et se rencontre en haute ou mi-montagne [Fonds Anny de Pous. Boîte n°508. Constructions en pierre sèche et transhumance. 1967, p.1]. Pour Christine Rendu, l’orri dont l’étymologie la plus probable se réfère au nom latin « horreum », signifiant grenier ou cave, se réfère à « certains établissements d’estivage liés à la traite des brebis et à la fabrication des fromages » [RENDU, 2003, p.588]. Le terme prend plusieurs sens, selon qu’il soit identifié au tant que construction ou place pastorale. Ce dernier cas se retrouve dans la toponymie, qui subsiste même lorsque le site n'est plus en fonction. Par ailleurs, depuis la redécouverte du mot qui avait presque disparu, l’orri est couramment employé depuis les années 2000 pour désigner toute cabane en pierre sèche [RENDU, 2003, p.588]. L’inventaire participatif Wikipedra dédié à ce type de construction, indique que l’orri étudié dans cette notice est en réalité une construction de type cortal, même si cette dernière définition ne correspond pas à la structure traditionnelle observable à cette altitude d’implantation (pilier central, couverture en appentis, etc.). Par ailleurs, l’abri du paysan-berger en tant que tel est par ailleurs identifié comme étant un orri dans les Pyrénées ariégeoises [RENDU, 2003, 601 pages].

 

  • Période(s)
    • Principale : 1ère moitié 19e siècle , (incertitude)

L’édifice de plan quadrangulaire, possède une ouverture au sud avec un linteau simple en bois intégré lors d’une restauration postérieure à sa construction. Sa maçonnerie est en blocs de granit, calcaire et marbre rose du Conflent dégrossis au marteau. Il présente à l’intérieur une nef divisée en trois travées par quatre piliers latéraux, formant pilastres engagés dans les bas-côtés. Ces pilastres ont des faces encorbellées et convergent vers un plafond de grandes dalles plates (env. 1 m 60 de long), couvert à l’extérieur par une couche de fumier, de terre et de gazon. Des débris de tuiles et de poteries rustiques catalanes paraissent avoir été incorporés dans le tertre sommital [PONSICH, 1956, p. 314].

L’intérieur est éclairé par trois ouvertures d'aération en forme de meurtrière, ménagées dans les murs nord, ouest et est. Un orifice pratiqué dans le plafond à moins d’un mètre de l’entrée pourrait être destiné à une cheminée.

  • Murs
    • granite maçonnerie
    • calcaire maçonnerie
    • marbre maçonnerie
  • Toits
    terre en couverture, végétal en couverture
  • Plans
    plan rectangulaire régulier
  • Couvrements
  • Couvertures
  • Typologies
  • Précision dimensions

    Extérieur : 10,60 m de long x 5,60 m de large / Intérieur : 9 m de long x 3 m 80 de large x 4 m-3m de haut environ

  • Statut de la propriété
    propriété privée (incertitude)
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler, à étudier
  • Éléments remarquables
    édifice agricole
  • Sites de protection
    parc naturel régional

Documents d'archives

  • Sans date
  • Sans date
  • 1967
  • 1810
  • 1969

Bibliographie

  • 2003

Périodiques

  • Fonds Anny de Pous - Boîte N°447

    Médiathèque de Prades
    1956

Documents multimédia

  • 22/05/2016
  • 1944
Date(s) d'enquête : 2022; Date(s) de rédaction : 2022
(c) Communauté de communes Conflent Canigó
(c) Inventaire général Région Occitanie
Articulation des dossiers