Dossier collectif IA66003717 | Réalisé par
  • inventaire topographique
Tours de Badabanys dites « Tour Grosse » et « Tour Petite »
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie
  • (c) Communauté de communes Conflent Canigó

Dossier non géolocalisé

  • Dénominations
    tour
  • Aires d'études
    Conflent-Canigou
  • Adresse
    • Commune : Corneilla-de-Conflent
      Lieu-dit : Les Canalettes
      Adresse :
      Cadastre : 1810 B1 65 « Tour grosse » « Tour petite » ; 1810 B1 68 « Tour grosse »  ; 1810 B1 62 bis « Tour petite » ; 2022 0B 51 « Tour grosse » « Tour petite » ; 2022 0B 78 « Tour grosse »  ; 2022 0B 51 « Tour petite »  ; 2022 0B 1424 « Tour petite »

Selon Anny de Pous, la « petite tour » est une construction d’époque comtale [DE POUS, Tour de Badabanys. Juin/Juillet 1967], tandis que la « grosse tour » d’époque mallorquine [A.D.66 : 53J88]. La première est mise hors service en 1346 par Pierre IV d’Aragon puis rasée en 1659 par Vauban au même titre que la seconde [A.D.66 : 53J88].

De la « tour grosse », la vue sur les localités de Olette, Jujols, Goa, Rodès, Comes ainsi que Saint-Estève de Pomers sont dégagées. Toutefois, la cité de Villefranche-de-Conflent n’est pas visible, contrairement à la « petite tour ». Selon les historiens, cette dernière pourrait avoir été réemployée en tant que poste de guet, dont la mention est attestée en 1890 [EPPE, 2017, p.135]. Sa citerne a été curée par l'O.N.F. à la fin des années 1970. Lors de cette intervention, des tessons de vases en céramique ont été mis au jour [DE POUS, Conflent, Numéro 106, 1981, p.106].

 L’accès à la « tour grosse » s’effectue à partir d’un chemin muletier d’une longueur de 1600 m pour 1 m de large, qualifié de « stratégique » par le génie de sentiers et déclaré d’utilité publique par décret du 6 février 1886 [EPPE, 2017, p.137]. Elle communiquait très certainement avec le fortin d’Ambouilla (18e siècle ?) et les batteries construites au 19e siècle au niveau du Fort Libéria. Cet ensemble fortifié apparaît sur le plan des chemins muletiers réalisé en 1965, faisant apparaître le long chemin sinueux jusqu’à la « Tour grosse ». L’édifice est également mentionné sur le cadastre napoléonien ; la citerne est indiquée par un double cercle, complété de la mention « Se. Latour Lacroix ». Celle-ci peut se rapporter à la présence d’un point d’eau (source ?) liée à la citerne existante et au nom du propriétaire du site (?).  

  • Période(s)
    • Principale : limite 11e siècle 12e siècle, 13e siècle , daté par source , (incertitude)

Les deux tours se situent au sud de Villefranche-de-Conflent et en limite du territoire de Fuilla, au sommet de la montagne de Badabanys.

La « tour grosse » ronde (murs de 2 m d’épaisseur avec espace libre de 4,70 m de diamètre), a été rasée au niveau de son premier étage. Elle conserve toutefois son rez-de-chaussée surélevé (plateforme bétonnée), accessible par un escalier droit contemporain de la construction. Ce niveau est constitué d’une grande citerne encore alimentée par l’eau de pluie, qui s’écoule dans une ouverture carrée ménagée au centre. Celle-ci est surmontée d’une armature en fer forgé. La base de la tour était ceinturée d’une large plateforme, bordée d’une chemise annulaire de forme convexe.

Au niveau du fossé de la tour subsiste le soubassement d’une construction circulaire avec petites niches carrées, correspondant aux vestiges d’une ancienne cabane, encore visible sur les photographies de repérage prises par Anny de Pous [A.D.66 : 53J88]. L'appareil subsistant est en pierres de calcaire gris et marbre rose grossièrement taillées. Il est identique à celui qui entoure la citerne, disposé en assises régulières. Trop petit pour ce type de construction en pierre sèche, l'ensemble s'effondre dans les années 1950.

Possibles communications établies entre la « tour grosse » et les sites du réseau : château de Fuilla, Sahorre (disparu), château de Thorrent (restauré), château de Py, château de Vernet, château de Corneilla, château La Bulella.

 La « tour petite », située à 200 m environ en aval de la précédente, garde les restes de son ancienne citerne circulaire taillée directement dans la roche. La voûte en coupole d’origine a été supprimée à la suite de l’aménagement d’un abri de berger à l’emplacement de la citerne [A.D.66 : 53J88]. L’entrée sud de l’abri est formée de deux piédroits en pierres mêlées à un mortier de ciment et d’un linteau massif en marbre griotte, renforcé à l’intérieur par un double linteau en bois. Les pierres latérales extérieures encadrent la structure et bordent un chemin d’accès aménagé.

Les murs intérieurs de la citerne sont recouverts d'un badigeon, dont les parties découvertes ont subi des dégradations. Des traces d’humidité et un orifice d'évacuation liée à la présence de l’eau sont visibles au niveau du soubassement.

Possibles communications établies entre la « tour petite » et les sites du réseau : Far de Canavelles (10 km ?), tour d'Olette (9 km), église de Jujols (6 km), château de Toren (5 km), château La Bulella (4 km), château de Vernet (4 km), château de Fuilla (2 km), château de Corneilla (2 km), château de Coma (11 km), tour de Goa (6 km), château Sant Esteve (8 km), château de Rodes (19 km), tour d'Arboussol (14 km), tour de Montner (32 km).

Coordonnées GPS :

Tour grosse : Latitude : 42.578966 / Longitude : 2.362973 / Altitude : 791 m

Tour petite : Latitude : 42.580609 / Longitude : 2.364898 / Altitude : 767 m

 

  • Typologies
  • Toits
  • Murs
    • calcaire moellon
    • béton
  • Décompte des œuvres
    • 2

Documents d'archives

  • 1810
  • Sans date
  • Sans date

Périodiques

  • 1981
  • 1981
Date(s) d'enquête : 2022; Date(s) de rédaction : 2022
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(c) Inventaire général Région Occitanie