Dossier d’œuvre architecture IA66003707 | Réalisé par
  • inventaire topographique
Maison Chevasson
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Communauté de communes Conflent Canigó
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Conflent-Canigou
  • Commune Casteil
  • Lieu-dit Lieu-dit Las Ascloses
  • Cadastre 2022 0B 148 4 000 m² ; 2022 0B 149 1 900 m² (corps de bâtiment principal)

La maison a été construite en 1935 à partir des plans de l’architecte régionaliste Edouard Mas-Chancel (1886-1955), aidé du maçon Michel Bourreil (1888-1957) actif à Catllar dans le courant du 20e siècle. Le nom « Chevasson » se rapporte à celui de la propriétaire de l’édifice à l’époque de sa construction, indiqué sur une photographie en noir et blanc [Fonds FOURQUET-TURREL]. il s'agit de Mme. Chevasson Etienne, veuve, née Theurier Elisabeth [A.D. 66 : Matrices. 1027 W 51].

 Entrepreneurs pradéens sollicités sur le chantier : Joseph Calvet (Menuiserie Générale), Joachim Eyt (Peinture, Sculpture sur ciment), Emile Mias (Menuiserie Mécanique), Jean Ner, père et Fils (Ferronnerie, Serrurerie)

  • Période(s)
    • Principale : 1ère moitié 20e siècle , daté par source
  • Dates
    • 1935, daté par source
  • Auteur(s)
    • Auteur :
      Mas-Chancel Édouard
      Mas-Chancel Édouard

      Architecte régionaliste actif au 20e siècle

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      architecte attribution par source
    • Auteur :
      BOURREIL Michel
      BOURREIL Michel

      Entrepreneur en maçonnerie originaire de Catllar (Pyrénées-Orientales)

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      entrepreneur de maçonnerie attribution par source
    • Auteur :
      Calvet Joseph
      Calvet Joseph

      Joseph Calvet (1880-1962) est entrepreneur de menuiserie à Prades. Il est né le 11 septembre 1880. Ses parents sont Hyacinthe Calvet, et Rose Nicola. A 27 ans, il épouse à Taurinya Marie Thérèse Quès, de 23 ans, native elle aussi de Taurinya le 2 mars 1908. Ses parents sont alors décédés. Les cousins du marié sont aussi ses témoins, Albert Domenach, 28 ans, agent voyer et Gauderique Nicolau, 28 ans lui aussi propriétaire à Codalet.

      Il va avoir deux fils. Le premier, André nait le 30 mai 1912 à Prades.

      Joseph Calvet fait son service de mobilisation à la guerre de 14-18, en tant que sous lieutenant du 53e régiment de ligne basé à Pau dans les Basses-Pyrénées.

      Après la guerre il a un second fils, Jean, né le 8 janvier 1920 à Prades. Marie Thérèse Calvet devait décéder le 19 aout 1920, laissant ses deux enfants en bas âge  à charge.

      Joseph Calvet épouse en secondes noces le 14 juin 1921 l’héritière de la bijouterie Quès, Louise Adèle Joséphine (1874- 1940). Le témoin du marié est son beau frère, Ceccaldi adjudant en retraite domicilié à Villefranche de Conflent. A son mariage, la bijouterie est tenue depuis 1916 par sa mère, veuve de Joseph Quès, Marie Anne Bellaygne et elle-même.

      Marie Belaygue veuve Quès est à cette date qualifiée d’orfèvre car héritière de la boutique de son mari. Elle décède le 28 juin 1921.

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      menuisier attribution par source
    • Auteur :
      Eyt Joachim
      Eyt Joachim

      Sculpteur-décorateur originaire de Prades (66)

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      sculpteur, décorateur attribution par source
    • Auteur : menuisier attribution par source
    • Auteur : ferronnier, serrurier attribution par source

La propriété est située à l’écart du village de Casteil, au niveau de l’actuelle D 116. Elle est délimitée au sud par un muret de faible hauteur agencé en gradins signalés par des piliers décoratifs à section carrée, terminés par deux rangs de tuiles canal. La terre cuite est employée sur deux frises disposées de part et d’autre du muret ainsi que les galets de rivière pour la maçonnerie. Cet agencement des matériaux, caractéristique de l’architecture régionaliste, se retrouve sur l’encadrement en plein cintre du portail d’entrée méridional, surmonté d’un rang continu de tuiles canal et encadré par deux petites ouvertures cintrées. Le portail est en bois, tandis que la maçonnerie de l’ensemble est en galets et pierres équarries de granit. Un des piédroits est complété par le nom « La Mainade » sculpté en fer forgé, renvoyant à celui attribué par les derniers propriétaires à l’habitation.

Dans la continuité d’anciennes terrasses agricoles développées au nord-ouest, se trouve un garage à toiture plate, fermé par un large portail de garage à lames verticales en bois et délimité par un arc parabolique, reposant sur des piédroits en cayrous. Un portillon latéral gauche donne accès à un escalier droit, ponctué de petites ouvertures cintrées agencées en gradins. Ce garage est en pierre apparente de moellons de granit disposés en opus incertum et à assise le long de la courbure de l’arc. 

Construite à partir d’un plan en L, la maison Chevasson dispose d’un rez-de-chaussée surélevé sur une terrasse arrière nord, d’un entresol et d’un étage supérieur. Toutes les ouvertures à linteau droit ou cintré ont un encadrement en brique locale. Ce matériau se retrouve sur les frises de façades traitées en un rang simple ou avec des dents d’engrenage. L’appareil est en moellons de granit disposés en assises régulières, avec des chaînages d’angle équarris. Les toitures sont à double pente et couvertes de tuiles canal, avec un avant-toit parfois renforcé par une génoise décorative (faces est). Elles présentent deux souches de cheminées entièrement maçonnées en briques.

La construction sud accolée au corps de bâtiment principal à a un arêtier non axé, ce qui donne une forme quasiment monopente à la toiture. Sa face sud est percée de trois baies carrées, tandis qu’une porte de remise en bois est située à l’est. Une véranda aux parois vitrées agrémente la face ouest.

L’entrée principale de l’habitation s’effectue au sud, par un porche accessible à partir de deux marches en marbre rose formant un avant-corps et abritant une porte à menuiserie bois peint, protégée par une grille en fonte. Celle-ci est rehaussée d’un cadran solaire en terre cuite peinte. La couverture est à arc bombé et deux oculus sont placés de part et d’autre de la porte.

L’entresol est matérialisé à l’angle arrondi sud-est de l’habitation par une baie en plein cintre, identique aux baies géminées de l’étage supérieur.

La façade est a la particularité de comprendre un contrefort en cayrous en saillie, qui sépare à l’étage deux baies à arcs rampants. L’avant-toit comprend une génoise décorative à deux rangs et un rang d’arcatures en plein cintre (briques), à consoles, reliées entre elles par un corbeau en pierre de taille (granit).

Au nord, la façade est développée sur trois travées ordonnancées. Son rez-de-chaussée prend appui sur une terrasse polygonale, délimitée par un garde-corps peint et dispose d’une porte-fenêtre centrale à chambranle bois et panneaux pleins. Celle-ci est encadrée par deux baies en plein cintre, à fenêtre également vitrée. L’ouverture latérale nord-est présente un arc en anse de panier et a une fenêtre découpée en trois parties. À l’étage se trouve une terrasse à garde-corps identique au précèdent, reposants sur des consoles en béton. Elle est également maintenue par trois contreforts en grand appareil (granit). Deux baies oblongues jumelées sont placées dans l’axe de la porte-fenêtre et entourées de part et d’autre par une baie à arc surbaissé. Un oculus orne par ailleurs cette façade.

Enfin, le jardin d’agrément étendu autour du corps de bâtiment principal, comprend à l’est un petit abri de jardin ; au sud se trouve un puits maçonné en galets de rivière à margelle en briques, sol en carreaux de céramique bleu et décoration supérieur composée de volutes en fer forgé, tandis que la partie nord a une piscine, dont les extrémités à doucine sont typiques de l’art moderne catalan. Deux volières sur pilier de section circulaire (galets de rivière et rangs de cayrous) terminées par un chapiteau en briques, supportent une cage carrée grillagée à armatures métalliques, ajourées d’ouvertures cintrées. Ces volières ont une couverture à quatre pans égaux en tuiles canal.

  • Murs
    • granite moellon
    • granite galet
    • brique maçonnerie
  • Toits
    tuile creuse
  • Plans
    plan régulier en L
  • Étages
    rez-de-chaussée surélevé, entresol, 1 étage carré
  • Couvrements
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Typologies
  • Techniques
    • céramique
  • Statut de la propriété
    propriété d'une personne privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Éléments remarquables
    maison
  • Sites de protection
    parc naturel régional

Documents d'archives

  • Fonds FOURQUET-TURREL

    Catllar
  • 1914-1948
Date(s) d'enquête : 2022; Date(s) de rédaction : 2022
(c) Communauté de communes Conflent Canigó
(c) Inventaire général Région Occitanie
Articulation des dossiers