Dossier d’œuvre architecture IA66003702 | Réalisé par
  • inventaire topographique
École puis Mairie
Œuvre recensée
Copyright
  • (c) Communauté de communes Conflent Canigó
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Conflent-Canigou
  • Commune Casteil
  • Adresse Place de la Mairie , Rue du Canigou
  • Cadastre 2022 0B 78

À l’origine, l’école s’effectuait dans un édifice composé de deux pièces, avec un rez-de-chaussée servant de salle de classe, de cuisine, de salle à manger et de débarras, ainsi qu’un premier étage utilisé en tant que chambre à coucher. La salle de classe, construite initialement pour 26 élèves, est trop petite et nécessite un agrandissement pour prévoir au moins 32 places. Des agrandissements sont prévus, notamment par la suppression des espaces annexes à la salle (vestibule et vestiaire). Aussi, les pièces de logement de l’instituteur situées à l’étage sont également trop étroites ; le déplacement des cloisons permettrait de les agrandir [A.D.66 : 2 Op 788]. Finalement, la municipalité décide de construire une maison d’école mixte avec mobilier scolaire et salle de mairie, dont le projet a été confié dès 1895 à M. Baixès, agent voyer, architecte d’arrondissement à Perpignan et à l’entrepreneur M. Delseny Michel fils. Pour ce faire, la commune a acheté un terrain situé au lieu-dit « Les Pradets » (section A, n°776), auprès de la veuve Angélique Quès, épouse Parent, négociant à Barcelone. Celui-ci confronte plusieurs propriétés, dont la maison-ferme de Nicolas Jampy [A.D.66. : 2 Op 788]. De plus, la commune a effectué un changement de parcelle avec Mme. Rose Cadène, épouse De Calvet Martin, propriétaire d'un terrain situé au lieu-dit « Las Feches » (section B, n°113), afin de construire une partie de la maison d’école de Casteil.

Par ailleurs, il a été question de permettre l’alimentation en eau de l’école, dont le projet fontinal proposé en 1899 par l’architecte s’est décliné en deux solutions possibles ;

1) L’adduction des eaux de la fontaine dite des Asguères, éloignée du village.

2) Alimentation à partir de l’eau du canal de Baix au sud du village. Selon l’architecte, « les eaux de ce canal pourraient être amenées dans un réservoir à construire à une altitude suffisante pour dominer les maisons les plus élevées du village et pourraient alimenter plusieurs bornes fontaines qui desserviraient toutes les agglomérations ». L’eau provenant directement de la rivière du Cady est régulièrement mêlée aux eaux de pluies et d’orages, elle devrait donc théoriquement être bonne à la consommation.

Cette dernière solution consiste à implanter une borne-fontaine avec souillarde en fonte et robinet en cuivre, placée sur un socle en maçonnerie. En raison de la complexité des installations à effectuer, le projet a été abandonné [A.D.66. : 2 Op 788].

L’école est achevée en novembre 1902. Son édification fait suite à la promulgation des lois Jules Ferry de 1881 et 1882 et à la loi Goblet du 30 octobre 1886, obligeant chaque commune à se doter d’une école publique.

Des travaux vont être apportés à l’édifice jusque dans les années 1960, notamment la réfection des murs et le blanchiment des locaux scolaires en 1903 et 1921. Le bâtiment se dégrade toutefois très vite, malgré la remise en état des locaux scolaires réalisée à la fin des années 1950, par l’architecte perpignanais Cyprien Lloansi. Le local de la Mairie connu des archives depuis le 2ème quart du 20e siècle, nécessite des réparations en raison du manque de solidité de son plancher [A.C : Registre des délibérations. 1950-1986]. Les travaux de rénovation seront effectués peu de temps avant la fermeture de l’école vers 1970. À partir de cette date, il a donc été décidé de proposer l’ancien logement de l’instituteur à la location (étage), à l’exception de la salle de classe employée pour la Mairie.

En 1972, la municipalité décide de transformer l’école désaffectée en centre de vacances. Les plans conservés aux archives communales et réalisés par le maître d’œuvre Vincent Caliciuri, actif à Vernet-les-Bains, permettent de voir les travaux projetés, dont l’aménagement d’un réfectoire de 20 places, d’une chambre avec bureau pour le directeur au rez-de-chaussée, ainsi que l’intégration d’une infirmerie, de chambres et dortoirs à l’étage. Aussi, un escalier de secours absent à l’origine est matérialisé, afin de relier l’étage supérieur et l’ancienne cour de l’école. Si ce dernier a pu être construit, le projet de centre de vacances est finalement abandonné, au profit de la restructuration de la Mairie. Pour ce faire, l’ancienne salle de classe a été transformée en bureaux administratifs, incluant le bureau du Maire, le secrétariat et une salle de réunion pour le conseil. L’extension de cette dernière dans la cour a par ailleurs été réalisée entre 1997 et 1998 [A.C : Agrandissement Mairie. 1996-1998].

Actuellement, l’étage du bâtiment est investi par un logement à la location. La Mairie se trouve depuis 2016 dans un bâtiment construit en entrée de ville (0B 118 / lieu-dit Las Parcoures), conçu à l’origine pour accueillir les locaux d’un syndicat d’initiative. Par manque de place, les réunions du conseil municipal s’effectuent dans la salle polyvalente (Boulevard de la Cascade) [Témoignage recueilli sur le terrain].

Développé sur un plan en U entre la place de la Mairie et la rue du Canigou, le corps de bâtiment comprend un rez-de-chaussée et un étage rehaussé d’un comble à surcroît, matérialisé par un oculus en façades latérales. Toutes les façades sont recouvertes d’un enduit, à l’exception des chaînes d’angle harpées en pierre de taille (granit). La face sud-ouest dispose au rez-de-chaussée de trois portes en bois à petits carreaux, protégées par un auvent en appentis supporté par une charpente apparente et reposant sur deux piliers de section carrée. Elle est surmontée d’une récente plaque illustrant les armoiries de Casteil, accompagnées des dates 885 (première mention du village) et 1008 (première consécration de l’abbaye Saint-Martin du Canigou. En façade nord-est se trouve une porte d’entrée latérale en bois à caissons et imposte vitrée, accessible par trois marches d’escalier. Cette partie est complétée par un édicule à toiture en appentis, correspondant à l’ancien préau de l’école. La face sud cimentée est percée d’une porte similaire à la précédente, tandis que la partie nord est maçonnée en moellons de granit, gneiss et schiste liés à un mortier de chaux. Cinq travées de baies ordonnancées composent la façade sud-est, relative au mur gouttereau. Toutes les ouvertures ont une base et un encadrement constitués de grands blocs de granit taillé, à linteau surbaissé ou droit. Le rez-de-chaussée est formé de deux portes comblées, à imposte vitrée protégée par des barreaux en fonte. Ce dispositif de sécurité se retrouve au niveau des trois baies latérales, avec un profilé décoratif circulaire. Elles ont des jambages terminés par une base moulurée. Par ailleurs, deux d’entre elles sont géminées. Les menuiseries bois sont à petits carreaux au rez-de-chaussée et à grands carreaux à l’étage.

Enfin, la toiture de l’édifice est à double pente et couverte de tuiles canal. Elle comprend deux souches de cheminée maçonnées en cayrous. L’avant-toit est composé d’un voligeage, supporté par des pannes et chevrons apparents en bois.

  • Murs
    • granite moellon
    • granite pierre de taille
    • gneiss moellon
    • schiste moellon
    • enduit
  • Toits
    tuile creuse
  • Plans
    plan régulier en U
  • Étages
    rez-de-chaussée, 1 étage carré, étage en surcroît
  • Couvrements
    • charpente en bois apparente
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • appentis
  • Escaliers
    • escalier de distribution extérieur : escalier droit
  • Typologies
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune

Documents d'archives

  • 1996-1998
  • 1950-1986
  • 1902-1931
  • 1893-1903
Date(s) d'enquête : 2022; Date(s) de rédaction : 2022
(c) Communauté de communes Conflent Canigó
(c) Inventaire général Région Occitanie
Articulation des dossiers