• inventaire topographique
École maternelle, Écoles primaires de filles et de garçons, actuelles école maternelle Pasteur, écoles élémentaires Jean Petit et Jean Clerc
Œuvre recensée
Copyright
  • (c) Communauté de communes Conflent Canigó
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Conflent-Canigou
  • Commune Prades
  • Adresse 8 Avenue Pasteur , 9 Avenue Pasteur , 9 Charles Renouvier
  • Cadastre 2022
  • Dénominations
    école maternelle, école primaire
  • Appellations
    École maternelle Pasteur, Écoles élémentaires Jean Petit et Jean Clerc
  • Destinations
    école maternelle, école primaire, groupe scolaire

L’enseignement scolaire de Prades a été assuré dans un premier temps dans les locaux du petit séminaire de Prades, créé dans le premier quart du 19e siècle à l’emplacement du couvent des Capucins (16e siècle). Celui-ci avait alors la fonction de collège mixte, jusqu’à sa fermeture en 1907 [CAMPS, CASTEX, Novembre 2021, p.11]. Devenu par la suite collège-lycée de filles, il est décidé en 1966 d’y implanter une gendarmerie et en 1979 « d’affecter le reste du terrain « soit à des salles publiques, soit à la nouvelle caserne de pompiers » ». Ces deux services publics ont été inaugurés en 1986 [CAMPS, CASTEX, Novembre 2021, p.67].

En 1825, l’école primaire publique ouvre dans une propriété qui se trouvait entre les actuelles rues Victor Hugo et Mirabeau [CAMPS, CASTEX, Novembre 2021, p.15]. À la fin du siècle, la municipalité décide d’acheter une maison située à l’intersection entre les rues du Palais de Justice et Charles Renouvier, afin d’y installer l’école de garçons. L’enseignement pour les filles est quant à lui exercé dans une maison louée à Mme. Ecoeffier. En raison de l’état d’insalubrité des locaux, il est envisagé de construire un nouveau groupe scolaire. La décision est ainsi prise par la municipalité de Paul Vilar le 18 septembre 1890, en validant le choix du terrain. Ce dernier localisé au Nord de la rue du Palais de Justice et d’une contenance de 87 ares, a été acheté par la Mairie en 1883 pour 24.000 francs à la famille Jacomet [CAMPS, CASTEX, Novembre 2021, p.24].

Le projet, formalisé sous le mandat de Jean Petit (1894-1904), consiste à construire une école primaire publique de filles, une école primaire publique de garçons, ainsi qu’une école maternelle publique. Afin de relier l’ensemble à l’avenue de Montserrat et la rue du Palais de Justice, le terrain est divisé en deux parties et l’avenue Charles Renouvier est créée.

Les travaux de construction ont été assurés sous la conduite des architectes François Byé et Joseph Banet (agent voyer cantonal), désignés par délibération en date du 10 Novembre 1899. De plus, les entrepreneurs et artisans qui ont œuvré sur le projet sont pour la plupart de Prades, dont voici la liste indiquée sur le procès-verbal de réception [CAMPS, CASTEX, Novembre 2021, p.25] :

*Serrurerie : Jacques Ner *Charpente et menuiserie : Adolphe Simian, Antoine Dento, Joseph Fontaneu *Maçonnerie : Hyacinthe Patuel, François Serradeil, Louis Fabre * Ferronnerie : Antoine Bourges, Joseph Gipulo *Peinture et zinguerie : Joachim Eyt, Sauveur Sicre, Adolphe Roca et Edmond Petit.

Les écoles primaires édifiées en 1902 sont inaugurées l’année suivante, tandis que l’école maternelle a ouvert ses portes en 1908. En 1977, sous la municipalité de M. Monestier, l’école des filles prend le nom de Jean Petit tandis que l’école des garçons celui de Jean Clerc [CAMPS, CASTEX, Novembre 2021, p.p. 27 et 47].

Écoles primaires de filles et de garçons (actuelles écoles élémentaires Jean Petit et Jean Clerc) :

Les anciennes écoles primaires sont constituées de plusieurs corps de bâtiments, développés en U de part et d’autre d’une cour centrale. Ceux développés sur l’avenue Charles Renouvier, correspondent au bâti initialement prévu pour l’enseignement des filles et des garçons. Ils ont la particularité d’avoir une composition symétrique, avec la même disposition des ouvertures et des travées. Ils possèdent au Nord et au Sud des pavillons accolés, à rez-de-chaussée matérialisé par trois arcades cintrées en cayrous. Celles-ci sont maintenues par des piliers maçonnés en briques, à chapiteaux moulurés en ciment et base en pierre de taille (granit). Le niveau supérieur est percé en face principale d’une unique baie, à piédroits en cayrous et entablement formé d’un fronton mouluré. Celle-ci donne sur une terrasse protégée par une balustrade en terre cuite et une structure en tuiles creuses.

Les édifices sont délimités sur l’avenue par un portail d’entrée ouvragé en fonte, à piliers latéraux identiques à ceux précédemment décrits, sur lesquels repose le départ incurvé du mur de soubassement en blocs de granit, disposés en opus spicatum.

Le corps de bâtiment principal construit sur un rez-de-chaussée et un étage, a en façade sur l’avenue une disposition tripartite des baies, séparées par des jambes en saillie formées par une alternance de briques et de moulures en ciment. Cette distinction visuelle des matériaux employés se retrouve au niveau des chaînages d’angle et des frises discontinues placées entre les baies. Par ailleurs, les fenêtres basses sont rehaussées d’une rangée d’arcs en plein cintre en brique pleine, à écoinçons de forme triangulaire en granit taillé, tandis que les fenêtres hautes sont surmontées d’un faux crénelage mouluré. La partie axiale s’ouvre sur deux portes latérales en bois, encadrées de part et d’autre par des fenêtres à carreaux. Ces ouvertures, comme l’ensemble des baies du rez-de-chaussée, sont terminées par une décoration/trilobée sculptée au niveau des impostes et un quadrilobe plus réduit aux écoinçons.

Au premier niveau se trouvent deux baies géminées, reliées par une colonnette en haut relief, reposant sur un appui à modillons décoratifs. Le linteau droit est prolongé par un cavet, qui se termine sur les jambages. Un cartouche enduit placé entre les deux baies, rappelle la destination des édifices, avec les inscriptions gravées « Ecole Garçons » et « Ecole Filles ». Les parties latérales ont également au rez-de-chaussée des baies géminées, tandis que les ouvertures supérieures sont uniques.

Les toitures de l’ensemble recouvertes de tuiles canal, sont à double pente et à croupe (pavillons). Un pignon découvert couronne la façade principale, au-dessus des travées axiales. Il se compose d’un entablement mouluré en ciment, possédant en son centre un cartouche gravé des lettres « R F ». Le fronton triangulaire, porte lui-même la date « 1902 » gravée. Les ailerons incurvés, rappellent les parties latérales du portail d’entrée. Par ailleurs, les façades visibles depuis l’espace public, ont une corniche à trois frises moulurées de denticules et de modillons.

Les écoles possèdent un second corps de bâtiment à deux niveaux, qui vient prolonger la face Nord des pavillons. Il a la particularité d’être maçonné en marbre rose de Villefranche-de-Conflent, disposé en opus incertum. Le toit à croupes, a une corniche composée d’une génoise décorative à trois rangs. Le bâtiment compris dans la parcelle de l’école Jean Clerc, regroupe actuellement les bureaux du Centre Départemental de Documentation Pédagogique des Pyrénées-Orientales et l’Inspection de l’éducation nationale. Sa façade Nord a une porte en bois cintré encadrée de claveaux en pierre de taille. Les baies du rez-de-chaussée protégées par des barreaux surélevé sont agencées verticalement, dont l’une est complétée par un oculus. Au niveau supérieur, les ouvertures donnent un rythme à la façade, de par l’alternance de leur volumétrie. Quatre baies à volets bois et persiennes supérieures, sont placées de part et d’autre de baies verticales vitrées.

Le bâtiment cadastré BE 193, dispose au Nord d’un large portail ouvragé de style Art déco en fonte, à imposte décorée de volutes circulaires. Celui-ci est surmonté du blason de la ville de Prades en fer forgé. Les ouvertures également agencées horizontalement, ont dix travées de baies ordonnancées.

École maternelle (actuellement « Pasteur) » :

L’école se compose de deux unités bâties, disposées de part et d’autre d’une cour. Ils sont délimités à l’Est par une grille en fonte similaire à celles des écoles de filles et de garçons et sur les autres côtés par un mur maçonné en galets de rivière, à portail surbaissé en cayrous. Le premier bâtiment comprend trois corps de bâtiment aux façades enduites. Au Nord, le bâti est terminé par une toiture en appentis. Deux travées de baies agencées sur un rez-de-chaussée et étage supérieur avec combles, forment le corps central. Les ouvertures ont un encadrement cintré en cayrous, à crossettes supérieures et clé en granit taillé. Une chaîne horizontale moulurée en brique, sépare les deux niveaux. Le bâti Sud est quant à lui agencé sur un rez-de-chaussée et un niveau de combles en façade méridionale (mur pignon). Cette dernière dispose de deux portes latérales cintrées à encadrement enduit, dont l’un est à panneaux en bois. Elles sont séparées par deux grandes baies vitrées à carreaux, comportant un linteau cintré en cayrous rehaussé d’une archivolte. Ce type de linteau se retrouve sur les six travées de baies Ouest et Est.

La seconde partie de l’école est un bâtiment à rez-de-chaussée maçonné en marbre rose disposé en opus incertum. Il est prolongé à l'Est par un préau à charpente en bois apparente, soutenant une toiture à double pente.

  • Murs
    • pierre enduit
    • granite pierre de taille
    • granite moellon
    • marbre moellon
  • Toits
    tuile creuse
  • Plans
    plan régulier en U, plan symétrique
  • Étages
    rez-de-chaussée, 1 étage carré, étage en surcroît
  • Couvrements
    • charpente en bois apparente
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • toit à plusieurs pans
    • toit à longs pans
    • appentis
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre
  • Techniques
    • sculpture
    • ferronnerie
  • Représentations
    • denticule, quadrilobe, volute, trèfle
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
  • Éléments remarquables
    école primaire

Documents d'archives

  • 1835-1885
  • Sans date
  • Sans date
  • Sans date

Bibliographie

  • 2021

Périodiques

  • 1992
Date(s) d'enquête : 2022; Date(s) de rédaction : 2022
Articulation des dossiers