Dossier d’œuvre architecture IA66003687 | Réalisé par
  • inventaire topographique
Ancienne maison de Lacroix puis pensionnat Saint-Joseph puis École catalane La Bressola puis Médiathèque intercommunale
Œuvre recensée
Copyright
  • (c) Communauté de communes Conflent Canigó
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Conflent-Canigou
  • Commune Prades
  • Adresse 29 Rue de l'Hospice , 33 Rue de l'Hospice , 19 Rue de l'Agriculture
  • Cadastre 1807 E 520 Maison de Lacroix ; 1807 E 521 Maison de Lacroix et cour  ; 1807 E 523 Maison de Lacroix et cour ; 1807 E 522 Jardin maison de Lacroix ; 2022 BA 134 N°33 rue de l'Hospice  ; 2022 BA 135 N°29 rue de l’Hospice ; 2022 BA 112 Ailes latérales du pensionnat puis médiathèque ; 2022 BA 111 (p) Maison de Lacroix puis École catalane La Bressola
  • Dénominations
    maison, pensionnat, école
  • Appellations
    Maison de Lacroix, Pensionnat Saint-Joseph

Le corps de bâtiment principal cadastré BA 134, est à l’origine une grande maison bourgeoise remaniée dans le courant du 19e siècle, par la fusion de deux parcelles d’habitation. Celles-ci sont visibles sur le cadastre de 1807 (E 521 et E 523), au côté de plusieurs cours, elles même fractionnées dans le temps. Un grand jardin cadastré E 522 jouxtait par ailleurs les cours.

Dans la seconde moitié du 20e siècle, l’édifice est donné à une communauté religieuse de bonnes sœurs et prend le nom de pensionnat Saint-Joseph, afin d’assurer l’instruction scolaire. Le pensionnat se trouvait à l’origine au niveau de la rue des Pyrénées, dans un édifice occupé dès 1855 par les religieuses du Saint Sacrement. Ces dernières assuraient l’enseignement pour les filles, tandis que celui des garçons par les Frères des écoles chrétiennes. Après avoir été repris par les sœurs dominicaines d’Albi (1958), le pensionnat est implanté en bordure de la rue de l’Agriculture. Cette translation fut possible en 1965, grâce à la donation d’un terrain appartenant à une grande famille pradéenne appelée de Lacroix, ainsi « qu’au produit de la vente de l’ancien presbytère situé rue du Palais de Justice » [CAMPS, CASTEX, Novembre 2021, p.p. 69 et 70]. En 1968, l’enseignement est élargi aux garçons et regroupe les écoles maternelle et primaire, ainsi que le collège. Les deux ailes latérales (BA 112) sont alors construites [BLAIZE, D’ARTHUYS, PONSAILLÉ TOSTI, 1992, p.46].

L’ensemble scolaire Saint-Joseph est transféré vers 1994 dans un nouveau bâtiment construit à l’entrée de ville Nord. Celui-ci se compose actuellement d’une école primaire, d’un collège et d’un internat.

Quant à l’ancien pensionnat, il est racheté par la Ville pour un montant de 500.000 francs, afin d’aménager la bibliothèque municipale Pompeu Fabra [CAMPS, CASTEX, Novembre 2021, p. 71]. Les locaux vacants sont réutilisés pour l’école catalane La Bressola, à partir de Septembre 1990 (municipalité de Paul Blanc).

Les travaux de la nouvelle bibliothèque réalisés entre 1998 et 2000, ont été confiés à l’architecte Marcel Perie. Ils ont dans un premier temps consisté à détruire des cloisons intérieures, à reprendre les toitures et à supprimer le préau ainsi que l’escalier latéral qui conduisait à la chapelle du pensionnat. Un nouvel escalier tournant avec palier de repos éclairé par un puits de lumière et un ascenseur sont construits.

Par ailleurs, le rez-de-chaussée de l’aile Est, comprend depuis 2000 le club des aînés ruraux.

Suite à une restructuration des bâtiments municipaux de la ville réalisée entre 2003 et 2004, le rez-de-chaussée surélevé de l’habitation bourgeoise abrite les bureaux du Festivals Pablo Casals. De plus, le « musée Casals » a été transféré dans une pièce, au sein de bibliothèque. Avec la création de la Communauté de communes Conflent Canigó le 1er janvier 2015, l’établissement devient médiathèque intercommunale de Prades. Par ailleurs, l’angle Sud-Est de la maison de Lacroix, abrite depuis 2000 le fonds patrimonial de l’archéologue Anny de Pous.

  • Période(s)
    • Principale : 19e siècle , (incertitude)
    • Principale : 2e moitié 20e siècle , daté par source, daté par tradition orale
  • Dates
    • 1965, daté par source
    • 1968, daté par source
    • 2000, daté par source, daté par tradition orale
  • Auteur(s)

Le corps de bâtiment principal relatif à la maison de Lacroix est de plan irrégulier, en raison du découpage parcellaire et des remaniements postérieurs à sa construction. Il comprend un rez-de-chaussée, deux étages supérieurs et un niveau de combles.

La façade sur rue de l’Hospice est à travées de baies ordonnancées, avec un traitement différencié de l’enduit et des ouvertures. Celle correspondant au n°23, comprend une porte latérale et des ouvertures à barreaux au rez-de-chaussée. Les baies verticales des étages ont des menuiseries récentes mais conservent leurs volets bois peints repliables en tableau. L’une d’entre elles possède également un garde-corps en fer forgé. La partie relative aux combles est une surélévation contemporaine à la construction de l’édifice. Elle présente un enduit à faux joints et le mur Sud-Est est en maçonnerie apparente.

L’entrée principale de la médiathèque (n°33 rue de l’Hospice), correspond à l’ancien portail de la maison de Lacroix. Elle comprend une porte en bois à panneaux et bouton en fonte peint (19e siècle), ainsi qu’une imposte ouvragée d’une décoration en volutes. L’encadrement en enduit sculpté est mouluré et chanfreiné. Le linteau surbaissé, est rehaussé d’une clé en saillie à cannelures creuses et bossage en pointe de diamant. La partie supérieure forme un fronton incurvé, délimité par deux piédroits moulurés. Une petite cour intérieure donne accès à la galerie de la médiathèque (ancien réfectoire du pensionnat) et à un escalier droit. Ce dernier dispose de onze marches, dont la première à une terminaison à volute. La rampe moulurée, repose sur des balustres et le poteau de départ est couronné d’une sphère décorative. Deux portes en bois à panneaux en pointe de diamant, desservent les pièces du premier étage, dont la plupart concentrent les bureaux du festival Pablo Casals. L’accès à ce niveau s’effectue également depuis le jardin intérieur de la médiathèque, par un escalier similaire au précèdent mais aux dimensions plus importantes. Les rambardes sont toutefois métalliques et chaque départ est rehaussé d’un vase de jardin en fonte, à godrons saillants et creux. L’escalier mène à une terrasse en cours de restructuration, comprenant un escalier en colimaçon. Celui-ci donne accès au second étage du bâtiment, qui conserve actuellement le fonds Anny de Pous. Une grande porte en bois à vitres décorées de volutes symétriques/feuillages aux écoinçons et fermée par un volet repliable en tableau, aboutit à une grande pièce du premier étage. Celle-ci conserve une cheminée en marbre, à contre-cœur en fonte et rétrécissement ébrasé à motifs de fleurs de lys. Comme la plupart des pièces, le sol est en lattes de bois. De plus, le plafond à caissons est orné d’une décoration d’entrelacs en staff. Cet espace devait très certainement être le salon principal, du temps de la famille de Lacroix. Les autres salles ont servi de salles de classes pour le pensionnat Saint-Joseph.

Le vestibule s’ouvre sur un escalier balancé, positionné à gauche d’une niche en plein cintre à console en marbre rose. La première marche de l’escalier est terminée par une volute, tout comme le giron en bois. La rampe sculptée en bois massif, repose sur des montants en fer forgé. Le poteau de départ est orné d’une pièce de quincaillerie en bronze.

Au second étage, les pièces ont principalement servi de chambres, comme l’atteste les emplacements de placards intégrés dans les murs ou encore la présence d’une cheminée (19e siècle). Il correspond par ailleurs au logement de l’ancien concierge de la médiathèque, qui donnait sur le jardin. Les ouvertures sont fermées par des fenêtres à espagnolette et à garde-corps ouvragé en fer forgé peint. Un escalier en quart tournant balancé dessert les combles. Sa rampe en fonte prend appui sur un limon bois. La cimaise ainsi que les murs latéraux sont recouverts de papiers peints (20e siècle ?).

Le corps de bâtiment de la médiathèque est de plan en L et comprend un rez-de-chaussée avec premier étage. Toutes les ouvertures ordonnancées entre elles, ont été remaniées dans les années 2000. La façade Sud dispose de sept travées de baies, dont deux portes ouvertes sur le jardin intérieur. L’angle Sud-Ouest en saillie et de forme demi-circulaire, correspond à l’escalier tournant avec palier de repos. La façade intérieur Ouest à quatre travées de baies, est complétée par un escalier droit, qui dessert l’espace Casals au premier étage. Une partie du rez-de-chaussée est dédiée au club des aînés ruraux. Tous ces espaces servaient à l’origine pour le pensionnat Saint-Joseph ; l’accès s’effectuait depuis la rue de l’Agriculture, par une large porte ouvragée, remplacée par une menuiserie récente. La volumétrie n’a pas été modifiée et il subsiste une marquise vitrée à charpente en fer, composée de pieds de force à volutes asymétriques. La rampe d’accès est en briques, tandis que les marches d’accès à la porte sont en marbre rose.

Lorsque le pensionnat était encore en fonction, le préau se trouvait le long de la façade Ouest. Il a été remplacé par un couloir fermé et la banque d’accueil de la médiathèque. Au premier étage se trouvait une chapelle, dont il subsiste une niche latérale intégrée dans un piédroit, à encadrement en plein cintre (bois). Il comprenait également les salles de cours, positionnées au Nord. L’emplacement des fenêtres permet de situer la démarcation de ces espaces, tandis que la partie Sud était desservie par un couloir.

Enfin, les toitures couvertes de tuiles canal sont en appentis et à double pente. Celles de la médiathèque sont à quatre pentes et ont une génoise décorative à deux rangs. Les corniches de la maison de Lacroix sont formées de rangs de briques superposées, recouverte par un enduit blanc. Si les façades sont toutes enduites, la maçonnerie se compose de galets de rivière, moellons et cayrous liés à un mortier de terre et de chaux.

  • Murs
    • granite maçonnerie enduit
    • gneiss maçonnerie enduit
    • brique maçonnerie enduit
  • Toits
    tuile creuse
  • Plans
    plan régulier en L
  • Étages
    rez-de-chaussée, 2 étages carrés, étage de comble
  • Couvrements
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • toit à plusieurs pans
    • toit à un pan
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant
    • escalier demi-hors-oeuvre : escalier tournant
  • Autres organes de circulation
    ascenseur, rampe d'accès
  • Jardins
    carré de jardin
  • Typologies
  • État de conservation
    remanié
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune, Médiathèque
    propriété privée, École catalane La Bressola
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler

Bibliographie

  • Novembre 2021

Périodiques

  • 1992
Date(s) d'enquête : 2022; Date(s) de rédaction : 2022
(c) Communauté de communes Conflent Canigó
(c) Inventaire général Région Occitanie
Articulation des dossiers