Dossier d’œuvre architecture IA66003663 | Réalisé par
  • inventaire topographique
Château d’Arria (ruines)
Œuvre recensée
Copyright
  • (c) Communauté de communes Conflent Canigó
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Conflent-Canigou
  • Commune Ria-Sirach
  • Lieu-dit En Cassa
  • Adresse
  • Cadastre 2021 0B 427  ; 2021 0B 428

Mentions : « forcias de Frumigera, En et Arrià » en 1130 / « castrum de Arriano » en 1195, 1298 et 1346 / « castell de Arria » vers 1375 [PONSICH, Revue Terra Nostra, Numéro 37, 1980, p.118].

L’édifice construit à l’emplacement d’une tour de guet d’époque romaine, est donné à l’abbaye de Saint-Michel-de-Cuxa en 937, par le comte Seniofred, fils de Miron II [DE POUS, 1981, p.48]. Le monastère en conserve l’autorité jusqu’en 1658, date du Traité des Pyrénées.

Au 12e siècle, plusieurs sources attestent du caractère fortifié du château, notamment en 1130 où le testament du comte de Barcelone lègue à Cuxa les « forcias de Frumigera, En et Arrià », ainsi que les albergues [DE POUS, 1981, p.39]. À cette époque, l’édifice est considéré comme étant le principal lieu de refuge des vassaux de l’abbaye. En 1194, le roi Anfos promet à l’abbé de Cuxa de laisser toujours à sa disposition le château d’Arria qui était le principal lieu de refuge des vassaux du monastère [A.D. 66 : 53J250].

En 1345, Pierre IV nomme Arnaud de Sant-Marçal commandant des châteaux de Ria, d’Evol et de Puigvalador ; il décide toutefois l’année suivante de restituer celui de Ria à l’abbaye de Saint-Michel-de-Cuxa, « à condition que (l’abbé) le fasse garder convenablement » [ALART, Cartulaire Roussillonnais, Volume XIV, p.375 [en ligne]]. Le château redevient propriété royale au cours des siècles suivants, en raison des conflits existants entre Pierre IV d’Aragon, et Jacques III de Majorque, également appelée « Jacques de Montpellier ». Entre 1348 et 1349, l’édifice passe successivement dans les mains des châtelains Huguet de Stany Bos et Dalmau d’Ullastre [ALART, Cartulaire Roussillonnais, Volume XIV, pp. 463, 468 et 471 [en ligne]]. Les données du 15e siècle sont très lacunaires ; il semblerait que le château soit encore un pôle important, puisque Felip de Rose est mentionné en 1482 en tant que capitaine du lieu de Ria.

Au 16e siècle, le château reste sous le contrôle du monastère de Cuxa, malgré les difficultés attestées entre l’abbé et le pouvoir royal. Selon les archives, le château aurait servi à loger l’infanterie allemande de Charles Quint en 1526 [DE POUS, 1981, p.49]. Soixante ans plus tard, le capitaine de Ria met sous séquestre le château et afferme les biens de Cuxa. De plus, 25 livres doivent lui être payé [TOSTI, BLAIZE, Revue D'Ille et d'Ailleurs, Numéro 22, Avril 1991, p.23].

Alors que des restaurations sont entreprises à la fin du siècle, l’occupation française sur le territoire vers 1672 signe le déclin du château de Ria, qui est entièrement rasé par ordre de Vauban [DE POUS, 1981, p.49].

Le positionnement stratigraphique des objets trouvés sur le site lors de fouilles menées en 1994 et dirigées par Valérie Combes, permet d’établir l’hypothèse d’une explosion à la poudre noire, comme cela semblait être mentionné par l’ordre de démolition et le registre paroissial de 1672 [Archéo 66. Bulletin de l’AAPO, Numéro 33, 2018, 168 pages]. Une tête en cristal de roche (époque médiévale ?) a par ailleurs été mise au jour lors de ces fouilles.

Afin de conserver la mémoire historique du site, une plaque écrite en catalan (« ALS ORIGENS DE LA NACIO CATALANA PER LA REUNIFICACIO DELS PAISOS CATALANS – RIA (CONFLENT) II DE MARC DE 1979 ») est apposée sur les vestiges en 1979 par l’association « Casal d’Arrià ».

  • Période(s)
    • Principale : 10e siècle, 12e siècle , daté par source
    • Secondaire : 14e siècle, 15e siècle, 16e siècle, 17e siècle , daté par source

Le site du château est localisé à 452 m d’altitude et domine le village de Ria. Actuellement, il subsiste la base de murs maçonnés en pierres de schiste ainsi que la margelle d’une citerne d’eau en partie haute des vestiges. Une table d’orientation en céramique et datée de 2012, a été installée à proximité d’un drapeau catalan.

  • Murs
    • schiste maçonnerie
  • Typologies
  • État de conservation
    détruit, vestiges
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
  • Intérêt de l'œuvre
    site archéologique
  • Éléments remarquables
    citerne
  • Sites de protection
    parc naturel régional

Documents d'archives

Périodiques

  • 1981
  • 1988
  • 1980
  • 1991
  • 2018

Documents multimédia

  • 1980
Date(s) d'enquête : 2021; Date(s) de rédaction : 2021
(c) Communauté de communes Conflent Canigó
(c) Inventaire général Région Occitanie
Articulation des dossiers