Dossier d’œuvre architecture IA66003660 | Réalisé par
  • inventaire topographique
Chapelle-ermitage Saint-Christophe
Œuvre recensée
Copyright
  • (c) Communauté de communes Conflent Canigó
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Conflent-Canigou
  • Commune Ria-Sirach
  • Lieu-dit L’hermitage de lloubols
  • Cadastre 1807-1810 A6 807  ; 2021 0A 595

La première mention de l’édifice date de 1346, au moment où Pierre Layla, habitant de Cornellà, lègue deux sous à l’église Saint-Christophe de Llúgols [CAZES, 1977, p.90]. De plus, elle apparaît en tant que possession de Saint-Michel-de-Cuxa. Toutefois, les caractéristiques bâties permettent de situer la période de construction dans la seconde moitié du 11e siècle ou au début du 12e siècle [MALLET, 2003, p.204].

Selon Marcel Durliat, l’église a été placée en 1510 sous le vocable et le pèlerinage de Sainte-Marguerite, puis de Saint-Christophe à partir de 1677. Ce dernier avait en effet été invoqué durant une période de peste [CCRP, Église paroissiale Saint-Christophe de Llugols, 2005]. À cette époque, la paroisse de Ria achète la chapelle de Llúgols et décide d’engager une campagne de restauration, visant à reconstruire le clocheton, reprendre les enduits et à la mise hors d’eau.

Au 17e siècle, la chapelle est convertie en ermitage, comme l’atteste un document de 1688 indiquant l’existence de l’« hermita de Sant Christofol de Llugols » [PONSICH, Revue Terra Nostra, Numéro 37, 1980, p.118].

Plusieurs travaux sont entrepris au 19e siècle, notamment en 1821 dont le total de la dépense des travaux réalisés par la Fabrique de Ria est porté à 468 francs. L’entretien et la conservation de l’édifice apparaît au cœur des priorités à la fin du siècle, comme l’atteste la création d’une association en 1867 [CCRP, Église paroissiale Saint-Christophe de Llugols, 2005]. Celle-ci existe toujours (association Saint-Christophe de Llúgols) et a pour mission de contribuer à la restauration de la chapelle-ermitage et la protection du site environnant. De nouveau travaux sont lancés en 1888, à la suite d’un incendie détruisant le local de l’ermite. Le conseil de fabrique ainsi que les propriétaires aisés de Ria s’unissent pour participer aux frais, estimés à 550 francs [CCRP, Église paroissiale Saint-Christophe de Llugols, 2005].

Au cours du 20e siècle, un important chantier de restauration (1977-1997) pris en charge par Mme. Jeanne Camps (ancienne institutrice de Prades) aidée de la municipalité, des habitants de Ria et de l’Amicale Laïque, est réalisé. Ce dernier s’inscrit dans le cadre des chantiers « REMPARTS », dont le savoir-faire a permis de conserver les caractéristiques architecturales traditionnelles du bâti. Cependant, de nombreux éléments seront détruits à cause de l’eau à la fin du siècle, dont la tribune en bois, les retables et les fresques des chapelles latérales.

Dans les années 1990, le logement du desservant qui jouxtait le mur portant le clocheton, est habité par une famille élevant un troupeau de chèvres [TOSTI, BLAIZE, Revue D'Ille et d'Ailleurs, Numéro 22, Avril 1991, p.7]. Une plaque en céramique par ailleurs positionnée au niveau de l’escalier d’entrée de la chapelle, rend hommage à André Monells (1921-2004), « bienfaiteur de la chapelle Saint-Christophe de Llúgols. Elle a été réalisée par le céramiste Eric Freixinos.

  • Période(s)
    • Principale : 11e siècle, 12e siècle , (incertitude)
    • Principale : 14e siècle , daté par source
    • Secondaire : 17e siècle, 19e siècle , daté par source

L’édifice situé à 730 m d’altitude et au Nord-Ouest du hameau de Llugols, possède une nef unique terminée par une abside semi-circulaire à l’Est. Le vaisseau est couvert par un berceau légèrement brisé. Deux chapelles latérales situées au Nord et au Sud ont été rajoutées postérieurement. La partie Ouest de la nef comporte un clocheton à arcade en plein cintre, contenant une cloche. Ce dernier est terminé par un toit à deux pentes couvertes de llose.

En partie Sud, un escalier latéral droit à marches en schiste donne accès à la porte d’entrée cintrée à double rouleau, formée de pierres de schiste posées sur chant. La porte en bois comprend deux vantaux cloutés, un heurtoir ainsi que des pentures terminées par des spirales en fer. Des trous de boulins et une fine embrasure composent le reste de la façade.

Le logement qui abritait autrefois l’ermite, est accolé à l’angle Nord-Ouest de la chapelle. Édifié en pente, il dispose d’un rez-de-chaussée et d’un étage supérieure surélevé postérieurement par un dernier niveau. La façade Ouest comprend une travée de baies désaxées, avec une porte d’entrée en bois à linteau droit et arc de décharge en schiste. Les autres baies conservent un cadre en bois et un appui en llose. Une seconde porte se trouve en façade Nord et correspond au rez-de-chaussée exhaussé. La toiture de cette partie de l'édifice est en appentis et en lloses.

À l’intérieur de la chapelle se trouve une banquette maçonnée en pierre ainsi qu’une fenêtre unique (Nord) à double ébrasement. Le sol est couvert d’épaisses lloses.

Enfin, la maçonnerie de l’édifice est formée de moyens à grands blocs de schiste équarris, disposés en assises plus ou moins régulières. Les joints ont un mortier à base de chaux et de ciment.

  • Murs
    • schiste moellon
  • Toits
    ardoise
  • Plans
    plan allongé
  • Étages
    rez-de-chaussée surélevé, 2 étages carrés
  • Couvrements
    • voûte en berceau brisé
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • appentis
  • Escaliers
    • escalier de distribution extérieur : escalier droit en maçonnerie
  • Typologies
  • État de conservation
    restauré
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
  • Sites de protection
    parc naturel régional

Documents d'archives

  • Sans date
  • Sans date

Bibliographie

  • 2005
  • 2003
  • 1977

Périodiques

  • 1980
Date(s) d'enquête : 2021; Date(s) de rédaction : 2021
(c) Communauté de communes Conflent Canigó
(c) Inventaire général Région Occitanie
Articulation des dossiers