Dossier d’œuvre architecture IA66003658 | Réalisé par
  • inventaire topographique
Église paroissiale Saint-Vincent de Ria
Œuvre recensée
Copyright
  • (c) Communauté de communes Conflent Canigó
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Conflent-Canigou
  • Commune Ria-Sirach
  • Adresse 4 Rue San Vicens
  • Cadastre 1807-1810 C 56  ; 2021 0C 289
  • Précisions

La première mention connue dans les sources historiques est celle de 1134, indiquant la présence d’une « ecclesia Sant Vincentii » [PONSICH, Revue Terra Nostra, Numéro 37, 1980, p.118]. Il s’agit d’un acte dans lequel l’évêque d’Elne, Udalgar, échange l’église contre celle de Sainte-Marie d’Espira-de-l’Agly, avec l’abbé Grégoire de l’abbaye Saint-Michel-de-Cuxa [DE MARCA, 1688, [en ligne]]. L’édifice reste parmi les possessions du monastère jusqu’en 1790.

Selon l’abbé Capeille, l’église aurait toutefois existé avant le 12e siècle, puisqu’elle aurait été acquise par l’évêque d’Elne Bérenger III en 1025, contre celle de Saint-Martin de Vernet [TOSTI, BLAIZE, Revue D'Ille et d'Ailleurs, Numéro 22, Avril 1991, p. 26]. Son clocher de style lombard est par ailleurs vraisemblablement daté du 11e siècle [POP, Eglise paroissiale Saint-Vincent de Ria, Base Mérimée, 1992]. L’édifice appartenait donc dès cette époque au monastère, qui y tenait à partir de 1253 un synode annuel afin de réunir les ecclésiastiques dépendants du monastère [TOSTI, BLAIZE, Revue D'Ille et d'Ailleurs, Numéro 22, Avril 1991, p. 22].

L’actuelle église remonte à 1628, construite à l’emplacement de la primitive. Les sacristies successives édifiées à cette époque, n’ont pas eu pour effet d’agrandir l’édifice mais plutôt de la réduire [TOSTI, BLAIZE, Revue D'Ille et d'Ailleurs, Numéro 22, Avril 1991, p. 26].

Plusieurs restaurations, transformations et réparations de l’édifice ont eu lieues entre les 17e et 19e siècles ; 1631 pour le crépi de la face Nord et 1701 sur le jambage Nord-Ouest du clocher-tour (date qui se retrouve sur une plaque de marbre à l’angle Nord du chevet actuel), 1810 et 1860 pour l’intérieur de l’édifice (prolongation de la nef Nord par des locaux annexes) et 1856 avec l’installation de l’horloge sur le clocher-tour (face Ouest). Celle-ci a été réalisée pour la somme de 900 francs par Jean Baptiste Peyrano, fabriquant d’horloges actif à Perpignan. Deux cloches ont par ailleurs été commandées la même année à Raymond Cribaillé. Des travaux supplémentaires sont réalisés en 1857 sur le plafond et en 1858 au niveau de la tribune. [CCRP, Ria-Sirach, Église paroissiale Saint-Vincent de Ria, 2005]. Au cours des deux années suivantes, deux piliers sont démolis, afin d’agrandir l’église jugée trop étroite pour l’accueil des paroissiens. Suite à la visite pastorale de l’Evêque du Diocèse en 1866, il est décidé de construire une nouvelle sacristie.

Les travaux du 19e siècle sont relativement importants, puisque l’église se trouvait dans un état de délabrement après la période révolutionnaire. Dès 1817, le Conseil de Fabrique de Ria fait par ailleurs procéder à la restauration du mobilier de l’église, dont le maître-autel [CCRP, Ria-Sirach, Église paroissiale Saint-Vincent de Ria, 2005].

Les derniers travaux réalisés à la fin du siècle (vers 1880), ont consisté à réparer les murs et la voûte de la nef, jugés en très mauvais état. Le gros œuvre a pu être réalisé grâce aux habitants de la paroisse, comme ce fut le cas dans les années 1860.

  • Période(s)
    • Principale : 11e siècle, 12e siècle , daté par source
    • Secondaire : 1ère moitié 17e siècle, 18e siècle, 19e siècle , porte la date, daté par source

Orientée Ouest-Est, l’église paroissiale comprenait à l’origine trois nefs et trois absides semi-circulaires du 10e siècle [A.D. 66 : 53J250]. L’édifice actuel datant du 17e siècle, qui conserve encore trois nefs, est terminé par un chevet plat. Ce dernier forme avec le clocher-tour Nord et la chapelle Sud un plan en croix latine aux bras inégaux. En dehors de la voûte en berceau sous le clocher, d'axe Est-Ouest, tous les voûtements ont été refaits. Par ailleurs, des voûtes d’arêtes qui couvraient les bas-côtés, il ne subsiste plus que la travée Sud-Ouest.

De la partie romane, il reste des piliers cruciformes, des fenêtres à double ébrasement au Sud et à l’Ouest ainsi que le clocher-tour élevé sur trois étages. Le premier niveau est accessible en façade extérieure Nord, à partir d’un escalier droit. De style lombard et décoré d’arcatures aveugles, le clocher-tour comportant des trous de boulins est construit sur un plan carré à l’angle Nord de l’édifice. Il jouxte une absidiole disparue, qui a été remplacée par un passage donnant accès à la sacristie et portant sur un moellon extérieur la date gravée « 1701 » sur du marbre rose. Les arcatures divisent l'élévation du clocher, dont les deux premiers étages présentent des percements en forme d'archères. Au dernier niveau se trouvent des baies de grandes dimensions en plein cintre, caractéristiques des édifices construits entre 1045 et 1070, selon l’historien Noël Bailbé [TOSTI, BLAIZE, Revue D'Ille et d'Ailleurs, Numéro 22, Avril 1991, p. 26]. L’ensemble est coiffé d’un toit pyramidal en lloses de schiste, couronné d’un campanile en fer forgé contenant deux cloches surmontées d’un coq. L’appareil du clocher-tour est en moellons de schiste et granit, recouverts par du crépi.

L’entrée à l’intérieur de l’édifice s’effectue en façade Ouest percée dans son axe d'un portail en plein cintre à claveaux et à double rouleau de marbre rose, portant la date de 1628. Si les vantaux en bois de la porte datent de 1861, les pentures d’époque romane ont été remployées [CCRP, Ria-Sirach, Église paroissiale Saint-Vincent de Ria, 2005]. Chaque ventail comporte six séries de pentures en forme de C. Le portail est surmonté d’une niche-oratoire en plein cintre à encadrement en pierres de schiste posées sur chant, abritant une statue en terre cuite de Saint-Vincent. La niche est elle-même couronnée d’une baie oblongue à vitraux, encadrée de cayrous, identique à celle située sur le côté latéral gauche du portail.

Une ouverture étroite à simple ébrasement située en façade Sud et accessible depuis le jardin de l’ancien presbytère, donne accès à un caveau, dont l’accès à l’intérieur s’effectue au niveau de la chapelle Saint Joseph.

L’édifice couvert par une toiture à double pente et en tuiles canal, est appareillé en galets et moellons de schiste, granit et gneiss liés à du mortier de chaux. La façade principale comprend également des blocs de granit en pierre de taille et équarris. Elle porte également des traces de faux joints en partie inférieure.

  • Murs
    • schiste maçonnerie
    • granite maçonnerie
    • granite pierre de taille
    • gneiss maçonnerie
    • marbre pierre de taille
  • Toits
    tuile creuse, schiste en couverture
  • Plans
    plan allongé
  • Couvrements
    • voûte en berceau
    • voûte d'arêtes
  • Couvertures
  • Typologies
    chevet plat ;
  • État de conservation
    bon état
  • Techniques
  • Mesures
  • Précision dimensions

    Dimensions du clocher-tour : carré régulier de 5 mètres de côté / hauteur de 22 mètres

  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
  • Intérêt de l'œuvre
    à étudier
  • Éléments remarquables
    église paroissiale
  • Sites de protection
    parc naturel régional
  • Protections
    inscrit MH, 1964/09/11
  • Précisions sur la protection

    Inscription du clocher et des vantaux de la portée d'entrée au titre des Monuments Historiques par arrêté du 11 septembre 1964.

  • Référence MH

Documents d'archives

  • Sans date

Bibliographie

  • 2005

Périodiques

  • 1991
  • 1980

Documents multimédia

  • 1688
Date(s) d'enquête : 2021; Date(s) de rédaction : 2021
(c) Communauté de communes Conflent Canigó
(c) Inventaire général Région Occitanie
Articulation des dossiers