Dossier d’œuvre architecture IA66003645 | Réalisé par
  • pré-inventaire
Chapelle et monastère Notre-Dame de Corbiac
Œuvre recensée
Copyright
  • (c) Communauté de communes Conflent Canigó
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Conflent-Canigou
  • Commune Mosset
  • Lieu-dit Lieu-dit Corbiac
  • Cadastre 1811 D5 629  ; 1811 D5 630  ; 1811 D5 631  ; 2021 0W 239

Principale campagne de construction : 13e siècle / Seconde campagne de construction : 17e siècle

Mentions : 1192 : Béranger de Corbiach / 1264 : Béranger de Curbiacco / 1334, 1347 : Ecclesia Sanctae Mariae de Corbiaco / 1348 : Corbiacum / 1376 : Ecclesia. B. Marie de Corbiacho / 1403 : Ecclesia de Corbiaco [PONSICH, Revue Terra Nostra, Numéro 37, 1980, p.112] / 1578 : Monasterio Beate Marie de Corbiacho / 1605 : Monestir de Corbiach [BASSEDA, Revue Terra Nostra, Numéros 73 à 80, 1990, p.537].

La chapelle a été fondée au 11e siècle par le chevalier Béranger de Corbiac qui résidait à Vinça, dont le nom d’origine gallo-romaine, se rapporte à une ancienne légende faisant référence à un corbeau qui découvrit en ce lieu une statue de la Vierge. Par ailleurs, la figure du corbeau apparaît dans les armes du seigneur de Corbiac, « d’or à un corbeau de sable [BASSEDA, Revue Terra Nostra, Numéros 73 à 80, 1990, p.538].

Plusieurs mentions sont attestées au 14e siècle, notamment dans un acte de donation de 1334 (Ecclesia Sanctae Mariae de Corbiaco). Celui-ci indique le lègue d’un cierge par Bernard Pallol de Villefranche et d’un demi-livre de cire par Saurine Faixina, d’Illa [CAZES, 1969, p.10].

Le monastère fut fondé à la fin du 16e siècle, par l’Ordre des Trinitaires, qui en fit son siège jusqu’en 1608 [POP, Chapelle de Corbiac, Base Mérimée. 2000]. En effet, Don Gérard de Cruïlles et de Santa-Pau, baron de Mosset, céda à l’Ordre la chapelle de Corbiac ainsi que l’ensemble de ses bien (ornements d’autel, vêtements, maisons, etc.) [CAZES, 1969, p.11]. Une donation de 204 ducats d’or est faite au monastère en 1576 par un damoiseau de Mosset du nom de Dominique Gil, afin de le munir « surtout de remparts et de murs, de façon que les religieux y puissent vivre tranquillement et en toute sûreté, étant donné le grave danger des Huguenots qui menace ce monastère peu éloigné du Royaume de France » [CAZES, 1969, p.11]. L’édifice est repris au 17e siècle par les chanoines augustins, mentionnés en 1610 [CAZES, 1969, p.11]. Des fresques conservées à l’intérieur de l’abside illustrées de scènes du Nouveau Testament (l’Annonciation à gauche, la Nativité à droite et l’Adoration des mages au centre), datent vraisemblablement de ce dernier siècle.

La famille de Corbiac qui doit son nom à ce lieu, est une très plus importante du Conflent. Elle comprenait plusieurs terres à Vinça ou encore à Marcevol, dont elle avait le droit de prélever la tasque (taxe du paysan due au seigneur). Par ailleurs, l’abbaye de Saint-Martin-du-Canigou conserve dans le cloître un bas-relief funéraire d’Arnaud de Corbiac, abbé du monastère entre 1303 et 1314 [CAZES, 1969, p.11].

La chapelle est située à environ 2 kms en aval de Mosset, sur la rive gauche de la Castellane. Orientée à l’Est, elle est constituée d’une nef unique abritant une tribune de la fin du 16e siècle et d’une abside demi-circulaire à corniche décorée de denticules. L’arc triomphal permettant la séparation entre la nef et le chœur est en arc brisé, tandis que l’abside est voûtée en cul-de-four. À l’Ouest, l’édifice est terminé par un clocher-tour à deux arcades en plein cintre, surmonté d’un oculus.

La nef à deux niveaux et voûtée en berceau brisé, a été transformée à de nombreuses reprises au cours de la période moderne. Au Nord, la façade extérieure dispose de travées irrégulières, constituées de portes et de fenêtres reprises par l’ajout d’enduits. Une baie oblongue à encadrement en pierre de taille (granit) terminé par un arc trilobé (16e- 17e siècles), remplace une précédente ouverture beaucoup plus importante. Le niveau supérieur comprend une baie en plein cintre, encadrée de part et d’autre par un oculus. Une construction postérieure accolée à l’Ouest (17e siècle), présente des travées ordonnancées. La façade Sud est complétée d’une ancienne galerie à sept arcades (partie du cloître roman) , non visibles depuis l’extérieur.

L'accès au monastère s'effectue à l'Est par une large porte en bois à pentures décoratives en fer forgé, encadrée de blocs de pierre de taille (granit). Celle-ci est surmontée à l'étage supérieur d'une niche (ancienne niche-oratoire ?) et de deux baies à linteaux et piédroits également en pierre de taille. Toute la partie Sud est délimitée par un mur maçonné, permettant d'accéder à une grande cour, qui servait autrefois de jardin pour le cloître.

La toiture de la nef à double pente est recouverte de lloses, tout comme le chevet, contrairement aux parties modernes qui présentent une toiture en appentis et tuiles canal. La maçonnerie de l’édifice est en moellons et galets de pierres locales, liés à un mortier de chaux et ciment.

  • Murs
    • granite moellon
    • granite pierre de taille
    • gneiss moellon
    • schiste moellon
  • Toits
    schiste en couverture
  • Plans
    plan allongé
  • Étages
    1 vaisseau, 1 étage carré
  • Couvrements
    • cul-de-four
    • voûte en berceau brisé
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • appentis
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre
  • Typologies
  • État de conservation
    inégal suivant les parties, remanié
  • Techniques
    • peinture
  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Précisions sur la protection

    Inscription au titre des Monuments Historiques le 24/05/2000 ; Elle concerne la chapelle, le bâtiment abritant la galerie Sud, les bâtiments situés à l’Ouest de la chapelle ainsi que la cour méridionale.

  • Référence MH

Documents d'archives

  • 1811

Bibliographie

  • 1969

Périodiques

  • 1980
  • 1990

Documents multimédia

  • 2000
Date(s) d'enquête : 2021; Date(s) de rédaction : 2021
(c) Communauté de communes Conflent Canigó
(c) Inventaire général Région Occitanie
Articulation des dossiers