Dossier d’œuvre architecture IA66003634 | Réalisé par
  • pré-inventaire
Église paroissiale Saint-Félix
Œuvre recensée
Copyright
  • (c) Communauté de communes Conflent Canigó
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Conflent-Canigou
  • Hydrographies
  • Commune Codalet
  • Adresse Place du Fort
  • Cadastre 2021 AB 130  ; 2021 AB 131  ; 1807 B 94

L’église Saint-Félix est mentionnée pour la première fois en 865 (Sanctus Felix) [CAZES, 1977, p.12], dans un document relatif à un litige sur la propriété du « Vilar de Mata », situé dans les limites de la villa de Prada. Considéré comme étant le plus ancien document écrit conservé aux Archives Départementales des Pyrénées-Orientales, le plaid évoqué est présidé par le comte Salon, issu de la lignée des comtes de Cerdagne. Selon le texte historique, la villa de Prada ainsi que le vilar de Mata confrontent Saint-Félix.

De nombreuses modifications ont été apportées à l’édifice, entre les 14e et 19e siècles. Au 14e siècle, deux chapelles latérales sont ajoutées au Nord et au Sud, ainsi que deux sacristies [CCRP, 2005]. Probablement modifié une première fois au cours du 14e siècle, le chevet d’origine situé à l’Est est détruit aux 17e et 18e siècles, afin de construire une nouvelle entrée matérialisée par un porche. De plus, des agrandissements sont apportés, avec la construction des chapelles de Sainte Apolline et de Notre Dame du Rosaire, baptisées en 1741 par l’abbé de Saint-Michel de Cuxa. Au 18e siècle, l’église placée sous le vocable de Saint-Félix et Saint-Germain, bénéficie de réparations au niveau de son clocher-tour (1770). Ce dernier fait à nouveau l’objet de travaux au 19e siècle, dont le projet en date du 12 mai 1826 indique qu’il « menace ruine » [CCRP, 2005]. Les travaux estimés à 1060 francs, débutent le 1er octobre 1836. Le clocher-tour était à l’origine couronné de créneaux pouvant être datés des 13e – 14e siècles, certainement supprimés au 19e siècle.

L’inventaire réalisé entre 1906 et 1907 à la suite de la séparation de l’église et de l’Etat, distingue deux parties distinctes de l’église. Il explique que « la partie ancienne a été bâtie par la générosité et les sacrifices des anciens habitants de Codalet ». L’abbé Font (1831-1907) « second titulaire de la paroisse depuis son érection en succursale qui a eu lieu en 1846, (…) déploie toute son ardeur, tout son zèle pour la restaurer, l’embellir, la décorer » [A.D. 66 : 8 V 31]. Le curé a notamment entrepris la restauration des quatre chapelles de l’église, financée grâce aux dons des habitants les plus aisés de Codalet. Enfin, la partie « nouvelle » de l’édifice relative à « l’agrandissement de 6,50 m de long » (projet dressé en 1891), A été construite « sur un une partie d’un terrain appartenant à Monsieur Félip instituteur en retraite, et acheté par la Fabrique ». Le plan des lieux dressé le 2 août 1891, projette la partie à acquérir, destinée à agrandir le côté Sud du vestibule de l’église [A.D. 66 : 2 OP 970]. Par ailleurs, un pressoir est indiqué à l’emplacement de la chapelle qui jouxte le vestibule au Nord.

  • Période(s)
    • Principale : 9e siècle , daté par source
    • Secondaire : 14e siècle, 17e siècle, 18e siècle , daté par source, porte la date
    • Secondaire : 19e siècle, 20e siècle , daté par source
  • Dates
    • 1668, porte la date
    • 1736, porte la date

A l’origine, l’édifice caractéristique de la fin du 11e siècle comprenait une nef unique, terminée par une abside semi-circulaire. De la période romane, il ne subsiste qu’un cordon mouluré correspondant à un départ de voûte, conservé dans la partie occidentale de la nef. Par ailleurs, des travaux de restauration effectués récemment, ont permis de mettre au jour la porte primitive romane, localisée au Sud [CCRP, 2005].

Orientée à l’Ouest en raison des modifications apportées au 18e siècle, l’église comprend actuellement une nef voûtée en plein cintre, ainsi que des chapelles voûtées en berceau brisé maçonnées en marbre rose de Villefranche (14e siècle) et en pierres plus rustiques (18e siècle). L’entrée à l’intérieur de l’église s’effectue en façade orientale par un porche en plein cintre construit en pierre de taille (marbre rose), portant les dates 1668 et 1736. Il est surmonté de trois baies oblongues en plein cintre, formant un triplet. Cette partie de l’édifice est couverte d’un enduit ciment, présentant un faux appareillage. Le toit à pignon est couronné par une grande croix en ciment. Le clocher-tour de plan quadrangulaire localisé au niveau du chevet, est agencé sur deux niveaux. Aucune ouverture n’est présente au premier, tandis que le second est percé sur chaque côté d’une ouverture en plein cintre encadré de cayrou (brique). La terrasse du clocher-tour dispose d’une cage en fer forgé contenant deux cloches, surmontées d’une girouette. Enfin, l’église est majoritairement maçonnée en moellons de schistes liés à un mortier de chaux. Les toitures à double pente et en appentis sont couvertes de tuiles canal.

  • Murs
    • schiste moellon
    • granite moellon
  • Toits
    tuile creuse
  • Plans
    plan allongé
  • Couvrements
    • voûte en berceau plein-cintre
    • voûte en berceau brisé
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • appentis
  • Typologies
    chevet plat ;
  • État de conservation
    remanié, restauré
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune

Documents d'archives

  • 1807
  • 1856-1893
  • 1906-1907

Bibliographie

  • 2005
Date(s) d'enquête : 2021; Date(s) de rédaction : 2021
(c) Communauté de communes Conflent Canigó
(c) Inventaire général Région Occitanie
Articulation des dossiers