Plusieurs fontaines construites à l’époque contemporaine sont présentes sur le territoire de Taurinya, dont deux situées dans le village. Si le projet fontinal fut adopté en 1898, l’adduction d’eau potable parvient dans les maisons qu’à partir de 1935 [Panneau signalétique patrimonial, 2018]. Les fontaines constituaient donc pendant plusieurs années des points d’eau nécessaires pour les habitants, malgré les nombreuses épidémies de choléra qui sévissaient. Plusieurs d’entre elles ont été détruites, en raison de l’agrandissement du village et de la mise en place du réseau public d’eau potable. A l’origine, le stockage de l’eau potable s’effectuait dans un réservoir, implanté au Sud du village (lieu-dit La Tinade). Il a par la suite été complété d’un second réservoir de captage, pour faire face à l’accroissement démographique. Actuellement, l’alimentation en eau potable du village s’effectue grâce à troisième réservoir (les deux précédents n’étant plus utilisés), situé non loin des mines du Salver et construit dans les années 1980.
Fontaine, rue del Balc : Époque contemporaine
Cette fontaine se trouvait à l’origine en face de sa position actuelle, comme l’atteste une photographie de procession (jour de Pentecôte) en direction de l’église paroissiale, datée de 1925 [CATHALA-PRADAL, CHRISTOFOL, NICOLAU, 1999, p.74].
Fontaine, rue dels Fonts : Époque contemporaine
Fontaine dite « font Envoad » : Époque médiévale / 14e siècle ?
La fontaine est mentionnée dans un écrit de François Font, curé de Codalet et de Saint-Michel-de-Cuxa actif au 19e siècle. Son ouvrage intitulé « Histoire de l’abbaye royale de Saint Michel de Cuxa » (1811), évoque la venue au 10e siècle du doge de Venise Pierre Orseolo, au côté de l’ermite vénitien Marin et de Romuald. Ceux-ci souhaitant se faire ermites non loin du monastère, ils décident avec la bénédiction de l’abbé Garin de se retirer dans une forêt située « sur le penchant est d’une colline en face de l’abbaye de Saint-Michel » [FONT, 1903, 254 pages]. Le curé explique également que « leurs tentes érémitiques » ont été placées « à côté d’une source limpide », au cœur d’une forêt située « au pied de la « toure de Saint Valentin » ». De plus, la fontaine où se désaltère les ermites « coule aussi avec son murmure toujours doux et gracieux. Par ces eaux limpides, elle est bien l’image de la grâce dont nos solitaires ont si souvent désaltéré leurs âmes dévorées de la soif de l’amour divin ».