Dossier d’œuvre architecture IA66003613 | Réalisé par
  • pré-inventaire
Maison d'habitation
Œuvre recensée
Copyright
  • (c) Communauté de communes Conflent Canigó
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Conflent-Canigou
  • Commune Taurinya
  • Adresse 18 Rue del Balc , 18 bis Rue del Balc
  • Cadastre 2021 0A 253  ; 2021 0A 254  ; 1810 A5 967

Cette habitation constitue une des plus anciennes du village, malgré les nombreux remaniements effectués à l’intérieur et en façade sur rue. De plus, elle aurait conservé à l’intérieur un fragment de claveau sculpté en marbre blanc et rose de Villefranche-de-Conflent (classé en 1966 au titre objet), décoré d'animaux dans un rinceau et de rosettes entrelacées d'un ruban perlé (intrados). Ce claveau auparavant réemployé dans la maison de Mme. Honoré Nicolau à Taurinya, serait daté du 12e siècle et proviendrait de la tribune de Saint-Michel-de-Cuxa [Plateforme Ouverte du Patrimoine, Base Palissy, 1992].

Au 19e siècle, la maison d’habitation occupe une grande parcelle et dispose d’une dépendance ainsi que d’un patus pour les animaux. Elle a par la suite été fractionnée en deux habitations distinctes (actuelles n°18 et n°18 bis).

A partir de 1947, l’édifice est occupé par un artiste du nom de François Miró (1907-1988), qui présente des liens de parenté avec le peintre catalan Joan Miró. Réfugié espagnol au moment de la Retirada, il est libéré le 4 Juin 1941, en partie grâce au soutien du musicien Pablo Casals [A.D.P.O : Miro, François, réfugié espagnol (1940-1941)]. Avec ce dernier, François Miró entretiendra une forte amitié. En effet, Pablo Casals a été son témoin de mariage, lors de l’union le 23 septembre 1950 de François, avec Suzanne Frankignoul (journaliste belge). En 1953, François Miró créé dans son habitation un atelier d’aquarelles et de peintures de céramiques, dont il a pu apprendre la technique auprès des frères Bauby à Saint-Vicens (Perpignan) [DELARIS, S-d, pp. 7-8].

Dans les années 1950 et 1960, l’habitation est remaniée par l’artiste lui-même, notamment à travers l’ajout d’un auvent en entrée principale et le recouvrement des murs intérieurs en béton blanc. Après le décès de François Miró en 1988, la maison est pillée et des œuvres sont dérobées [DELARIS, S-d, p. 29]. À la suite de cet évènement, les propriétaires successifs ont engagé des travaux de sécurisation au niveau des ouvertures et ont refait la toiture en 1989.

De plan quadrangulaire, l’édifice comprend en façade principale (mur gouttereau) deux niveaux à cinq travées, dont trois d’entre elles sont ordonnancées. Cette façade a la particularité de disposer de contreforts en saillie, qui pourraient s’apparenter à des vestiges de fortifications. Par ailleurs, de nombreux remaniements ont été réalisés postérieurement, notamment au niveau de la volumétrie des baies et de la maçonnerie. Les baies possèdent des linteaux bois récents, ainsi que des appuis en grosses dalles de schistes. L’une d’entre elles présente un linteau décoré de pierres incrustées, surmontées d’un arc de décharge en moellons posés de champ. Le passé minier de Taurinya se retrouve sur les hourdis de ces baies, constitués de rails et de briques peintes. La porte d’entrée est surmontée d’un auvent en appentis couvert de tuiles canal, soutenu par des pieds de force en fer forgé.

De plan quadrangulaire, l’édifice comprend en façade principale (mur gouttereau) deux niveaux à cinq travées, dont trois d’entre elles sont ordonnancées. Cette façade a la particularité de disposer de contreforts en saillie, qui pourraient s’apparenter à des vestiges de fortifications. Par ailleurs, de nombreux remaniements ont été réalisés postérieurement, notamment au niveau de la volumétrie des baies et de la maçonnerie. Les baies possèdent des linteaux bois récents, ainsi que des appuis en grosses dalles de schistes. L’une d’entre elles présente un linteau décoré de pierres incrustées, surmontées d’un arc de décharge en moellons posés de champ. Le passé minier de Taurinya se retrouve sur les hourdis de ces baies, constitués de rails et de briques peintes. La porte d’entrée est surmontée d’un auvent en appentis couvert de tuiles canal, soutenu par des pieds de force en fer forgé. En façade Nord, les modifications apportées sur le bâti sont visibles à travers la surélévation d’un étage, de l’actuelle habitation n°18 bis.

Enfin, la maçonnerie en moellons et galets de pierres locales (granit, gneiss, schiste) est apparente. Elle présente par endroits des joints beurrés à la chaux et au ciment. La charpente de couvertures est en bois et les toitures sont quant à elles en appentis et couvertes de tuiles canal.

L’habitation comprend de nombreux décors mis en valeur au niveau des plafonds et des murs, réalisés par François Miró. Au rez-de-chaussée, la salle à manger, le salon ainsi que cuisine comprennent des peintures sur Isorel. Ces deux derniers espaces possèdent également des peintures sur céramique, tout comme la seconde salle à manger située au premier étage. Par ailleurs, une pièce attenante aux espaces du rez-de-chaussée abrite des décors réalisés sur fibre de verre [DELARIS, S-d, pp. 10-12].

  • Murs
    • gneiss moellon
    • granite moellon
    • schiste moellon
    • gneiss galet
    • granite galet
    • ciment maçonnerie
  • Toits
    tuile creuse
  • Plans
    plan rectangulaire régulier
  • Étages
    rez-de-chaussée, 1 étage carré
  • Couvrements
    • charpente en bois apparente
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre
  • Typologies
  • État de conservation
    remanié
  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à étudier
  • Éléments remarquables
    mur de soutènement

Documents d'archives

  • 116W64 : Collection des documents iconographiques numérisés sur la Retirada et les camps d’internement, Miro, François, réfugié espagnol (1940-1941).

    AD Pyrénées-Orientales : 116W64
    1940-1941

Bibliographie

  • DELARIS, Floriane. Mémoire Master II professionnel, Gestion et Conservation du Patrimoine. François Miro, sa maison, son œuvre. Université de Perpignan Via Domitia. Faculté des Lettres et Sciences Humaines. S-d. 56 pages.

Documents multimédia

  • Plateforme Ouverte du Patrimoine. Claveau. Animaux dans un rinceau. Base Palissy. 1992. Notice PM66000893. Accès internet : https://pop.culture.gouv.fr

    1992
Date(s) d'enquête : 2021; Date(s) de rédaction : 2021
(c) Communauté de communes Conflent Canigó
(c) Inventaire général Région Occitanie
Articulation des dossiers