Dossier d’œuvre architecture IA66003608 | Réalisé par
  • pré-inventaire
Mairie-École
Œuvre recensée
Copyright
  • (c) Communauté de communes Conflent Canigó
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Conflent-Canigou
  • Commune Taurinya
  • Lieu-dit
  • Adresse Camí del Canigó
  • Cadastre 2021 0A 45

L’éducation des enfants apparaît comme une priorité au cours de la seconde moitié du 19e siècle, époque marquée par une importante hausse démographique attestée à Taurinya. De plus, à la suite de la promulgation des lois scolaires de 1881 et 1882 adoptées par Jules Ferry, le projet de construire une école se révèle nécessaire. Une première école de garçons est établie à Taurinya dans les années 1882 [CATHALA-PRADAL, CHRISTOFOL, NICOLAU, 1999, p.38]. Le 7 Août de la même année, le Conseil Municipal vote une proposition du Maire, consistant à doter l’école de fusils de bois. Ainsi, les garçons pourront apprendre à manier les armes. En 1888, une école de filles est ouverte par deux religieuses de Taurinya, Marie Albert et Marie-Julie Delcausse, alors âgées de 30 et 36 ans [CATHALA-PRADAL, CHRISTOFOL, NICOLAU, 1999, p.39]. L’enseignement, porte essentiellement sur les tâches courantes de la vie quotidienne. Cette école occupait une maison du village, appartenant au 20e siècle à la famille Déola-Fourquet. Elle ferma ses portes en 1905, à la suite de l’adoption de la loi sur la séparation de l’Église et de l’État. Les locaux de l’école de garçons se révèlent rapidement trop petits et il est nécessaire de construire un nouveau groupe scolaire. C’est en 1893 que le projet est acté, notamment pour accueillir 50 élèves de chaque sexe. Le 13 Juin 1897, les travaux encore en cours font l’objet d’une visite de conformité, en présence du Maire de Taurinya et de ses conseillers, de l’inspecteur primaire de l’arrondissement de Prades, du délégué du Préfet, ainsi que de l’architecte [CATHALA-PRADAL, CHRISTOFOL, NICOLAU, 1999, p.38]. La réalisation des travaux a été confiée à l’entrepreneur Bonnerie, à partir des plans d’un architecte nommé Baixes.

Comme de nombreux autres villages du Conflent, les instituteurs de Taurinya exerçaient en parallèle le métier de secrétaire de Mairie. Parmi eux se trouvait Alexandrine Vernet, anciennement institutrice à Nohèdes et mutée à Taurinya en 1881. La liaison secrète qu’elle entretenait avec l’abbé Joseph Auriol, curé de la paroisse de Nohèdes, entraîna sa révocation en 1881 par l’Académie. Cette affaire mêlée à celle des probables empoisonnements des sœurs Fonda par l’abbé, défraya la chronique sur tout le Conflent.

Actuellement, l’édifice garde sa fonction d’établissement scolaire (école maternelle et élémentaire) et comprend les locaux de la Mairie.

Noms de maîtres d’école [CATHALA-PRADAL, CHRISTOFOL, NICOLAU, 1999, p.38] : Godefroy (1839) / Joseph Sicart (1842-1865) / Pujol (1889) / Maximilien Durant (1892) / Madame Anglade (1963) / René Roc (1964) / Marie-Louise Villa (1965-1972)

Construit à partir d’un plan en T, l’édifice est situé en retrait de parcelle, par rapport au Camí del Canigó. En effet, deux cours délimitées par des murets maçonnés et piliers en cayrou, permettent d’accéder au corps de bâtiment principal (façade Ouest). Celui-ci est ordonnancé sur deux niveaux et comprend une avancée centrale à deux travées, encadrée de chaque côté par une aile à quatre travées. Au centre, les travées disposent au rez-de-chaussée de portes latérales à panneaux bois et imposte ouvragée. Ces portes sont soulignées par un encadrement à arc surbaissé en cayrou et à crossettes supérieures doubles. Toutes les autres ouvertures (fenêtres) de la façade, présentent la même composition et sont constituées de fenêtres fermées par des contrevents en bois repliables en tableau. Les différentes fonctions (Mairie et École) sont matérialisées par des lettres peintes en noir, placées au-dessus des entrées principales. Un fronton triangulaire à jour entouré de cayrou, couronne l’avancée centrale. Les rampants de ce fronton et la corniche moulurée qui couronne les murs gouttereaux, inscrivent l’édifice dans un style néoclassique. Chaque aile est percée d’un oculus et prolongée par une annexe contiguë à un seul niveau. Enfin, la maçonnerie en façade principale est formée de moellons de pierres locales apparentes, liées à la chaux. Tous les angles ont la particularité d’être en granit clair taillé. Les toitures à double pente sont quant à elles en tuiles canal.

  • Murs
    • gneiss moellon
    • granite moellon
    • granite pierre de taille
  • Toits
    tuile creuse
  • Plans
    plan rectangulaire symétrique
  • Étages
    rez-de-chaussée, 1 étage carré, étage en surcroît
  • Couvrements
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre
  • Énergies
  • Typologies
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune

Bibliographie

  • CATHALA-PRADAL, Sophie, CHRISTOFOL, Jeannot, NICOLAU, Bernard. Taurinya. Fragments de la vie d’un village du Canigou. Association Vall de Cuixà. 1999. 119 pages.

    Médiathèque de Prades
    1999
Date(s) d'enquête : 2021; Date(s) de rédaction : 2021
(c) Communauté de communes Conflent Canigó
(c) Inventaire général Région Occitanie
Articulation des dossiers