Implanté en bordure de la route D24 et à proximité d’un cours d’eau, cet édifice est un ancien cortal agricole, traditionnellement destiné à la pratique de l’élevage. Son plan quadrangulaire est découpé en trois parties distinctes, développées sur un rez-de-chaussée utilisé à l’origine pour abriter le bétail et un étage, qui servait de paller pour le stockage du fourrage.

Actuellement en état de ruine, le corps de bâtiment central comprenait une toiture à double pente, dont le versant Est a disparu (reste de chevrons). Il subsiste en façade principale une porte en bois à deux ouvrants, surmontée d’un linteau droit d’origine. Au rez-de-chaussée, la maçonnerie en pierres locales a été restaurée, avec la reprise des joints au ciment. Les portions de murs restants à l’étage sont constituées de moellons de granit et gneiss, qui conservent un mortier de hourdage en terre. Ce type de maçonnerie se retrouve dans le mur intérieur Ouest, ainsi qu’au niveau des parois latérales, ouvertes à l’étage par une fenêtre restaurée à linteau en bois. L’état de ruine du bâti permet d’observer la structure de la charpente, composée de pannes posées de mur à mur, de chevrons et de liteaux (petits roseaux). De plus, les toitures sont couvertes de tuiles canal. Le prolongement Sud du corps de bâti central est un rajout postérieur, probablement réalisé au début du 20e siècle. Des restaurations ont été apportées, notamment avec l’intégration de parpaings. Le rez-de-chaussée comprend une porte latérale piétonne ainsi qu’une large ouverture à deux vantaux, qui permettaient de rentrer le bétail. Le niveau supérieur dispose d’une baie fenière à loquet en fer forgé. En façade Ouest, la baie supérieure est fermée par un contrevent en bois plein à lames verticales.

Enfin, le corps de bâtiment développé au Nord et probablement de la même époque que la partie centrale, présente une toiture en appentis. Le contrevent du rez-de-chaussée est similaire aux précédents décrits et surmonté d’un oculus à cerclage en fer. La maçonnerie a également été reprise, avec un recouvrement en ciment autour de l’oculus. L’intérieur conserve un râtelier en bois suspendu, qui permettait de rationner les animaux en fourrage. Contre la façade Nord se trouve un escalier latéral, qui était recouvert par une végétation dense. La récente mobilisation des habitants de la commune a permis de le mettre à jour et d’assurer son entretien. Cet emmarchement permettait à l’origine d’accéder aux anciennes feixes agricoles, disposées en terrasses.