L’église est un édifice à nef unique voûté en plein cintre et orienté Ouest-Est, terminé par un chevet plat. L’entrée s’effectue à l’Ouest par une porte en bois en plein cintre donnant sur un petit porche, protégée par un auvent en appentis (tuiles canal). Elle est surmontée par une fenêtre cintrée et un petit oculus. L’angle Sud-Ouest correspond au clocher-tour de plan carré construit au 20e siècle, agencé sur trois niveaux séparés entre eux par une corniche en saillie. Le clocher-tour comprend des ouvertures axées aux dimensions croissantes, localisées sur les faces Ouest et Sud. Celles du premier niveau sont petites et carrées, et contrastent avec les deux grandes ouvertures quadrangulaires du second niveau. L’une de ces dernières a par ailleurs été murée. Le troisième niveau comprend quant à lui un cadran d’horloge sur la face Ouest. Il est surmonté de quatre massifs en créneaux réalisés en cayrous. La terrasse supérieure dispose d’une cage en fer forgé terminée par une girouette, abritant deux cloches.

L’accès au clocher-tour s’effectue à partir d’une ouverture à arc surbaissé encadré de cayrous, placée sur le côté latéral droit du porche d’entrée. Un escalier en équerre métallique permet par ailleurs de desservir les différents niveaux. Une seconde ouverture placée dans le mur Sud de la nef, dessert une tribune en bois (19e siècle ?), au moyen d’un escalier en colimaçon. Au Nord de l’édifice se trouve une chapelle, percée de deux baies en plein cintre à vitraux, protégés par des barreaux métalliques, ainsi que d’un oculus. Selon l’abbé Cazes, une seconde chapelle dédiée à Saint-Sauveur se trouvait en face de celle développée au Nord [CAZES, Revue Conflent, 1995, p.5]. En effet, une niche outrepassée comprenant deux baies en plein cintre à vitraux, est présente dans le mur Sud. La chapelle Nord conserve une statue baroque du Christ en croix, accompagnée en arrière-plan d’une peinture murale polychrome (17e siècle ?), représentant la Vierge et Saint-Jean l’Évangéliste [CAZES, Revue Conflent, 1995, p.3].

L’accès à la sacristie développée au Sud du maître-autel, s’effectue par une porte à cadre de charpente en bois, dont le linteau porte une gravure représentant une croix placée dans une montagne (Canigou). L’appareil de l’édifice est restauré, avec une maçonnerie constituée de pierres irrégulières liées au mortier de chaux. Les angles sont traités avec des pierres équarries (Sud), tandis que les chaînes d’angle du clocher-tour ainsi que de l’angle Nord-Ouest sont décalées et harpées en cayrou. Ce dernier matériau se retrouve à l’intérieur de l’église, notamment au niveau des encadrements des espaces latéraux (chapelle Nord et niche Sud). Enfin, le sol intérieur est constitué de dalles de briques en terre cuite.