La maison se trouve au Nord de l’église paroissiale Sainte-Marie. L’abbé Albert Cazes l’identifie dans son Guide Touristique daté de 1969 [CAZES, 1969, p.15], comme étant l’ancien hôtel de ville. La typologie de l’encadrement de porte d’entrée et son claveau central décoré d’une meule de moulin, permettent de situer la construction de l’édifice au cours du 18e siècle. En effet, le claveau décoratif semble être un réemploi d’un ancien moulin, dont les textes historiques mentionnent l’existence de deux constructions de ce type au 18e siècle. L’état des moulins dressé en 1741 indique la présence d’un moulin appartenant au Marquis de Llupia et d’un second possédé par les corps de communauté [ROSENSTEIN, 1989, pp. 33 et 34]. Par ailleurs, la représentation est similaire à la gravure conservée à l’intérieur du moulin à farine de Campôme, situé au lieu-dit Crouete. Ce dernier aurait été tenu par un meunier du nom de François Fosse, signalé dans la mémoire collective en tant que meunier du moulin de Molitg. Dans ce sens, l’édifice devait être compris à l’origine parmi les possessions de la seigneurie de Molitg, avant la décision de rendre indépendante la commune de Campôme au cours de la révolution française.
Sur le cadastre napoléonien, l’édifice comprend un corps de bâti central encadré par deux cours. Le parcellaire a par la suite été redécoupé, notamment des cours qui sont devenues des parcelles privées. Actuellement, l’édifice est séparé en deux maisons d’habitations, correspondant au n°2 rue de l’Eglise (0C 1551) et au n°1 rue d’Amont (0C 1552).