Dossier d’œuvre architecture IA66003554 | Réalisé par
  • pré-inventaire
Moulin à farine
Œuvre recensée
Copyright
  • (c) Communauté de communes Conflent Canigó
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Conflent-Canigou
  • Commune Campôme
  • Lieu-dit Crouete
  • Adresse 5 Chemin des Moulins
  • Cadastre 2020 0A 670

L’édifice a certainement été construit à la fin du 19e siècle, à la suite de la décision du conseil municipal de Campôme prise en 1823, visant à « éviter le monopole de Jean Signé ». Ce dernier était en effet le propriétaire d’un moulin à farine, déjà existant à Campôme depuis le 18e siècle.

Probablement construit à l’emplacement d’une ancienne forge [témoignage de la famille de l’actuelle propriétaire], le moulin est tenu dans la première moitié du 20e siècle par M. Buscail (ancien poilu mort à la guerre de 1914-1918), puis par Joseph Gondral, maire de Campôme de 1948 à 1965. Ce dernier entrepris la reconversion du moulin en scierie [SARDA, 2000, p.35], qui fonctionna jusque dans les années 1960. Depuis la fin du 20e siècle, le bâtiment est une propriété privée appartenant à la famille Lesire-Borrut.

  • Période(s)
    • Principale : 4e quart 19e siècle , (incertitude)
    • Secondaire : 20e siècle , daté par source, daté par tradition orale

L’édifice situé en aval du premier moulin à farine de Campôme, recevait l’énergie hydraulique à travers un canal de dérivation encore partiellement conservé. Ce dernier a en effet été creusé artificiellement dans le terrain et est protégé par une digue en pierres sèches. La prise d’eau certainement située en amont du moulin, est actuellement difficile à identifier en raison de l’abondante végétation présente sur le site.

Deux corps de bâtiment de forme quadrangulaire composent le moulin. Le plus ancien comprend en sous-sol de la façade principale (Est) deux voûtes en plein cintre à arceaux en granit, pour l’évacuation de l’eau du conduit d’amenée. Les niveaux supérieurs sont formés du rez-de-chaussée, accessible par une large porte en bois à arc surbaissé et d’un étage supérieur. De plus, les ouvertures sont constituées de fenêtres à petits bois et de volets à pentures, en dehors de la grande baie qui surmonte la porte d’entrée, comprenant une fenêtre à grands carreaux avec un encadrement et soubassement en bois. Un petit balconnet en fonte a été rajouté postérieurement. En façade arrière, les ouvertures non ordonnancées sont de même type que les précédentes décrites. Plusieurs remaniements ont été réalisés, dont l’ajout d’une petite baie au premier étage et le recouvrement des façades par un enduit.

Le second bâtiment étagé sur trois niveaux est une adjonction au bâti principal construit en 1959. A l’origine, l’accès à l’intérieur de l’édifice s’effectuait en façade Est, par un escalier latéral à perron bétonné encore visible. Actuellement, l’entrée positionnée en façade Nord (mur pignon), est accessible par une terrasse suspendue, ouverte sur une porte en bois (premier étage). Celle-ci est encadrée de fenêtres récentes et surmontée d’une petite baie couronnée de l’inscription peinte « 1959 ». Les façades latérales (murs gouttereaux) possèdent une travée de baies ordonnancées verticalement. Enfin, les toitures à longs pans sont à double pente et couvertes de tuiles canal.

L’intérieur du moulin conserverait les restes de l’axe vertical (la cameta en catalan), qui recevait l’impulsion d’une roue motrice horizontale (le rodet), aujourd’hui disparue. De plus, des restes de meules sont dispersées dans le moulin ainsi qu’à l’extérieur. Celles visibles devant le moulin sont taillées dans du silex, composé de silice pure, d’oxyde de manganèse et d’alumine. Il s’agit d’un matériau employé à partir du 19e siècle, provenant de carrières situées dans les environs de Paris ou de la région de Bordeaux [ROSENSTEIN, Revue Conflent, 1989, p.27].

A proximité du bâtiment construit dans les années 1950 se trouve une ancienne fontaine, dont l’utilisation est actuellement complexe à identifier (usage pour la scierie ?). Il s’agit d’une structure voûtée en plein cintre, recouverte à l’intérieur par un enduit et encadré par un arceau en pierres sèches. Elle comprend un conduit d’évacuation maçonné au mortier de ciment, ainsi qu’une pierre de réemploi (granit) laissant apparaître l’inscription « 1844 » gravée et portée à l’envers. En dehors du bâtiment principal, le moulin possédait une dépendance de type cortal, actuellement en état de ruine et recouvert de végétation. Une ancienne carte postale datée de 1920 permet d’identifier sa typologie, avec une toiture en appentis caractéristique des architectures agricoles.

  • Murs
    • granite moellon enduit
  • Toits
    tuile creuse
  • Plans
    plan rectangulaire régulier
  • Étages
    sous-sol, rez-de-chaussée, 2 étages carrés
  • Couvrements
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • État de conservation
    envahi par la végétation
  • Statut de la propriété
    propriété privée
Date(s) d'enquête : 2020; Date(s) de rédaction : 2020
(c) Communauté de communes Conflent Canigó
(c) Inventaire général Région Occitanie
Articulation des dossiers