Il semble que le bâtiment ait appartenu à l’ordre du Temple, selon un acte qui le mentionne en 1182 à proximité du château de Joch.
Habitée par la famille Salvetat puis Navarra entre le XVe et le XVIIe siècle, la maison fait l'objet d'une importante décoration comme en témoigne le plafond peint daté de 1693. On sait grâce à un courrier de l'architecte des Bâtiments de France, daté de 1986, que l'édifice abritait une cheminée de style XVIIe siècle sur le côté ouest et que sa cuisine était équipée d'un four à pain (Archives communales).
La bâtisse est transformée en presbytère (d’où le nom la rectoria en catalan), suite au don de la maison à l’église au XIXe siècle. L'ensemble est acquis ensuite par François Molins, prêtre de Joch puis maire de 1799 à 1816.
En 1841, la mairie achète la maison à la veuve de Molins, Marguerite Graule pour 3000 francs (Revue d’Ille et d’Ailleurs, Numéro 7, Juillet 1987, p 39). L’ancien presbytère devint la propriété de l’État en 1905 puis revint par la suite à la commune vers 1990 en tant que mairie.
A cette époque la maison fait l'objet d'un important projet de réhabilitation (Archives communales, propositon du CAUE). Les travaux sont entrepris en 1993 par les architectes Pierre MARTINEZ et Roger LOEILLET de Prades, qui rénovent les façades et l’intérieur de l’édifice. Une partie de l'édifice est transformée en gîtes ; la partie des combles est rehaussée d'un niveau mettant au jour le plafond peint qui sera restauré. La sculpture médiévale en remploi dans la façade est installée lors de cette rénovation.