Dossier d’œuvre architecture IA66003403 | Réalisé par
  • inventaire préliminaire, diagnostic patrimonial
Rectoria, ancien presbytère, actuellement Hôtel de ville
Œuvre recensée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie
  • (c) Communauté de communes Conflent Canigó

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pyrénées-Orientales - Le Canigou
  • Commune Joch
  • Lieu-dit
  • Adresse rue Major
  • Cadastre 2019 0B 11, 12, 13
  • Dénominations
    hôtel de ville
  • Appellations
    Rectoria

Il semble que le bâtiment ait appartenu à l’ordre du Temple, selon un acte qui le mentionne en 1182 à proximité du château de Joch.

Habitée par la famille Salvetat puis Navarra entre le XVe et le XVIIe siècle, la maison fait l'objet d'une importante décoration comme en témoigne le plafond peint daté de 1693. On sait grâce à un courrier de l'architecte des Bâtiments de France, daté de 1986, que l'édifice abritait une cheminée de style XVIIe siècle sur le côté ouest et que sa cuisine était équipée d'un four à pain (Archives communales).

La bâtisse est transformée en presbytère (d’où le nom la rectoria en catalan), suite au don de la maison à l’église au XIXe siècle. L'ensemble est acquis ensuite par François Molins, prêtre de Joch puis maire de 1799 à 1816.

En 1841, la mairie achète la maison à la veuve de Molins, Marguerite Graule pour 3000 francs (Revue d’Ille et d’Ailleurs, Numéro 7, Juillet 1987, p 39). L’ancien presbytère devint la propriété de l’État en 1905 puis revint par la suite à la commune vers 1990 en tant que mairie.

A cette époque la maison fait l'objet d'un important projet de réhabilitation (Archives communales, propositon du CAUE). Les travaux sont entrepris en 1993 par les architectes Pierre MARTINEZ et Roger LOEILLET de Prades, qui rénovent les façades et l’intérieur de l’édifice. Une partie de l'édifice est transformée en gîtes ; la partie des combles est rehaussée d'un niveau mettant au jour le plafond peint qui sera restauré. La sculpture médiévale en remploi dans la façade est installée lors de cette rénovation.

  • Période(s)
    • Principale : Moyen Age, Temps modernes

Le bâtiment de plan quadrangulaire a été bâti au flanc d’une colline,dont les traces d’enrochements sont visibles dans la cour située au Sud, au niveau de la rue Tailleferrou. Cette cour surmontée d’une passerelle est localisée dans une partie du premier étage, ce qui témoigne de l’important étagement de l’édifice. Ce dernier présente en effet quatre niveaux avec un étage de soubassement, deux étages et un niveau de combles. Les principales pièces à vivre étaient situées au premier étage, avec deux chambres, un séjour, une cuisine et un four à pain.

Les maçonneries sont en moellons de schiste et prennent appui directement sur le rocher. L'appareil a été disposé en arêtes de poisson pour faciliter la disposition des moellons. Bien que rejointoyée, la façade extérieure sur la rue Major laisse clairement voir cet appareil au niveau de l'étage et présente une ancienne tête de cheval en marbre provenant du château. En partie basse, correspondant à la grande salle aménagée dans le niveau de soubassement, on remarque encore encore deux jours rectangulaires. La grande baie rectangulaire est un percement plus tardif.

A l'étage, les deux baies rectangulaires correspondent à la partie logement de l'édifice. Le niveau de combles qui a fait l'objet d'une surélévation abrite une pièce rectangulaire de 4,90 m par 4 m,appelée cambra del rector (chambre du curé en catalan) ornée d'un plafond à caisson portant décor et daté du 5 septembre 1693.

La toiture à un pan est recouverte d'un toit de tuiles. La corniche est décorée de triangles stylisés datant de 1992 comme en atteste la date peinte.

  • Murs
    • schiste moellon
  • Toits
    tuile
  • Étages
    étage de soubassement, 2 étages carrés, étage de comble
  • Couvertures
    • toit à un pan
  • Escaliers
    • escalier intérieur : escalier droit
  • Techniques
    • peinture
  • Représentations
    • fleur, paysage
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
Date(s) d'enquête : 2018; Date(s) de rédaction : 2019
(c) Communauté de communes Conflent Canigó
(c) Inventaire général Région Occitanie