Dossier d’œuvre architecture IA65010124 | Réalisé par ;
de Rouvray Thibaut
de Rouvray Thibaut

Chercheur associé à l'Inventaire général pour les Hautes-Pyrénées

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  • inventaire topographique
église
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Conseil départemental des Hautes-Pyrénées
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Hautes-Pyrénées - Lannemezan
  • Commune Mauvezin
  • Lieu-dit Le Château
  • Cadastre 1829 D2 214  ; 2012 D2 156

Selon Robert Vié l'église, dédiée à la Vierge, existe déjà bien avant le 13e siècle. Elle fait partie d'une agglomération fortifiée, le "barri", dont l'un des points stratégique (une porte ?) occupe une butte au voisinage immédiat du lieu de culte.

Sur la place devant l'église la communauté des habitants se réunit pour décider des actes importants. C'est le cas en 1524 pour accepter le serment de fidélité de la viguerie aux Etats du Nébouzan.

Le 6 août 1569, Montgomery et ses troupes, en route pour le Béarn, sont de passage à Mauvezin. Ils pillent et brûlent l'église comme ils l'ont fait de celles de Lannemezan, Capvern et Bégole.

Au 18e siècle il existe une confrérie à la Vierge et une autre à sainte Catherine. Il y a aussi une procession lors de la saint Marc et à l'occasion des orages.

Le cadastre de 1829 montre l'église à un emplacement sensiblement différent à celui qu'elle occupe de nos jours. Au 19e siècle l'édifice est ainsi implanté le long du chemin conduisant au château, dans un axe nord-ouest - sud-est. Des relevés de l'architecte Duran en 1864 permettent de préciser le plan de cette église aujourd'hui disparue. Elle mesure dans l'oeuvre 21 mètres de long pour une largeur de 6,5 mètres. Le chevet à pan coupés, est implanté dans le prolongement de la nef, pourvue de 3 importants contreforts du côté du chemin. Le pignon nord-ouest est également soutenu par trois contreforts. L'entrée, précédée de quelques marches, se trouve au fond de la nef et donne sous une tribune. Face à elle s'ouvre, en haut de quelques marches, une seconde porte conduisant au terrain de l'ancien cimetière, implanté en contre-haut. La sacristie de l'ancienne église est implanté contre le choeur, dans le cimetière. Ce dernier est désaffecté en 1849 et transféré près du château pour des raisons de salubrité publique.

En 1842 la commune procède à des réparations et en 1852 le clocher est reconstruit.£Durant les années 1860 la question de reconstruire l'église est abordée par le conseil municipal. A cette époque "plusieurs parties tombent en ruine, notamment le lambris, la charpente du clocher, ainsi qu'une partie de la couverture et du plancher (...). Elle se trouve (...) en contrebas du sol de l'ancien cimetière de plus de 1 m. 50 ,notamment la sacristie. Cette disposition fait que cette dernière est inhabitable et rend le mur de l'église très-humide."

Le projet de reconstruction et demandé, conjointemant à celui du presbytère voisin de l'église, à l'architecte diocésain Duran et confié à l'entrepreneur tarbais Jean-Marie Senilhac en 1866. Les travaux sont terminés au début des années 1870, non sans avoir connus de nombreux aléas. L'entrepreneur estime avoir travaillé à perte et des malfaçons sont constatées. Du mobilier est acquis à partir de 1873 (fonts baptismaux) et 1876 (maître-autel).

En 1925 des travaux importants sont entrepris sur les toitures de l'église puis du clocher l'année suivante.£Lors des derniers réaménagements liturgiques des années 1970 de nombreux éléments de mobilieront été supprimés (maître-autel, chaire, statues, luminaires).

  • Période(s)
    • Principale : 3e quart 19e siècle
  • Dates
    • 1870, datation par source

L'église actuelle est construite selon un axe sud-ouest nord-est. Il s'agit d'un édifice de style néo-gothique dont la nef centrale et les deux collatéraux ont quatre travées, chacune marquée par des contreforts et éclairée par une baie en ogive. Le choeur, à cinq pans, est flanqué de deux sacristies et le clocher s'élève en pignon avec sa tourelle d'escalier. Les murs sont construits en maçonnerie et crépis. Les soubassements ont constitués par un calcaire marbrier local dit "pierre de Lourdes" et les contreforts, chaînages et encadrements en pierre meulière dite d'Angoulême, les toitures sont en ardoise.£Intérieurement les travées sont scandées par des piliers carrés d'où partent les croisées d'ogives à clés feuillagées. L'un des autels latéraux est consacré à la Vierge, le second à saint Joseph. Dans la nef centrale et le choeur les arcs doubleaux et d'ogives, reposent sur des consoles.

Les éléments de mobilier ancien consistent en deux autels en terre cuite des bas-côtés, quelques statues des 19e et 20e siècles, un chemin de croix et les fonts baptismaux de marbre achetés en 1873. Les baies présentent une série de verrières exécutées au début du 20e siècle par l'atelier toulousain Louis Gesta.

  • Murs
    • marbre galet
    • meulière moellon
    • maçonnerie
  • Toits
    ardoise
  • Plans
    plan allongé
  • Couvrements
    • voûte à cantons
    • voûte d'ogives
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à plusieurs pans
    • flèche polygonale
    • appentis
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier en vis
  • Statut de la propriété
    propriété publique
    propriété de la commune

Documents d'archives

  • Archives départementales des Hautes-Pyrénées ; 2O 1618

    AD Hautes-Pyrénées : 2O 1618

Bibliographie

  • Claude Barlangue, Robert Vié, Mauvezin, le château et le village. Archéologie et histoire, Escola Gaston Fébus, 2004.

Date(s) d'enquête : 2012; Date(s) de rédaction : 2014
(c) Conseil départemental des Hautes-Pyrénées
(c) Inventaire général Région Occitanie
(c) Pays des Nestes
de Rouvray Thibaut
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