La villa Gabizos fait partie des villas construites par la société des villas d'Argelès-Gazot à la fin de années 1890. Elle n'a pas changée d'appellation depuis sa construction. Son nom renvoie à un massif de montagne situé à cheval entre les Hautes-Pyrénées et les Pyrénées-Atlantiques, à proximité d'Argelès-Gazost.

Elle abrite en 1900 (La Croix, 10 octobre) une pension pour dames, jeunes filles et enfants de santé délicate et est administrée par les religieuses de la Doctrine chrétienne qui tiennent aussi un établissement similaire à Châtelaillas-les-Bains dans les Charentes.

Elle change de fonction en 1904, transformée en annexe de l'Institut thérapeutique et sert de maison de santé pour les nerveux.

Dans le premier quart du 20e siècle, au moins jusqu'en 1918, elle est mise en location par Mme Ricau-Lac qui gère plusieurs villas (5 sur une publicité 7 sur une autre où figure la villa du Gabizos) à Argelès-Gazost, qu'elle propose à la vente ou à la location. L'annonce précise que les villas, disposées autour du parc de la station, sont meublées et dotée de l'eau et de l'électricité. La propriétaire vend également des terrains à bâtir ainsi propose d'autres locations, "châteaux et maisons de campagne" dans la vallée. En 1912, les annonces dans la presse indiquent que Mme Ricau-Lac se trouve au chalet Pax d'Argelès situé près de la gare.

La villa est transformée en hôtel, sans doute en 1930 année d'une campagne de presse dans une revue américaine où il est mentionné que les propriétaires de l'hôtel sont américains. Il était ainsi référencée dans la presse anglo-saxonne : The Chicago Tribune : "hotel of Gabizos (situatde in park). Moderne comf. Baths. Rest. Excel. cuis. American Proprs.". L'hôtel Gabizos est mentionnée dans des annonces publicitaires dans la presse des années 1930. L'action française du 29 août 1933 indique dans un encart : "Argelès-Gazost, hôtel du Gabizos. Confort. Parc ombragé, cuisine réputée" et l'on trouve des annonces dans les éditions de la Dépêche des années 1930.

Acquise par la famille Lacrampe en 1939, elle se voit ajouter une aile en direction du nord. Elle est réquisitionnée pendant la Seconde Guerre mondiale.

Les représentations anciennes montrent que l'édifice suivait en plan en L articulé par une tour. L'aile droite en retrait était longée par une galerie couverte.