• enquête thématique régionale, Jardins
  • recensement du patrimoine thermal
ancien établissement médical dit Institut thérapeutique, puis casino
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Hautes-Pyrénées
  • Commune Argelès-Gazost
  • Adresse 2 place Despourrins
  • Cadastre 2023 AK 105
  • Dénominations
    établissement médical
  • Vocables
    Institut thérapeutique
  • Destinations
    casino

Un premier casino régionaliste

Parmi les équipements touristiques et ludiques prévus pour la riche clientèle du futur complexe thermal, un casino est projeté dès les commencements de réalisation (1884). Il est construit dans l’'axe de l'’avenue de la gare (actuelle rue Jules Danbé), à l'’intérieur de l’'enceinte du parc qui constitue le coeœur du nouveau quartier thermal. D’'après une illustration de 1892 (coll. Parou), il s’agissait d'’une construction en rez-de-chaussée surélevée de style régionaliste, avec un décor de pan de bois en façade.

L'institut thérapeutique

Ce premier édifice est cédé peu avant 1900 à un groupe de médecins, dont les docteurs Grenier de Cardenal et Fraikin, qui le transforme en Institut de Thérapeutique Physique. Le parc est alors traversé par la canalisation d'eau qui alimentait l'Institut dont le Dr Henry Grenier de Cardenal devient le directeur. L'’édifice est reconstruit avec une façade monumentale dans le style Beaux-arts prisé à la Belle Epoque, tournée vers l'’allée de Paris (de la gare) au nord-est. Il se compose alors d'un pavillon central monumental accompagné de deux ailes basses ouvrant par deux grandes baies au réseau Art Nouveau (cf. carte postale ancienne).

Il est décrit en détail dans un article publié le 11 avril 1903 par E. de Lavarenne, médecin des eaux de Luchon qui indique que l'institut a ouverte ses portes à l'été 1902. L'établissement comporte trois services distincts appelés à être complémentaires : l'hydrothérapie occupe le pavillon central, plus vaste, tandis que la mécanothérapie et l'électrothérapie sont réparties dans les pavillons latéraux. Une tour de 12 m de haut, implantée au centre de la façade, abrite les réservoirs d'eau de l'hydrothérapie, soit trois bassins l'un où l'eau est chauffée à 50 °, le second pour l'eau à 12° provenant du gave d'Azun, le 3e pour l'eau refroidie à 6°.

L'édifice est à nouveau décrit en 1904 par les docteurs Henri Judet et Bergugnat qui indiquent que l'établissement d'orthopédie et la maison de santé associée (villa d'Azun) sont ouverts à l'année pour assurer la permanence des traitements. Le docteur Bergugnat, ancien assistant du docteur Calot de Berck devient alors le seul chirurgien consultant. La maison de santé et chirurgie comprenait huit chambres d'hospitalisation pour les malades nécessitant d'être immobilisés dans des appareils ou ayant besoin de subis des manœuvres de réduction et comportait une salle d'opération. Mais la maison de santé ne pouvait traiter toute une série de difformités ne nécessitant pas une hospitalisation (scolioses, maladies du système nerveux...) ce qui explique la création d'un institut réunissant les agents physiques complémentaire, connu sous le nom d'institut de thérapeutique physique. La villa Gabizos, voisine de la villa d'Azun, était aussi une dépendance de l'institut thérapeutique ; c'était en 1904 une maison pour la santé médicale pour les nerveux.

Un deuxième casino, à la structure plus légère, en bois, est édifié à un autre emplacement, près des thermes, à l’'extrémité de l’'allée d'’Artalens (actuel terrain de pétanque). Mais ce deuxième casino est l’'objet d’un incendie en août 1901. Il semblerait que la ville thermale ait été alors privée de casino.

Le casino des années 1930

En 1938, faisant suite aux difficultés financières de la société privée propriétaire, la municipalité rachète l'’Institut Thérapeutique pour l’'aménager en casino. Les adjudications ont lieu en 1938 et 1939, suite au devis établi par l'architecte J. Escougnou de Lourdes. Côté nord, les deux ailes ont été transformées, agrandies en alignement. Côté sud, l'édifice est doublé d'un nouveau corps de bâtiment et doté d'une façade dans le style Paquebot des années 1940.

Le casino actuel s'’élève à l'’intérieur de la clôture du parc. Il se compose, côté nord, d'’un corps de bâtiment comprenant une entrée monumentale sous la forme d’'une tour carrée couverte en pavillon par un toit débordant reposant sur une corniche à modillons, percée d'’une arche monumentale. Toute la hauteur du bâtiment est traitée en chaînages superposés, recouvert d'un badigeon blanc. Il est complété, dans l’'alignement, par deux ailes basses de plan rectangulaire. Cette partie correspond à l'ancien institut thérapeutique. La tour centrale, d'une hauteur de 12 m abritait les réservoir d'eau, permettant ainsi d'avoir une bonne pression dans les douches pour des effets percutants.

Côté sud, un deuxième corps de bâtiment accolé au premier présente une façade méridionale de style graphique, unie, blanche, aux lignes purement géométriques, sans relief ni modénature. L’'entrée est matérialisée par de grandes ouvertures à profilé géométrique que viennent rythmer des colonnes blanches, que remplissent des parties murales en dalles de verre. Elle est précédée d’'une terrasse surélevée, orientée vers le panorama de la chaîne.

  • Murs
    • enduit
    • badigeon
    • pierre de taille (incertitude)
  • Toits
    ardoise
  • Plans
    plan rectangulaire symétrique
  • Étages
    en rez-de-chaussée surélevé
  • Couvertures
    • toit en pavillon

Champs annexes au dossier - Architecture

  • NOTB_G Ninin-Barus Jean-Pierre, Rost Marie-Thérèse. Regards sur le Parc Thermal 2015, in Lavedan et Pays Toy, n° 46, juin 2015, pp. 187-196.
  • NOTB_S A. D. Hautes-Pyrénées, Etablissement thermal et parc thermal d'Argelès-Gazost : série 2O liasses 200.£Lavarenne, E (de), "La thérapeutique physique, un institut français à Argelès, in La Presse médicale n° 29, 11 avril 1903, p. 293 - 297.
  • APPA
  • APRO
  • ARCHEO
  • AVIS
  • CCOM
  • CHARP
  • CHARPP
  • COORLB93
  • COORMLB93
  • COORMWGS84
  • COORWGS84
  • ENCA
  • EPID
  • ESSENT
  • ETACT
  • FEN
  • FEN2
  • FENP
  • INTER
  • MHPP
  • NOPC
  • OBSV
  • PAVIS
  • PETA_MA
  • PLU
  • PSAV_FA
  • SAV_FA
  • SELECT oeuvre repérée
  • TAILL
  • TAILLP
  • TOITU
  • USER IVR76_VDELPECH
  • VALID accessible au grand public
  • VISI
  • VISIB
  • VOIR_AUSSI
  • WCOM
  • IMP 20230320_R_01
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler

Bibliographie

  • Docteurs Henri Judet et Louis Bergugnat, Institut de thérapeutique physique d'Argelès-de-Bigorre ; Établissement d'orthopédie d'Argelès, 1904, impr. de C. Pariset (Paris), 23 p.

  • Descamps, Auguste, L'Institut de thérapeutique physique d'Argelès-de-Bigorre. Le traitement des maladies nerveuses, Impr. de C. Pariset (Paris), 1904, 12 p.

    https://www.pireneas.fr/ark:/12148/bpt6k5734134w

Documents figurés

  • Les Hautes-Pyrénées. 170. Argelès [-Gazost] : institut thérapeutique physique (dans le parc) / [photographie Amédée Trantoul (1837-1910)]. - Toulouse : phototypie Labouche frères, [entre 1918 et 1937], tampon d'édition du 30 juin 1928. - Carte postale (1918/1937)

    AD Haute-Garonne : 26 FI 65 313
  • Les Hautes-Pyrénées. 169. Argelès[-Gazost] : le casino / [photographie Amédée Trantoul (1837-1910)]. - Toulouse : phototypie Labouche frères, [entre 1905 et 1918]. - Carte postale (1905/1918)

    AD Haute-Garonne : 26 FI 65 311
Date(s) d'enquête : 2015; Date(s) de rédaction : 2015